C’est à Joinville-le-Pont, face à la Marne, que se situe le siège national de l’ANAS, la très grosse association qui gère les prestations sociales des personnels de la police nationale (centres de repos, réseaux d’aide financière, psychologique…, centres de vacances…). L’association est dans la tourmente depuis que son ancien président, Joaquin Masanet,
a été épinglé par la police en février dernier, passant même quelques jours à la Maison d’arrêt de Fresnes en février. Parmi les soupçons qui pèsent sur l’ancien président, figurent des malversations, abus de confiance et services rendus moyennant finance. L’affaire a éclaté dans le cadre d’une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) au cours de laquelle Jo Masanet a été soupçonné d’avoir organisé une demande de renseignements auprès du directeur de la PJ parisienne à propos d’une enquête en cours contre le fondateur du GIGN, Christian Prouteau, coûtant au passage son poste au directeur de la PJ. Au-delà de cette affaire visant des personnalités connues, l’enquête a aussi conduit à soupçonner l’ancien président de l’ANAS de monnayer un certain nombre d’autres services rendus, retrouvant notamment de nombreux PV à faire sauter lors d’une perquisition au siège de l’association. Parmi ces services, figure celui d’une demande de naturalisation, moyennant 10 000 euros, adressée par téléphone par Jo Masanet au préfet du Val-de-Marne, Thierry Leleu, qui n’a pas donné suite.
C’est dans ce contexte que le préfet a été entendu comme témoin par la justice. “Le juge a souhaité obtenir le témoignage du préfet qui a trouvé naturel et logique de contribuer à l’oeuvre de justice dans cette affaire”, a précisé le cabinet du préfet.
Ce mardi 6 octobre le frère de Jo Masanet, Francis Masanet, a été désigné secrétaire général de l’ANAS, alors que trois membres du bureau venaient d’être mis en examen dans le cadre d’une ‘information judiciaire. Il a cependant démissionné deux jours plus tard, le jeudi 8 octobre pour raisons de “convenance personnelle”. Voir l’article de Mediapart à ce sujet.
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