Alors que Manuel Valls a annoncé un certain nombre de nouvelles mesures concernant le Grand paris, à l’issue du Comité interministériel de ce 15 octobre, le président PCF du Conseil départemental du Val-de-Marne, Christian Favier, estime que le compte n’y est pas.
A propos de la redevance pour création de bureaux, commerces et entrepôts (RCBCE) tout d’abord, le sénateur estime que la baisse de la taxe en Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis en contrepartie d’une hausse à Paris et dans les Hauts-de-Seine (voir article), ne constituent pas une réforme assez “ambitieuse“. “Si quelques communes du Val-de-Marne peuvent espérer des évolutions positives, l’ouest parisien et les Hauts-de-Seine resteraient extrêmement favorisés, et continueraient à concentrer l’essentiel du développement économique de la région“, regrette l’élu.
Concernant les projets d’OIN à Campus Grand Parc (Villejuif) et sur les terrains de l’ex VDO (Champigny-sur-Marne, Villiers-sur-Marne, Sucy-en-Brie, Ormesson-sur-Marne et Chennevières-sur-Marne), le président du Conseil départemental s’inquiète également des moyens qui accompagneront ces projets. “Sans moyens financiers pour équilibrer les opérations d’aménagements, sans engagements concrets pour des projets emblématiques comme la gare RER E de Bry-Villiers-Champigny, ces annonces resteront lettre morte“, prévient le sénateur alors que des inquiétudes persistent concernant la construction dans les temps de cette gare (voir article).
“Dans ces deux cas, nous serons très attentifs, à ce que ces opérations visent d’abord à développer en priorité l’emploi dans la logique du rééquilibrage à l’est de l’Ile-de-France. Nous ne pouvons accepter que la procédure OIN conduise à nier les projets élaborés dans le cadre des Contrats de Développement Territorial et accentuer la résidentialisation de ces territoires au détriment de l’emploi. Je m’étonne d’ailleurs qu’aucune disposition ne soit prévue pour contraindre les villes qui ne respectent la Loi SRU à se mettre en conformité avec leurs obligations”, insiste l’élu.
Alors que le Comité interministériel a également acté la fusion de l’Epa Orsa avec l’AFTRP et l’Epa Plaine de France (voir article), le président du CD94, qui avait signé avec 11 élus (sur 12) une lettre s’inquiétant de cette absorption auprès du Premier ministre, rappelle ses réserves. “S’agissant de l’avenir de l’EPA Orly-Rungis-Seine Amont, je suis convaincu qu’une démarche de coopération et de mutualisation avec Grand Paris Aménagement peut être envisagé, dans l’objectif de conforter l’engagement opérationnel des projets d’aménagement, qui font l’unanimité sur le territoire. Cela suppose d’une part, le respect du projet de territoire élaboré par les collectivités locales et l’Etat et d’autre part, le maintien d’un système de gouvernance partenariale.”
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