A quelques jours de la Cop 21, c’est une manifestation régionale contre l’augmentation du trafic aérien en Ile-de-France qu’organisent ce mardi 10 novembre les associations de lutte contre les nuisances aériennes comme le collectif ANA (Alerte Nuisances Aériennes) et l’association AVEVY, avec un rendez-vous à 18 heures devant le ministère du Développement durable.
Les raisons de la colère : le nouveau règlement européen (No 598/2014 – considérant 6) qui doit rentrer en vigueur en juin 2016 . Celui-ci propose notamment de remplacer la limite de décollages et atterrissages par un quota de nuisance sonore. Un système déjà en oeuvre à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle en s’appuyant sur l’IGMP (Indicateur global mesuré et pondéré). En résulterait une hausse du trafic aérien à mesure que les avions sont plus silencieux. Selon les calculs des élus riverains d’Orly, une diminution de 3 décibels des avions permettrait de doubler le trafic de l’aéroport. C’est pour protester contre une augmentation de ce trafic que les associations ont décidé de manifester, faisant valoir les risques sanitaires des riverains concernés. “Orly est l’aéroport européen qui a le plus de restrictions d’utilisation avec son couvre-feu et la limitation des vols“, rappelle l’association Pegase, de riverains d’Orly qui évalue qu’en appliquant la directive, “le nombre de vols pourrait passer de 230 000 aujourd’hui à 400 000″. “Pour les riverains, ce serait insupportable”, refuse l’association.
“Rien qu’à l’aéroport d’Orly, le trafic aérien passera de 28,8 millions de passagers aujourd’hui à au moins 32,5 millions à l’horizon de 2018. Tandis qu’à Paris-CDG et Paris-Le Bourget, une augmentation du nombre de vols sera inéluctable. ParisOrly pourrait voir son couvre-feu et son plafonnement fixé à 250000 créneaux de vols par an remis en cause. Ce retour en
arrière, constaté déjà depuis 2012 profite, sans aucun doute, au lobby aérien au détriment de la santé et de la qualité de vie des survolés. Alors que la qualité de l’air est l’un des enjeux de la COP 21, la contribution actuelle et future du transport aérien au dérèglement climatique n’est pas évoquée. Et pourtant, un avion au décollage produit autant d’oxydes d’azote qu’une petite voiture parcourant 160000 km ! La politique aéroportuaire du pays menée aujourd’hui se résume en une gestion à saturation des capacités existantes, saturation estimée à l’horizon 2035. Des solutions doivent être trouvées ensemble. “, motivent l’Ana et l’Aevy dans un communiqué commun.
La ministre du Développement durable, Ségolène Royal, devrait recevoir recevra une délégation composée de trois représentants d’associations : Françoise Brochot (ADVOCNAR), Claude Carsac (FCNA) et Luc Offenstein (ANA), et de huit élus : Eva Sas (députée de l’Essonne), Nicolas Dupont-Aignan (député-Maire de Yerres), Jacques-Alain Bénisti (député-Maire de Villiers-sur-Marne), Jean-Pierre Blazy (député-Maire de Gonesse), Gérard Sebaoun (député du Val d’Oise), Jean-Pierre Enjalbert (maire de Saint-Prix), Didier Gonzales (maire de Villeneuve-le-Roi) et Luc Strehaiano (maire de Soisy-sous-Montmorency).
Le rendez-vous de ce rassemblement francilien a été donné à 18h00 au Ministère du Développement Durable, 246 boulevard Saint-Germain à Paris 7e
Intensément COP21.
+ COP21 que COP21, tu meurs.
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