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Environnement | Val-de-Marne | 23/10/2015
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Le Val-de-Marne dernier de la classe du palmarès de l’écologie de La Vie

Le Val-de-Marne dernier de la classe du palmarès de l’écologie de La Vie

6,7/20, telle est la note décernée au Val-de-Marne par le journal La Vie à l’occasion de son édition 2015 du palmarès départemental de l’écologie. Un classement qui ne diffère pas de celui de l’année dernière. Si le département s’offre un peu de vert grâce à ses agendas 21 et ses initiatives en matière de consommation durable, il se retrouve dans le rouge sur tous les autres plans, de la qualité de l’air et de l’eau à la transition énergétique. 

 

“Ce classement montre que notre département, longtemps un territoire servant de la capitale, reste très malmené en termes de pollution, avec son  infrastructure routière, les transits de

Daniel Breuiller photo campagne
camions…  “, réagit Daniel Breuiller, maire EELV d’Arcueil et vice-président du Conseil départemental en charge de l’écologie. “Je ne conteste pas ce classement, il faut l’utiliser non pour se lamenter mais pour progresser. Beaucoup d’actions ont été engagées mais leurs résultats ne sont pas visibles immédiatement. Il faudrait aussi une catégorie pour récompenser le plus fort coup d’accélérateur! Dans le Val-de-Marne, notre stratégie est aussi de travailler en équipe en associant l’institution du département, les autres collectivités, et aussi les associations pour développer les bonnes pratiques des uns et des autres. A la Cop 21, nous serons le seul territoire qui rassemblera tous ces acteurs.

Le classement établi par le journal La Vie s’appuie sur la moyenne de huit critères, chacun noté sur 20.

agenda 21 La vie
1e critère : le nombre et la progression des collectivités (villes, communes, département) ayant mis en place un agenda 21 (ensemble de mesures et d’objectifs pour améliorer les pratiques). Sur ce point, le Val-de-Marne s’en est bien sorti, classé 24e sur 96, derrière la Seine-Saint-Denis qui a raflé la première place du podium, et aussi derrière les Hauts-de-Seine, l’Essonne et la Seine-et-Marne, classés 7e ex-aequo, mais largement devant Paris, classé 60e.

Dans le Val-de-Marne, 9 villes ont un agenda 21 au niveau municipal (Chevilly-Larue, Choisy-le-Roi, Fontenay-sous-Bois, L’Haÿ-les-Roses, Marolles-en-Brie, Nogent-sur-Marne, Sucy-en-Brie, Villeneuve-Saint-Georges et Vincennes), en plus du Conseil départemental, selon les données du Comité 21.

transition energetique La vie
2e critère : l’engagement dans la transition énergétique, à savoir le recours aux énergies renouvelables, la mis en oeuvre de plans climat énergie territoriaux (Pcet), la présence de lauréats territoires à énergie positive, minoré par les rejets de gaz à effet de serre issus de l’industrie, l’agriculture et le logement.  Cette fois, le Val-de-Marne se retrouve en 92e position, moins pire que les Hauts-de-Seine (95e) mais derrière la Seine-Saint-Denis (89e) et Paris (75e).

Dans le Val-de-Marne, deux sites ont été lauréats territoires à énergie positive, Seine Amont et Créteil. 8 plans climats énergie territoriaux (Pcet) ont été mis en place. Il s’agit de projets territoriaux de développement durable visant à réduire l’émission de gaz à effet de serre et adapter la vulnérabilité du territoire au changement climatique (inondations, sécheresse…). Ces 8 Pcet concernent : le départements, les communautés d’agglomération de Plaine centrale, Haut Val-de-Marne et Va-de-Bièvre, et les communes (hors communauté d’agglo) de Ivry-sur-Seine, Fontenay-sous-Bois, Villejuif et Vitry-sur-Seine, selon les données de l‘Observatoire des Pcet de l’Ademe (Agence de l’environnement). Concernant le recours aux énergies renouvelables, la spécificité du Val-de-Marne concerne la géothermie. Grâce à la présence du Dogger, Dogger, un gisement d’eau chaude situé à 1,6 km de profondeur, le département est le premier en termes d’installations de géothermie.

Je suis surpris par notre score en matière de transition énergétique car le Val-de-Marne est le premier département de France en matière de géothermie. Nous venons également d’adopter un schéma directeur de l’énergie qui permettra notamment de diviser par 7 l’émission des gaz effets de serre issus de nos bâtiments. (Lire article) Nous avons également initié une Plateforme pour le rénovation énergétique pour tous (Pret) pour accompagner les ménages dans la transition énergétique (Lire article)”, commente Daniel Breuiller.

agriculture biologique La vie
3e critère : la présence de l’agriculture biologique. Sur ce plan, le Val-de-Marne est peu concerné, n’étant pas un territoire très agricole, même s’il accueille quelques exploitations. Des expériences de relocalisation de l’agriculture sont aussi menées ça et là, notamment dans la plaine des Bordes. (Voir article) Dans le classement, il se situe en 71e position, nettement devant la Seine-Saint-Denis (85e), Paris et les Hauts-de-Seine (95e ex-aequo). A lire aussi : Oui il y a encore de l’agriculture en Val-de-Marne.

