4 000, tel est le nombre approximatif de dossiers d’indemnisation des victimes des attentats de Paris qu’a commencé à traiter le Fonds de garantie des victimes du terrorisme (FGTI) basé à Vincennes. Un chiffre équivalent à l’ensemble des dossiers traités à ce jour par le Fonds, créé en 1986 ! a déclaré ce matin Michel Sapin, ministre des Finances, venu visiter cet organisme.
Des premières avances ont été versées dès ce matin à une dizaine familles de personnes décédées dès ce matin. Il s’agit pour l’instant de provisions avant évaluation complète des situations. Concernant les obsèques, elles sont entièrement et directement prises en charge par le fonds, mais des avances peuvent concerner des urgences liées au quotidien. Les personnes concernées par ce fonds d’indemnisation sont les entourages des personnes décédées, les blessés physiques et psychiques.
Doté via une taxe sur les contrats d’assurances, le fonds dispose actuellement de réserves et il n’y a pas de problèmes d’argent, a assuré le ministre. “Le fonds a les moyens de faire face à toutes les demandes d’aujourd’hui. Le problème n’est pas l’argent mais d’être dans la rapidité d’exécution pour accompagner l’urgence dans laquelle se trouvent les familles”, a-t-il insisté.
Mode d’emploi
Pour contacter le fonds, il faut appeler au: 01 43 98 87 63 ou envoyer un mail à victimes13novembre@fga.fr. Le fonds a également la liste des personnes décédées et a contacté directement les familles des victimes. Pour connaître les conditions d’indemnisation, un livret détaillé spécifique aux victimes des attentats du 13 novembre a été publié par le fonds. Télécharger le document. Les élus locaux seront également informés des modalités du dispositif pour pouvoir aiguiller les habitants, alors que nombreuses villes ont des habitants concernés.
Au-delà des indemnisations financières, le fonds accompagne les victimes sur d’autres plans. “Nous pouvons réorienter les personnes vers des associations d’aides aux victimes, et, concernant les très grands blessés qui ont besoin de réaménager leur logement ou d’un véhicule adapté, nous pouvons les accompagner jusqu’à ces étapes pour leur permettre de se réadapter à une vie nouvelle”, explique François Werner, directeur général du Fonds.
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