Ancienne cafétéria réaménagée en forum de discussion et d’échange entre les acteurs et partenaires sur la création d’une nouvelle université, qui comprendra la fusion de l’Upec et l’Upemd’ici 2017, la Maison du projet, située au cœur du campus, est désormais ouverte aux étudiants chaque jour sur le temps du midi, avec même une permanence de la direction opérationnelle du projet.
L’objectif est de concrétiser le projet auprès des étudiants, à travers un ensemble de visuels et de documents. Chacun d’entre eux peuvent pousser la porte pour poser des questions à Pierre Couraud, directeur opérationnel du projet, ou Gabriella Rozniecka, directrice adjointe. En ce mardi 20 octobre, peu d’étudiants se pressent toutefois pour en savoir plus.
La Maison de quoi ?
Postée en face de la Maison du Projet avec des copines, Constance, en troisième année de licence AEI (administration échanges internationaux), n’a même pas conscience de l’existence du lieu, “l’information ne passe pas, et puis qu’est-ce que les étudiants gagnent ? La plupart ne sont que de passage”. Louise, en deuxième année de lettres, s’étonne, “C’est quoi la Maison des Projets ?”, avant que Constance ne reprenne, “il faut rendre le débat plus concret et plus visible, en rencontrant les petites gens comme nous“. En cette rentrée, les étudiants expliquent aussi avoir d’autres priorités liées à l’administration ou à leur emploi du temps, comme en témoigne Camille, en première année de licence d’Anglais, “je viens tout juste d’arriver, puisque l’Upem ne m’a pas acceptée, donc je ne pense qu’à récupérer tous les cours.”
Depuis le lancement de ce dispositif, force est de constater que la Maison du projet reste plutôt vide et silencieuse. Seul le piano accaparé par quelques mélomanes donnent vie à ce lieu d’échange. Ils ne sont que quatre élèves ce midi à avoir interrogé la directrice adjointe sur la validité future de leurs diplômes avant de repartir aussitôt. “Nous réfléchissons actuellement à améliorer notre communication et modèle de concertation, en revoyant les horaires par exemple. Nous incorporerons des référents étudiants le jeudi pour aborder le projet et attirer du monde parce que nous avons besoin d’eux“, explique Gabriella Rozniecka.
Formation, administration, transports et territoire, des questions concrètes
Même si ce nouvel espace demeure encore inconnu auprès des étudiants de l’UPEC, ils se disent pourtant informés du projet de nouvelle université. Les interrogations portent principalement sur la question des formations et de l’offre : “la fusion fera-t-elle en sorte de donner accès à de nouvelles formations?” s’interroge Ricardo, étudiant en quatrième année de droit. “Aura-t-elle le rayonnement attendu pour créer un campus à l’américaine et attirer les grandes pointures ?” ajoute même Jean-Charles Sida, professeur. Les questions portent aussi sur le modèle administratif. “Va-t-il fonctionner sans jamais ralentir?” posent Juliette et Julianne en master de droit action et humanitaire. Ou encore les financements. “Quel avenir pour les associations de l’UPEC ?” demande Morgane, étudiante en sciences sociales. “Aurons-nous les moyens d’organiser les voyages en Amérique Latine désormais réservés au Master ?” s’inquiète encore Constante. Les transports entre les deux sites préoccupent également. “C’est une galère entre Champ-sur-Marne et Créteil“, témoigne Louise, “allons-nous avoir des cours dans la même journée dans deux départements différents?” craint-elle. “L‘UPEM, c’est Marne-la-Vallée mais c’est où ? Pour moi, c’est juste Disneyland“, en rient Sylia et Laura en licence AEI. Autant de questions à aller poser, justement… à la Maison du projet.
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