Biodiversite La vie
4e critère :  la protection de la biodiversité. Ont été comptabilisés le pourcentage d’espaces protégés, de sols artificialisés depuis 2006, l’évolution de l’indice d’abondance des oiseaux communs depuis 2001, l’abondance moyenne de papillons par jardin et encore le taux de participation aux observatoires naturalistes et grand public mis en place par le Muséum national d’histoire naturelle. Un critère sur lequel le département se place en queue de peloton, dernier du classement derrière les Hauts-de-Seine (95e), la Seine-Saint-Denis (66e) et Paris, qui s’en sort bien en 49e position.

L’enjeu est de retrouver des continuités écologiques mais l’hyper densification du territoire rend cette démarche très compliquée. D’ores et déjà, 90% des pesticides ont été supprimés dans les parcs et il y a beaucoup de réintroduction de faune, de flore, d’installations de ruches...”, cite Daniel Breuiller.  A lire : 40 millions d’abeilles dans le Val-de-Marne

Consommation durable La vie
5e critère : la consommation durable. Pour noter les départements, La Vie a compté les Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), les ventes directes de producteurs, et les commerces engagés dans une démarche bio et/ou équitable, le tout rapporté au nombre d’habitants du département. Bonne nouvelle, pas de carte rouge de colère sur ce critère. Avec sa trentaine d’Amap, le Val-de-Marne tire son épingle du jeu, en 46e position, derrière Paris (8e) mais devant les Hauts-de-Seine (51e) et la Seine-Saint-Denis (60e). A lire aussi : 10 ans d’Amap en Ile-de-France, du panier bio pour citadin à la révolution agricole. Au niveau des collèges, une centrale d’achat a également été mise en place pour proposer des produits issus de circuits courts (voir article).

Gestion des dechets La vie
6e critère : la collecte et valorisation des déchets, en évaluant notamment l’évolution des ratios d’ordures ménagères et de déchets recyclables collectés par habitant, les sites pollués faisant l’objet d’une action publique et le nombre de sites produisant ou entreposant une quantité importante de déchets radioactifs. Là-dessus, la carte de la métropole parisienne est écarlate, plaçant tout les 4 départements entre la 84e et 89e place. Le département compte en effet de nombreux anciens sites industriels comme l’ancienne usine de radium de Marie Curie à Nogent-sur-Marne, les dépôts pétrolier classés Sévéso et de nombreuses usines le long de la Seine. Ces vestiges d’une époque où l’on n’était moins soucieux de l’environnement laissent des traces durables qui alourdissent le budget de leur reconversion et les perturbent parfois jusqu’à un stade avancé. En témoigne le report d’un an de l’ouverture du collège d’Ivry Confluences en raison de traces de pollution au mercure, potentiellement liée à l’ancienne usine Philips de production de lampes électriques qui y était implantée (voir l’article). Concernant la collecte des déchets, les initiatives associatives ne manquent pas pour récupérer, réinventer, recycler. A Limeil-Brévannes, le collège Janusz Korczak a par exemple initié une collecte des déchets alimentaires à la cantine, associé à un pavillon de compostage, qui a permis d’éviter 18 tonnes de déchets de terminer à la poubelle en deux ans. (voir article sur les collèges et lycées ayant obtenu un label écolo)

Qualite de leau La vie
7e critère : la qualité de l’eau. Le journal a pris à la fois en considération l’eau que l’on boit (son taux de nitrate) et l’eau des milieux naturels (concentration moyenne en pesticides des eaux souterraines, teneur moyenne des cours d’eau en phosphates, moyenne des notes de l’indice poissons rivière, IPR). Sur ce critère, la carte du territoire métropolitain étonne par son contraste entre le Val-de-Marne et Paris, classés 90e en queue de peloton, et les Hauts-se-Seine et Seine-Saint-Denis respectivement en 26e et 32e position. Parmi les initiatives réjouissantes en revanche : la réouverture de la Bièvre à ciel ouvert, “un symbole de la reconquête de la nature en ville“, insiste Daniel Breuiller. A lire aussi : Pas de Grand Paris Est sans la Marne

Qualité de lair La vie
8e critère : la qualité de l’air. Ou plutôt l’évaluation de la pollution de l’air : oxydes d’azote, oxydes de soufre, particules fines, pics de pollution à l’ozone.  Un critère qui divise fortement l’Ouest de l’Est parisien, classant les Hauts-de-Seine en 53e position et le Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis en 91e. Sur ce plan, la future Métropole du Grand Paris a été retenue parmi les 20 territoires “Villes respirables en 5 ans” dans le cadre d’un appel à projets du ministère de l’Ecologie. A suivre.
palmares ecologie La vie
Sur l’ensemble des critères, l’ensemble de la métropole parisienne est dans le rouge et le Val-de-Marne est même au-delà, en toute dernière position, comme il l’était déjà dans l’édition 2014 du palmarès. La palme de l’écologie revient à la Gironde, tandis que tous les départements de Bretagne figurent dans le peloton.

Voir le palmarès de toute la France sur le site de La Vie.

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