Alors qu’une pétition a été lancée pour que la librairie Plein Ciel de Vitry-sur-Seine, dont le gérant s’apprête à partir en retraite, reste un commerce de livres, ce dernier, Jean-Pierre Pouzol, revient sur la difficile équation économique de ce secteur.
Retraité officiellement depuis avril, Jean-Pierre Pouzol, 63 ans, continue de travailler pour tenir la boutique en l’attente d’un repreneur, mais jusqu’à quand ? Le gérant n’exclut pas de mettre la clef sous la porte et de liquider l’affaire pour rejoindre sa famille partie s’installer dans le Nord et dont il est séparé toute la semaine depuis plusieurs mois.
Depuis la mise en vente, quelques rares libraires se sont montrés intéressés, mais rien n’est signé. “Le dernier libraire qui s’est présenté il y a trois semaines a fait demi-tour“, constate le gérant, petit fils du fondateur de cette institution culturelle de la ville, qui existe depuis 1932.
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“Je travaille 50 heures par semaine et perds de l’argent à venir bosser”
“Ce n’est plus un commerce rentable“, convient tristement le gérant. “La librairie ne gagne plus d’argent depuis cinq ans. Nous sommes passés de 10 employés dans les meilleures années à 6 aujourd’hui”, détaille -t-il. Bon an mal an, l’établissement réalise tout de même un demi-million d’euros de recettes, presque à l’équilibre, mais difficilement. “ En l’état actuel, il faudrait diminuer le prix du loyer par deux et réduire de moitié les effectifs pour pouvoir survivre.” Comme l’ancienne librairie Lenfant mise en liquidation judiciaire en 2014, Plein Ciel n’échappe pas à la baisse de ventes des journaux, de la papeterie et de la carterie, les trois autres secteurs d’activité de cette librairie généraliste. “Quand Lenfant a fait faillite, je n’ai même pas vu ma clientèle augmenter“, s’étonne encore Jean-Pierre Pouzol. Aujourd’hui, le gérant veut raccrocher. “Je travaille 50 heures par semaine et perds de l’argent à venir bosser alors qu’avant nous gagnions notre vie. Si je léguais la boutique à mes enfants, ce serait un poison pour eux, je n’y pense même pas.“
Pharmacie et boucherie halal sur les rangs
Si les libraires ne se bousculent pas au portillon pour reprendre l’affaire, d’autres types de commerces ont fait part de leur intérêt, à l’instar de la pharmacie voisine qui pourrait alors s’agrandir pour proposer un centre de santé. Une boucherie halal est également sur les rangs. Faute de libraire, c’est à eux que l’actuel patron de Plein ciel vendra la boutique, étant autorisé à le faire.
Si la municipalité a fait savoir qu’elle était prête à participer pour éviter la disparition de cette unique librairie généraliste (voir article précédent), elle ne dispose pas de beaucoup d’outils pour le faire. La préemption du bail commercial entraînerait des frais trop importants, qui impliquerait la reprise complète des stocks et de la gestion de la boutique en attendant de trouver preneur, et il n’est pas possible pour une commune d’accorder une subvention à une entreprise privée repreneuse car cela constituerait de la distorsion de concurrence. Tout en se déclarant attentive, la commune a donc des moyens assez limités pour intervenir. Jean-Pierre Pouzol, lui, n’en attend pas grand chose, et se montre perplexe vis-à-vis de la pétition. “Qu’est-ce qu’ils y connaissent au commerce ? Qu’ils fassent un chèque alors. Les allocations rentrée données aux familles impactent chaque année notre chiffre d’affaires sur la période, sans parler du déplacement du marché derrière l’église“, s’agace le commerçant. Parmi les signataires de la pétition, certains ont aussi suggéré de lancer une opération de crowdfunding pour trouver des financements.
Mais si Plein Ciel disparaît avenue de l’Abbé Derry, il ne restera plus de librairie généraliste à Vitry-sur-Seine, malgré ses 88 000 habitants. Restera heureusement Tome 47, la librairie dédiée à la bande dessinée, créée en 2013 avenue Guy Môquet.
