Dans le jeu des hypothèses de territoires du Grand Paris dévoilé par la préfecture de région la semaine dernière, une partie des communes du Grand Orly choisit la A, celle qui propose 13 petits territoire dont un Grand Orly de 270 000 habitants.
Une hypothèse qui nécessiterait un amendement de la loi Notre pour accepter des territoires inférieurs au seuil des 300 000 habitants.
“Depuis le milieu des années 1980, il s’est peu à peu affirmé comme un territoire recelant de grandes capacités de développement susceptibles d’être mises au service de la croissance économique, de l’emploi, de l’alimentation, des déplacements, du tourisme. Toutefois, à la faveur de la croissance urbaine et démographique, des carences importantes apparaissent en matière d’environnement, de commodités urbaines, d’appareil de formation, de moyens de transports, de services de proximité, et des inégalités de ressources entre les communes bénéficiant des recettes fiscales et celles qui, les plus exposées aux nuisances et aux contraintes d’aménagement, ne disposent pas des moyens d’un développement économique local significatif. Les élus locaux, toutes tendances confondues, et les représentants de la société civile se sont donc souvent retrouvés pour réfléchir et agir ensemble sur les leviers de développement et contre les décisions handicapantes pour le territoire. Dans un passé récent, les contrats de plan, les Assises d’Orly tenues à l’initiative des deux conseils généraux du Val-de-Marne et de l’Essonne, l’Association pour le prolongement de la ligne de métro n°7, la mise en place d’une OIN Orly-Rungis / Seine-Amont, puis la création de l’Association des communes et communautés du Grand Orly, ont permis l’aboutissement ou la programmation de projets d’infrastructures (tramway T7, Métro Express du Grand Paris, tramway T5 de porte d’Italie à Orly par exemple), l’affirmation d’un territoire économique fort de plusieurs projets publics et privés de développement, la mise en évidence d’une cohérence géographique et d’une communauté de problèmes à résoudre qui ont fait émerger une pertinence territoriale. Ces avancées dessinent peu à peu les contours d’un territoire plus agréable à vivre pour ses habitants. Aujourd’hui, la Métropole du Grand Paris et la création d’Etablissements publics territoriaux est une formidable opportunité pour donner corps à cette pertinence territoriale, et concrétiser les habitudes de dialogue et de coopération qui se sont tissées au fil du temps entre les villes”, co-signent une majorité des maires de l’association du Grand Orly dans une déclaration commune.
“Les maires et président d’agglomération suivants sont prêts à conjuguer leurs efforts pour faire de toutes ces potentialités les réalités d’un territoire encore plus dynamique : sur la partie essonnienne du territoire, les communes membres de la Calpe : Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Paray-Vieille-Poste, Morangis, Savigny-sur-Orge, et Viry-Châtillon, conformément à la proposition de SRCI ; sur la partie valdemarnaise, les communes de Chevilly-Larue, Thiais, Rungis, Villeneuve-Saint-Georges**, Orly, Ablon*, Villeneuve-le-Roi*“, précisent les élus.
*Mise à jour du 28 mai, la version amendée suite à une réaction des villes d’Ablon et Villeneuve précise : “, Villeneuve-le-Roi, commune enclavée dans le périmètre, n’ayant pas fait connaître sa position à l’Association.”
**Mise à jour du 3 juin : la municipalité de Villeneuve-Saint-Georges a fait savoir qu’elle s’était également abstenue.
N’ont pas non plus signé Valenton qui veut rejoindre Seine-Amont, et Fresnes, qui fait partie de la communauté du Val-de-Bièvre, laquelle défend le principe d’un grand territoire Seine-Amont – Val-de-Bièvre- Grand Orly réuni.
“C’est pourquoi nous demandons la reconnaissance du territoire du Grand Orly comme territoire métropolitain, avec d’autant plus de conviction et d’assurance s’agissant de son périmètre que le Comité interministériel d’aménagement du territoire de l’automne dernier a souligné combien le pôle d’Orly représentait aux yeux du gouvernement un pôle prioritaire de développement pour la croissance et l’emploi. Cette proposition d’un périmètre à 270 000 habitants nécessite une adaptation de la loi, qui permettrait de déroger au seuil minimum de 300 000 habitants d’un territoire métropolitain, ou qui considèrerait l’intérêt d’inclure un territoire aéroportuaire proche du cœur de la future métropole. En conséquence, nous demandons au Gouvernement de soumettre au parlement un amendement ad hoc qui permette l’évolution du projet de la loi NOTRe dans le sens de notre volonté de nous associer au sein d’un territoire commun”, concluent les élus signataires.
Apparemment cette perspective a été proposée par le préfet de région. Il s’agit d’un positionnement et pas vraiment d’une modification.
Si on modifie pour le Grand Orly ça modifie pour toutes les futures intercomlunalités…
Donc encore de nouvelles cartes.
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