Les lunettes, c’est pas cher lorsque l’on a une bonne mutuelle, sinon, c’est un vrai luxe. Et encore faut-il être diagnostiqué alors que les ophtalmos sont rares et chers…
En France, plusieurs millions de personnes voient mal. C’est dans ce contexte qu’Essilor, fabricant mondial de verres optiques, dont le siège est toujours dans le Val de Marne, est venu ce lundi équiper une centaine de personnes précaires à l’Hôpital Bicêtre. Après une opération similaire menée en octobre avec le Samu social, l’initiative était cette fois réalisée en partenariat avec l’AP-HP, toujours dans le cadre du programme Vision for life de l’entreprise. Samu social 94, Secours populaire, Croix rouge ou encore les Enfants du canal avaient préalablement identifié les bénéficiaires. Au total, un peu plus d’une centaine de personnes sont reparties avec des lunettes.
Beaucoup sont venus car après avoir cassé leur paire, n’ayant pas les moyens de s’en racheter une nouvelle. “Je suis sans lunettes depuis 9 ans car mes lunettes se sont cassées et je n’ai jamais pu en racheter d’autre“, témoigne une patiente. “Ma vue a changé en un an. Je suis allée voir mon ophtalmologue à Paris qui m’a prescrit une nouvelle correction mais c’était trop cher. C’est l’association La mie de pain qui m’a informé de cette journée. Je me suis inscrit et l’on vient de m’apprendre que j’avais un début de cataracte et dois me faire opérer”, s’inquiète un homme. Une femme qui n’avait jamais portée de lunette de sa vie se révèle pour sa part avoir une vue à -16…
Le parcours s’effectue en trois étapes avec d’abord un test de vue approfondi, un diagnostic avec un ophtalmologiste et enfin le choix de l’équipement. 80% des personnes venues sont reparties avec des lunettes. Pour les problèmes plus compliqués, la fabrication des verres prend plusieurs semaines.Ici, plusieurs modèles sont proposés, “afin de donner envie aux personnes de les porter“, souligne Aicha Mokdahi directeur d’Essilor Vision Fondation.
“C‘est une action exceptionnelle, on ne peut pas faire cela régulièrement mais le succès est au rendez-vous“, se réjouit Marc Labetoulle, chef de service de la section ophtalmologie de l’hôpital Bicêtre.
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