50 millions, c’est approximativement le nombre de filles qui ne sont pas nées en Inde sur trois générations, en raison de leur sexe féminin, à raison d’avortements parfois pratiqués jusqu’au huitième mois de grosses. Un foeticide d’ampleur qui sévit de longue date dans
ce pays de plus d’un milliard d’êtres humains, mais qui s’est accéléré avec les technologies modernes de prévision. Un phénomène qui n’est pas seulement constaté en Inde mais aussi ailleurs, en Chine notamment, dans des proportions moindres.
Pour aborder cette question, l’association Said, le collectif Filles du monde indien et le groupe Eibg (Euro India Economic & Business Group), organisent ce vendredi 27 mars à 18h30 au centre Madeleine Rébérioux de Créteil un ciné-débat sous le patronage de Bénédicte Manier, auteure de “Quand les femmes auront disparue” et de Jean-Joseph Boillot, économiste spécialiste de l’Inde, membre du comité éditorial d’Alternatives Economiques.
Au programme, la projection de “l’Inde contre l’avortement sélectif : ma force, ma fille“, réalisé en 2015 par Centre for Social Research de New Delhi en association avec l’ambassade d’Allemagne, suivie d’un débat avec la docteure Ranjana Kumari, directrice du Centre for Social Research de New Delhi, une organisation non gouvernementale sans but lucratif dont la mission est de garantir les droits fondamentaux des femmes et des filles en Inde. Ce film s’inscrit dans le cadre du programme “Meri Meri Beti Shakti”(en Français, ma force, ma fille) de lutte pour le droit des filles et contre le foeticide et infanticide féminin, notamment dans l’Haryana où le sex-ratio de filles est l’un des plus bas du pays.
Entrée libre
Extrait de la projection ci-dessous
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