Après la fermeture à la circulation automobile de la rive gauche en 2013, la reconquête des voies sur berges parisiennes devrait se poursuivre par celle la rive droite dès la mi-2016. Au programme : promenade piétonne et cyclable, parc, marchés flottants…
Deux scénarios sont proposés : une fermeture à la circulation automobile uniquement sur le tronçon central de la voie Georges Pompidou, sur une longueur de 1,5 km entre la rampe de sortie Châtelet et le bas de la rampe d’entrée avant le Pont de Sully ou une fermeture totale sur une longueur de 3,3 km, entre le tunnel des Tuileries et le tunnel Henri IV, y compris ces tunnels. Dans le second cas, l’aire piétonne ferait 4,5 hectares contre 2,6 hectares dans le premier. A Paris, la concertation a démarré au printemps avec plusieurs réunions publiques. La ville de Paris a également prévu de consulter les villes riveraines, à savoir Charenton-le-Pont, Saint-Maurice, Ivry-sur-Seine, la communauté d’agglomération “Grand Paris Seine Ouest”, les départements et la région d’Ile-de-France, le syndicat mixte Paris Métropole et encore les associations des maires des Hauts-de-Seine et des maires du Val-de-Marne.
Premier élu à réagir, Jean-Marie Brétillon, maire LR de Charenton-le-Pont, a déjà répondu aux deux maires-adjoints parisiens chargés de ce dossier, Jean-Louis Missika et Christophe Najdovski. “Je ne vous cacherai pas être très circonspect sur ces nouvelles restrictions de circulation. L’étude, tout au moins sa synthèse, n’indique pas qui emprunte ces voies, le lieu d’habitation et de travail des automobilistes, les motivations de leurs déplacements, etc… “, s’inquiète l’élu. “Ne s’agirait-il que de Parisiens ? Je ne le crois pas. Est-ce par plaisir ou par paresse d’utiliser un transport en commun que l’on prend sa voiture pour se rendre à Paris ? Non évidemment, encore que l’on puisse éprouver un certain attrait à contempler les berges depuis son véhicule ! L’immense majorité des déplacements en voiture répond à un enjeu commercial, économique, professionnel, parfois lié aussi à la capacité physique (âge, handicap) ou à la situation personnelle (familles avec enfants). L’augmentation de la durée des trajets entraîne une hausse parallèle de la pollution. Cela engendre du temps perdu, de la fatigue, de l’énervement, du stress“, prévient le maire de la ville riveraine.
Pour Jean-Marie Brétillon, la question des deux-roues motorisés doit aussi être posée. “L’invasion des deux roues motorisés est la conséquence directe de ces nouvelles barrières dressées contre la libre circulation, entraînant une pollution exponentielle, une circulation difficile, une augmentation du nombre d’accidents, un stationnement anarchique de ces motos et scooters sur les trottoirs.”
En préalable, l’élu souhaite voir se développer des parkings en amont de la capitale, à des tarifs attractifs, et s’améliorer la fluidité dans les transports en commun. “Malheureusement, nous n’en sommes pas là. Paris ne peut pas n’être qu’une ville-musée réservée aux personnes à excellente mobilité“, conclut l’édile.
Dorénavant nous saurons que lorsque Monsieur Brétillon est inquiet,
c’est que le projet en cause est une bonne idée.
Pour prendre un exemple, le problème n’est pas de savoir si les quais de Seine sur lesquels l’A4 débouche seront transformés en Boulevard Urbain, mais quand. Pourvu qu’on inquiète rapidement Monsieur Brétillon avec un projet pareil !
On est un peu habitué aux inquiétudes de Monsieur Brétillon. Il nous avait déjà fait le coup concernant la suppression du souterrain de la porte de Charenton.
Si seulement c’était l’occasion de créer un vrai R.E.V. : Réseau Express Vélo, et non pas une simple promenade.
Ceci existe dans certaines métropoles mondiales, et s’avère un succès.
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