“C’est malheureux mais il faut bien avouer que nous redoublons de commandes depuis les attentats. Pour les fêtes de fin d’année, plusieurs clients qui vont d’habitude au restaurant ont préféré passer commande pour réveillonner chez eux”, témoignait il y a quelques jours un traiteur de Nogent-sur-Marne à l’occasion de la visite du président de la CCI du Val-de-Marne, Gérard Delmas, venu rencontre les commerçants à la veille de Noël.
Même propos dans la boulangerie d’à côté et même enthousiasme dans le magasin de vêtements pour enfants. “Nous n’avons pas de chiffres précis et cela varie bien-sûr d’une spécialité à l’autre, mais les témoignages convergent. Depuis les attentats, le commerce parisien et celui des centres commerciaux souffrent tandis que les magasins de banlieue en centre-ville voient arriver davantage de clients. Les habitants préfèrent faire leurs emplettes à côté de chez eux”, explique Patrice Charron, responsable des affaires institutionnelles de la CCI Paris Ile-de-France.
Dans sa boutique de vêtements haut de gamme pour femme, une gérante tempère. “Chez nous, les attentats ont plutôt eu un effet négatif. Mes clientes n’ont plus d’envie.”
A la librairie, on a constaté un temps d’arrêt mais les gens ont commencé à revenir et les rendez-vous festifs de décembre avec happenings et dédicaces ont fait le plein. “Nous avons aussi travaillé à l’ambiance et aux animations, avec de la musique depuis déjà plusieurs semaines et une harmonisation dans les décorations de Noël devant les portes”, explique la présidente de l’Union des commerçants nogentais (UCN), Maria Alves, qui tient la boutique de vêtements La petite Cindy.
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