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Quand au procès qui m’est fait par Robert, je dois dire que je n’en comprends pas un mot.
Que voulez vous Robert, oui, je le ne le cache pas, je fréquente plus la librairie Points Communs que celle du Centre qui m’intéresse assez peu, sauf parfois pour acheter un journal, mais au moins j’ai le mérite de dire les choses de manière compréhensible par tous.
Alors merci de nous apporter quelques éléments de cette éducation que vous semblez vous revendiquer, et à titre personnel, j’aimerai que vous expliquiez à tous quels seraient les propos si douteux que vous me prêtez.
Fort bien, je prends note de vos mots avec intérêt.
Ce qui m’avait choqué est la remontrance faite à Mr Lipietz qui évoquait un projet de sauvegarde via un dispositif ESS d’une librairie, et que vous teniez ces propos sans préciser ni que vous êtes la propriétaire du commerce concurrent, ni que vous êtes vous-même conseillère municipale…
Considérant les propos que vous tenez sur JF Harel, pour lequel je n’ai je l’avoue pas l’estime que vous lui témoignez, (mais chacun est libre de ses engagements), il ne me semble évident pas que vous soyez vous même dénuée d’esprit partisan…
François, vous dites être un acteur et un professionnel de la culture ? ! Si c’est vrai cela veut dire que vous parlez de ce que vous connaissez ? Alors si vous étiez ce professionnel vous sauriez ce qu’il se passe à la Librairie du Centre : dans cette librairie nous avons trois libraires passionnés qui lisent les livres qu’ils vendent (et pas en diagonale) qui ont une formation solide de libraires (INFL entre autres), nous sommes loin de ne vendre que des best-sellers et nos vitrines atypiques attirent régulièrement certaine libraire que nous surprenons régulièrement devant nos vitrines lorsque nous sommes fermés pour profiter de nos idées…Quant à l’étiquette politique que vous me collez elle n’est pas exacte : en effet j’ai participé à la campagne de JF Harel, que je considère encore aujourd’hui comme une chance pour Villejuif par son intégrité et ses projets pour Villejuif qui sont enthousiasmants, et bien que ce Monsieur soit au centre et non à droite, je revendique le fait que je suis et je reste de gauche même si j’ai combattu l’ancienne municipalité car, comme un certain nombre y compris de militants du PCF je considérais que l’ancienne équipe devait partir . Et pour finir je ne suis en rien amère mais par contre je sais François que vous êtes terriblement partisan !
Madame Tijeras, s’il vous plait gardez-vous de répondre à la provocation stérile véhiculée par des personnes dont la caboche est trop épaisse pour qu’une parcelle de raison puisse y pénétrer.
Tenez-vous à l’écart de ceux qui ont été nourris mais non éduqués. Pour ma part, j’ai du mal à comprendre que l’on puisse se prétendre « acteur et professionnel de la culture » sans éprouver un minimum de respect pour un lieu où toute personne peut accéder à la plus incommensurable des richesses : le savoir. En outre, à l’heure où le monde du livre et de la presse connaissent d’énormes problèmes, il faut toujours qu’il y ait un pèlerin qui émerge et qui se croit autoriser – à mots déguisés – de solliciter le retour aux bonnes vieilles pratiques de l’Inquisition (et du nazisme) : l’autodafé et la condamnation au bûcher du responsable. Quand on aura parcouru (la lecture en diagonale suffit amplement) les propos douteux de ce triste personnage dans ses différentes interventions dans les autres rubriques de ce site, on aura mesuré le temps de perdu.
Bien à vous
Cool, une boucherie Halal ! J’en ai rêvé , les communistes de Vitry sur Seine, l’ont fait : le grand remplacement est en marche. Fermez les yeux gentils citoyens, tout va se passer en douceur et vous vous allez vous habituez à ce nouveau mode de vie. Si à St Maur, il y a encore des librairies, c’est tout simplement parce-que ce n’est pas le même type de personnes avec une autre culture qui y habitent. Une question doit se poser : Pourquoi il y a encore des commerces de traditions culinaires (fromagerie, poissonnerie, caviste, charcuterie, traiteur, libraire…) dans les villes du 92 et 78, alors que tout disparaît dans le 93 et 94 ? Cherchez bien, vous trouverez la réponse tout seul…
Ah oui, mais la survie ou la mort des commerces, c’est l’offre et la demande, cher Vikingcon, c’est le marché…Pardon, je dirais même plus, le Marché !
