Les choses se précisent concernant la présidence de la métropole du Grand Paris. Cette nouvelle instance qui sera officiellement créée au 1er janvier 2016, sera en charge de l’aménagement du territoire, de la construction de logements, du développement économique, culturel et de l’environnement,
au niveau de Paris, des trois départements de la petite couronne (92, 93 et 94) et de quelques communes limitrophes du 78, 91 et 95, soit Au total, 131 communes et 7 millions d’habitants sur 11,9 millions d’habitants franciliens (60% de la population de la région Ile-de-France). Composé de 209 membres, essentiellement des maires, le Conseil métropolitain élira son président lors de son installation le 22 janvier prochain.
Concernant la couleur politique de ce président, le suspense est ténu. La droite est clairement majoritaire et la gauche a déjà fait savoir qu’elle ne jouerait pas les arbitres. C’est donc au sein des élus LR, UDI, Modem et divers droite, que se jouera l’élection. A l’intérieur de cette majorité, les trois-quart des élus sont LR, et il fait donc peu de doute que c’est donc un LR qui aura la présidence.
Jusqu’à récemment, les noms de quatre candidats LR circulaient. Celui de Nathalie Koscisusko-Morizet, députée de l’Essonne, présidente du groupe LR au Conseil de Paris et au gouvernement durant toute la mandature de Nicolas Sarkozy. Celui de Patrick Ollier, vice-président de Paris Métropole (qui a manqué de peu sa présidence fin 2014), ancien ministre des relations avec le parlement de fin 2010 à mai 2012, et député-maire de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Celui de Jacques J-P Martin, premier président de Paris Métropole et maire LR de Nogent-sur-Marne, et celui de Gilles Carrez, député-maire du Perreux-sur-Marne, président de la Commission des finances à l’Assemblée nationale.
Début décembre, les quatre candidats ont déjeuné avec Nicolas Sarkozy, président du parti. Avant même le clash entre l’ancien président de la République et NKM, la candidature de cette dernière suscite la réserve. Parmi les obstacles qui lui sont opposées : le fait que l’élue soit présidente du groupe d’opposition LR au sein du Conseil de Paris, et ce pour deux motifs. D’une part car la métropole du Grand Paris, rassemblant des maires de tout bord, a davantage vocation à fonctionner comme une intercommunalité s’appuyant sur des constats partagés et non pas comme une communauté de plein exercice avec une opposition et une majorité. L’approche politique issue des relations entre NKM et Anne Hidalgo au Conseil de Paris risquait donc de brouiller un peu les approches. D’autre part Anne Hidalgo, maire PS de Paris, a encouragé une présidence de la métropole exercée par un maire de banlieue, bien que disposant de 62 élus sur les 209 membres. Finalement, NKM est sortie d’elle même de la course à l’issue de l’élection régionale d’Ile-de-France après la victoire de Valérie Pécresse à la région, laquelle a qualifié la métropole de “contresens historique et une aberration administrative et économique” lors de son discours au Conseil régional d’installation le 18 décembre.
De son côté, Jacques JP Martin, pressenti pour être le président du futur T10, second territoire le plus important de la métropole, a également indiqué que cette tâche se suffirait à elle-même et qu’il se satisferait d’une vice-présidence technique.
Restent donc deux candidats députés-maires, Patrick Ollier et Gilles Carrez. D’un côté l’Ouest parisien, de l’autre l’Est. D’un côté le vice-président de Paris Métropole, qui défend la gouvernance partagée n’opposant pas un camp à l’autre, et la défense d’une “métropole duale” à la fois “stratège” pour s’inscrire “dans la compétition française, européenne et internationale” et “de proximité” et de coordination avec les communes et les territoires. De l’autre côté, le candidat de la bonne gestion financière. “Nous allons nous retrouver dans une situation paradoxale dans laquelle la métropole sera dépouillée de tout pouvoir en 2016 mais bénéficiera de e transferts fiscaux et financiers considérables. Il va falloir veiller à ce que ce transferts ne se fassent pas au détriment des territoires et villes et c’est un travail très technique“, explique le président de la Commission des finances. Pour l’instant, le consensus n’a pas encore été trouvé pour dégager un finaliste, mais il reste jusqu’à début janvier pour s’accorder, faute de quoi, un vote devrait être organisé au sein du mouvement. L’objectif, de toutes façons, est de ne présenter qu’un seul candidat LR lors de l’installation du Conseil métropolitain le 22 janvier.
Dans ce contexte où une seule tête LR ne devrait être mise aux voix le 22 janvier, et où la gauche n’entend pas jouer les arbitres, la candidature déclarée de Philippe Laurent, ancien président de Paris Métropole et maire UDI de Sceaux, et les rumeurs concernant celle d’André Santini, ancien ministre, ancien président du Conseil de surveillance de la Société du Grand Paris et député-maire UDI d’Issy-les-Moulineaux, semblent avoir peu de chances d’aboutir.
des talents à L’UMP jeune en plus: a mourir de rire
Alerte si vous croyez que nos politicards écoutent les lecteurs vous étes bien naifs
Dites-vous quand même qu’il ne s’agit pas d’un casting pour désigner un directeur commercial ou un animateur télé. Il s’agit d’être à la tête d’un truc dont les contours sont flous, avec les flux financiers d’une très grande complexité et dont la gouvernance doit prendre place entre la ville de Paris, la région Ile de France et l’état tout puissant. Ce n’est pas un cadeau et il est préférable d’avoir à la tête de cette institution quelqu’un d’expérience, d’une grande compétence (sur les questions financière entre autre) et pouvant s’appuyer sur un réseau bien structuré.
Le question de l’age du capitaine n’a pas vraiment sa place dans ce lourd cahier des charges.
c’est vraiment pas un choc de génération c’est plutôt mes meilleurs vieux
Allons y pour G Carrez. Contre les cumuls quand ça arrange LR, mais au bout du bout cumulard aussi. Il semblerait qu’il n’y ait pas plus jeune pour la présidence. Quel dommage !
Gilles Carrez a été élu le député le plus présent et le plus actif de l’Assemblée nationale. En 2012 il a obtenu le prix du meilleur député de l’année décerné par un jury de journalistes. Il a été récompensé pour être le député ayant la meilleure participation, avec 743 interventions en commission et 1208 interventions longues en hémicycle. Son sérieux, son travail comme rapporteur général puis Président de la commission des finances de l’assemblée nationale, sa gestion rigoureuse de la ville du Perreux-sur-Marne et ses efforts pour défendre l’activité économique de sa circonscription font de lui le candidat parfait pour gérer les finances de la métropole du Grand Paris et éviter de créer un nouveau gouffre pour les contribuables.
Une question n’est pas clairement abordée dans l’article, c’est celle de la péréquation, une des motivations de la métropole Grand Paris : va-t-elle redistribuer les ressources pour que chaque commune retrouve ce qu’elle avait avant, ou combien y aura-t-il de transferts de ressources des communes “riches” vers les communes “pauvres” ? Et là, pour définir équitablement ce qu’est une commune “riche”, et une commune “pauvre” qui mérite d’être aidée, on a besoin d’un spécialiste.
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