Alors que le Val-de-Marne se tient prêt à accueillir des réfugiés des pays en guerre, la question continue de susciter le débat entre élus locaux, certains appelant la mairie à aller de l’avant pour accueillir des personnes, d’autres vent debout à cette perspective.
A Bry-sur-Marne, l’annonce par le maire divers droite de la ville, Jean-Pierre Spilbauer, de l’accueil éventuel prochain de 6 à 8 familles dans les locaux de l’ancienne gendarmerie, a suscité l’approbation à gauche mais l’ire du groupe d’opposition de Charles Aslangul (LR dissident aux municipales 2014). “Il y a déjà trop de familles en attente d’un logement pour que la ville se paye le luxe de ne pas s’occuper d’elles prioritairement”, s’agace l’élu qui a déposé un voeu contre tandis que le PS déposait au contraire un voeu appelant à la solidarité.
A Saint-Maur-des-Fossés, c’est le PS qui est monté au créneau pour réclamer l’engagement de la communes. “Quelles initiatives ont-elles été prises ? Où ? Vos réponses sont attendues avec impatience car il y a urgence“, réclament Elisabeth Bouffard-Savary et Catherine Thèves, conseillères municipales PS et Jean-Louis Barthélemy, secrétaire PS à Saint Maur, dans une lettre ouverte au maire. “Il n’est pas question d’ouvrir des gymnases pour faire de l’hébergement d’urgence ni de mobiliser des logements sociaux pour accueillir des personnes en dehors du circuit officiel de demande de logements mais nous accompagnerons en revanche, comme nous l’avons toujours fait, les associations et les familles dans leurs initiatives. Les associations sont nombreuses dans la ville et nous accueillons du reste déjà 17 familles de Chrétiens d’Orient par leur intermédiaire”, répond Sylvain Berrios, député-maire LR de la ville.
A Chevilly-Larue, c’est à la maire PCF Stéphanie Daumin que le président du groupe PS, Yadjici, a demandé un engagement, réclamant l’inscription de ce sujet à l’ordre du jour du conseil municipal. “Nous avons travaillé à plusieurs hypothèses avec le préfet pour accueillir des réfugiés dans différents bâtiments. Concernant l’accueil dans des logements de la ville en revanche, nous n’avons aucun patrimoine“, indique Stéphanie Daumin.
Dans de nombreux conseils municipaux du département, la question de l’accueil des réfugiés devrait s’inviter au menu, qu’il s’agisse d’annoncer des mesures d’accueil, d’en dénoncer ou d’en réclamer.
Et oui, et la dette par personne appartenant à la population active est encore plus catastrophique (plus de 80 000 € je crois). Elle ne sera jamais remboursée de toute façon, ce qui est inquiétant pour les contrats d’assurance-vie.
La seule question est quand est-ce que ça va mal finir ?
L’accueil des réfugiés ne peut se faire dans l’urgence. Il doit être pensé et organisé au plus haut niveau. Cela semble incompréhensible de laisser les collectivités se débrouiller avec les flux migratoires actuels . En outre, il parait injuste d’octroyer des logements en priorité aux réfugiés alors que des familles attendent depuis plusieurs mois un logement stables provisoires. La concurrence annoncée entre populations fragiles est un facteur à prendre en compte. Il n’est rien dit sur l’accompagnement structuré et durable qui doit être mis en place tant sur le plan de la langue que l’adaptation de ces derniers à la culture du pays d’accueil . Le travail associatif certes louable n’est pas suffisant car il repose sur du bénévolat. Il y aurait de quoi pouvoir créer des emplois dans le secteur social et interculturel! A moins que l’on ne considère ces populations comme de futurs et simples consommateurs qu’il ne faut laisser livrés à eux mêmes. Mais que fait l’Europe pour penser tout cela?
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