Ravi de constater que vous y êtes opposé, et privilégiez une économie régulée.
La droite Villejuifoise de notre trinôme magique Le Bohellec Lipietz Vidal va vous expliquer tout ça.
C’est vrai que les Vitryots sont des gens tellement incultes qu’ils sont obligés d’aller aux théâtres pour qu’on leur lise des pièces et d’aller à la médiathèque pour regarder des images. Après on s’étonne qu’ils votent communiste et pas Front National. Il leur faut même des centres culturels pour découvrir la culture. Et un musée d’art contemporain pour découvrir les arts plastiques. Non mais vraiment, c’est des sous-développés.
Heureusement qu’il y a l’élite de Saint-Maur des Fossés pour relever le niveau catastrophique d’un département aux mains des communistes. Et ça n’a rien à voir avec le fait que Saint-Maur a une population dont le niveau de vie est nettement supérieur à ces pouilleux de Vitryots.
Ah Vikingkong, si la bêtise se vendait, vous seriez plus riche que Bill Gates. Malheureusement pour vous, vous avez choisi le mauvais fond de commerce. Vous n’avez pas d’acheteurs.
Il faut malheureusement faire le constat que les gens lisent moins d’une part (surtout les jeunes), et que télévision, internet eu autres smartphones utilisent le temps de cerveau disponible … J’ajoute que le commerce sur Internet fait des ravages auprès des magasins traditionnels. A Saint Maur il y a encore deux librairies (à ma connaissance), l’une du côté du RER St Maur Créteil, qui semble correctement fonctionner, et l’autre à La Varenne, dans une ancienne galerie commerciale en déclin total … Signalons aussi la disparition des librairies papeterie (sauf dans les gares), et même des kiosques parisien. Dans le RER et le métro, je ne vois quasiment aucun jeune lire : ils ont tous leur smartphone à la main, tapotent dessus frénétiquement, le casque vissé sur les oreilles. Et même quand ils sont en groupe, ils ne se parlent pas, mais montrent aux autres leurs SMS personnels ! Civilisation de instantané et du zapping.
Peut-être certains jeunes lisent et écrivent des poèmes d’amour sur leurs smartphones ? J’en ai tout un stock sur le mien.
Perso, il m’est arrivé de lire “La recherche du temps perdu ” sur une liseuse dans le métro. Ma voisine l’a remarqué et a engagé la conversation sur la liseuse, puis sur le roman lui-même. Ne pensons pas que les jeunes deviennent des crétins parce qu’ils ne lisent plus sur papier (au moins, maintenant ils lisent) . La survie des librairies devra intégrer la mutation technique, et peut-être les libraires se faire ambassadeurs du net…
Bonjour
A Villejuif la librairie Points Communs envisage de se transformer en coopérative plus précisément en SCIC avec de multiples partenaires (cf http://www.laveniravillejuif.fr/spip.php?article462 )
Je peux vous faire parvenir les statuts de la SCIC de l’Hirondaine, librairie de Firminy.
Je vois que M Lipetz, conseiller municipal de Villejuif a à cœur de sauver les librairies de Villejuif et c’est bien. La Librairie du Centre l’invite à venir dans ses murs afin que nous lui expliquions ce que nous faisons pour maintenir ce lieu de culture et de rencontres qui participe grandement au lien social à Villejuif.
Bonjour,
Précisons pour les lecteurs que Mme Tijeras qui s’exprime ici est la tenancière de la “Librairie du Centre”…
Pour être plus honnête, à Villejuif, il y a aujourd’hui une librairie que l’on peut effectivement qualifier de “lieu de culture”, qui s’appelle “Points Communs”, tenue par une véritable libraire passionnée, et une papeterie – buraliste qui vend aussi quelques best-sellers, qui est la “Librairie du Centre”.
