C’est ce mardi 10 mars que la question de la sénatrice UMP du Val de Marne, Catherine Procaccia, sur les activités de l’annexe de l’ambassade de la République populaire de Chine à Chevilly-Larue était à l’ordre du jour des questions au gouvernement à la haute assemblée.
Une annexe qui aurait accueilli des activités illégales d’espionnage contre les intérêts économiques français, s’est inquiétée la sénatrice dans sa question au ministère de l’Intérieur. “Pour la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), l’Île-de-France est la région la plus visée par ce type d’attaques ; elle en concentre près de 20 % et 144 cas d’ingérence y ont été mis au jour en 2013. Quel est le nombre d’attaques sur notre territoire et dans la région Île-de-France, plus particulièrement pour les années 2013 et 2014 ? Les services de l’État dans le département du Val-de-Marne sont-ils suffisamment équipés pour déceler ce type d’espionnage et y faire face ? Est-il possible d’intervenir en cas d’urgence pour démanteler ou brouiller les antennes ? Quelles sanctions sont envisageables ?” a interrogé la parlementaire.
Voir précédent article sur ce centre situé 148 de la rue du Lieutenant-Petit-Leroy à Chevilly-Larue.
“À ce jour, la destination exacte du centre de Chevilly-Larue n’est pas connue. Rien ne permet d’y voir un centre d’écoutes”, a répondu Matthias Fekl, secrétaire d’État au développement international chargé de répondre pour le ministre de l’Intérieur, tout en laissant entendre que si c’était le cas, il ne serait pas possible d’y faire grand chose. “Si cela était prouvé, le panel de sanctions serait pour le moins réduit : les locaux diplomatiques sont couverts par la Convention de Vienne du 18 avril 1961.”
“L’Île-de-France, première région économique du pays, a concentré plus de 20 % des attaques en 2014, une progression peut-être liée à des raisons conjoncturelles”, a reconnu le secrétaire d’Etat, rappelant la création pour suivre ces question d’une délégation interministérielle à l’intelligence économique (D2IE). Définie par un décret d’août 2013, cette délégation anime un réseau de correspondants en France et dans les ambassades et travaille directement sous l’autorité du Premier ministre.
“Les locaux sont équipés d’une antenne de plus de cinq mètres de haut sans que la mairie en ait été informée, c’est tout de même gênant. Que dire aussi de l’espionnage par la NSA de Gemalto, l’entreprise qui fabrique des puces pour les passeports ? Les cas d’espionnage existent, et nous ne faisons rien ! Ne sont-ils pas aussi une violation de la Convention de Vienne qui, en l’espèce, nous lie pieds et poings ?”, a réagi Catherine Procaccia.
Merci Madame Procaccia pour vous préocupper des intérêts de notre pays. C’est si rare de nos jours, empêcher nos enfants d’étudier le latin, le grec et l’allemand, c’est tellement plus important pour beaucoup de gens…
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