L’association de parents d’enfants inadaptés (Apei) de Saint-Maur-des-Fossés et des bords de Marne (Apei SMBDM) a perdu la partie départementale de sa subvention, d’un montant de 4200 euros, lors du Conseil municipal de ce jeudi 19 novembre.
L’association, présidée par Anne Auvrignon, par ailleurs tête de liste Nous Citoyens Val-de-Marne aux régionales de 2015 et ex-candidate aux départementales de 2015 en binôme avec Jacques Leroy, avait déjà perdu la moitié de sa part communale, passée elle d’environ 8000 à 4000 euros.
Pour le député-maire LR de la ville, Sylvain Berrios, cette subvention n’a pas été supprimée, mais simplement attribuée au niveau départemental pour être redistribuée ensuite. “L’association locale Apei dépend d’une association départementale, l’Apogei 94. La structure de l’organisation fait que nous versons désormais au biveau départemental, qui redistribue ensuite au niveau local. C’est leur organisation à eux. Nous n’avons rien supprimé. Et nous contribuons bien au-delà de la subvention car nous participons au financement de structures gérées par l’Apogei 94 et garantissons leurs emprunts. Nous avons par exemple garanti un emprunt à 600 000 euros Nous avons même récemment inauguré un établissement de l’Apogei rue Ledru Rollin. En outre, la trésorerie actuelle de l’Apei équivaut à 20 fois le montant de la subvention qui était demandée”, explique l’élu.
Anne Auvrignon explique au contraire que les deux structures n’ont rien à voir, mais qu’elle sont complémentaires. L’Apogei s’occupe de la gestion des établissements tandis que l’Apei s’occupe des familles de personnes handicapées. Les deux travaillent ensemble mais sont indépendantes. Dans un courrier adressé au maire immédiatement après le Conseil municipal, la présidente de l’association indique qu’il y a eu “confusion”. “L’Apogei n’a jamais versé de subvention à l’Apei et ce n’est pas dans ses objectifs, indique-t-elle. Par contre, l’Apei SMBDM soutient depuis des années des actions dans les établissements Saint-Mauriens gérés par l’Apogei à la demande des familles le plus souvent comme par exemple le financement des spectacles de fin d’année, celui d’une action de nutrition à l’me des bords de Marne, l’achat de tablettes à la MAS rue Garibaldi… C’est donc l’Apei qui contribue à réaliser des actions dans les établissements et offre à l’Apogei un soutien qui ne peut entrer aujourd’hui dans les budgets des établissements médico-sociaux. Par ailleurs, nous avons soutenu le départ en vacances de plusieurs personnes en situation de handicap (pour information un séjour adapté coute environ 2000 euros pour 10 jours). Nous avons aussi organisé des ateliers d’art-thérapie pour les frères et sœurs avec l’intervention d’une autre association Saint Maurienne. Depuis que j’occupe la responsabilité de présidente de cette association, ce sont plus de 250 personnes en situation de handicap qui ont pu profiter de nos actions chaque année. Enfin, nous contribuons aussi à une meilleure connaissance de cette problématique en étant présent au marché de Noel, au forum des associations, etc”, plaide la présidente.
“C’est la structure départementale qui est ainsi faite et encore une fois, nous aidons très largement l’Apogei dans ses actions. La question est : comment les enfants en situation de handicap sont-ils pris en charge à Saint-Maur, et non pas combien madame Auvrigon touche pour son association. N’utilisons pas les enfants pour faire de la politique!“, tacle le député-maire.
Cela démontre que les attributions de subventions aux associations ne devraient pas dépendre que du seul Conseil Municipal tant on sait que tout se joue en “coulisse” lors des Commissions préparatoires et plus en amont encore, dans le bureau du Maire ou des adjoints, plus directement.
Nous proposons que les Associations viennent présenter devant un “collège de citoyens”, un rapport d’EVALUATION de leurs activités durant l’année écoulée en inscrivant les actions menées, les montants investis, etc…
Toute association étant dans l’incapacité de montrer “patte blanche” selon des items bien précis, ne doit plus pouvoir prétendre à subvention.
Il faut bien comprendre que derrière une subvention, il y a un contribuable, envers lequel elles sont redevables.
La fin du Clientélisme commence sans doute par là, mais beaucoup de Maires s’appuient encore sur ces méthodes : du “pain bénit” si j’ose dire.
Pour ce qui est du cas présent et du profil de cette association, on ne parle pas de billets d’avion, d’association basée en dehors de la Ville ou je ne sais où et encore moins d’une association déficitaire…ou à vocation cultuelle, voir des associations relais, véritables “vitrines” d’entreprises ou d’industriels qui font du lobbying à l’Etranger.
La conclusion du Maire de Saint-Maur ? de “l’insinuation”… Le degré zéro de la politique actuelle.
Et quel mépris pour les familles qui sont concernées par le handicap. Un “tacle” qui vaudra tôt au tard , un carton rouge…
Qui s’en plaindra d’ailleurs lui qui fait de la “politique racolage” en voulant armer sa police municipale… ?
Je partage votre avis et votre proposition (quoique un ‘collège de citoyens’ soit difficile à mettre en oeuvre,)
A Raymond 94 : Tirage au sort sur les listes électorales, un mois avant la présentation en Commission… Ce peut-être une piste.
C’est toujours mieux que des “accords” entre élus 😉
Berrios and Co font lourdement payer à l’association l’engagement de Mme AUVRIGNON au scrutin départemental de fin mars dernier …
Oser se présenter contre l’ex-protégé du calife … crime de lèse majesté qu’il faut faire payer !
A méditer
Malsain, tout de même de couper les vivres à çe genre d’association.
Autant certaines ont une activité, utilités sans intérêts… Que dans le cas present…
La reponse du maire est un peu (trop) facile également.
Franchement affligeant
L’équipe Berrios trouve pourtant de l’argent pour donner des subventions à des Clubs sportifs privés …
(point 32 du conseil municipal) au motif de participation à des tournois !!!
Nous n’avons plus d’argent, est-ce que c’est bien clair? Il faudrait que les associations se rendent comptes que les contribuables raquent déjà de dessous le plancher. Mettez vous au crowdfunding, l’état gaspille déjà un paquet, alors débrouillez vous un peu par vous-mêmes, faites un site web et démarchez.
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