Je ne suis pas certains que les notions de culture aient les mêmes échos dans ces deux commerces…
Mais rappelons à Mme Tijeras que ces espaces de commentaires ne sont pas des espaces de publicités gratuite.
Cher François, votre haine vous pousse anonymement à me diffamer, ce n’est pas très courageux mais je n’en n’attend pas plus de votre part. Malheureusement je me dois de répondre à vos infamies puisque vous les proférez.
Tout d’abord je ne tiens ni un bordel ni un bar à putes mais bien la Librairie du Centre de Villejuif qui est effectivement, ne vous en déplaise, François ou quelque soit votre identité, un lieu de culture, et notamment de culture populaire car nous préférons toucher un maximum de citoyens de notre ville et des villes avoisinantes afin d’aider à développer le goût de lire que de jouer aux intello sectaires ! Vous êtes sûrement proche de l’autre librairie et bien sûr du PCF et vous ne supportez donc pas que j’ai pu oser combattre pour des idées ! En tant que libraire nous n’aurions jamais dû nous permettre d’exprimer nos désaccords. Mais voyez-vous, cher monsieur, nous ne sommes pas encore dans une dictature et nous avons le droit de défendre nos idées, il paraît d’ailleurs que le stalinisme n’existe plus au sein du PCF, donc vous devriez mettre à jour vos commentaires !
Et je ne me fais pas de pub mais je suis bien obligée de répondre à ceux qui essaient d’en faire pour d’autres et se croient obligés pour cela de nous cracher dessus. Cette semaine je sais que beaucoup de nos clients font venir nous soutenir contre le genre de diffamation que vous venez d’émettre et je vous remercie pour cela !
Madame Tijeras,
Pourquoi parler de haine? Vous cherchez donc encore à entretenir cette tension qui pourtant a fait tellement de mal à Villejuif ces derniers temps?
Je vois qu’une certaine rancoeur vous habite, alors je vous rassure, je ne suis en aucun cas proche du PCF. Par contre je suis un acteur et un professionnel de la culture, alors au moins sur ce terrain, je sais de quoi je parle.
J’indique juste aux lecteurs qui vous êtes, donc d’où vous parlez, puisque vous même ne le faites pas, ce qui, je pense, manque à une juste compréhension de vos propos.
Il serait intéressant aussi de rappeler que vous êtes une proche de Jean-François Harel, que comme lui vous êtes une élue de droite à la mairie de Villejuif.
Bref, puisque vous êtes une personne publique, il est important de rappeler qui vous êtes, alors qu’effectivement, je me présente juste sous mon prénom, ce qui pour moi se justifie car je ne suis pas et ne cherche pas à être impliqué dans la vie publique et politique de notre ville.
Sur les questions de culture, je vous laisse à votre position.
Tres volontiers !
Attention toutefois : l’ESS part des initiatives citoyennes, les équipes municipales n’interviennent qu’en facilitatrices…
C’est particulièrement vrai pour les SCIC.
Les statuts des SCIC ne prévoient pas la possibilité pour des personnes morales de droit public de s’associer à la société ? Ou alors est-ce réservé pour certaines activités sous forme de DSP ?
Le statut de SCIC permet justement que les personnes morales de droit public constituent un des collèges de partenaires. Exemples :
– Communauté de communes de Briançon : une SCIC assure la fourniture de l’électricité. Briançon apporte le barrage dont elle est propriétaire, des villages de la montage leur hydraulique “au fil de l’eau”, des particuliers apportent leur photovoltaïque etc.
– Communauté d’agglo de St-Etienne et vallée de l’Ondaine : pour assurer le compostage des fermentescibles, une SCIC associe des communes , des hôpitaux, des écoles et lycées, des Cigales (clubs d’investissement de particuliers) , etc. Je peux envoyer les statuts.
Une fois que la SCIC existe, elle peut recevoir une DSP, mais ce sont deux démarches distinctes.
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