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Transports | Val-de-Marne | 29/06/2015
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Le Val-de-Marne part en chasse contre les taxis sauvages

Le Val-de-Marne part en chasse contre les taxis sauvages © Jimmy

Taxi parisienExit UberPop, Heetch et autre Djump. Saisie des véhicules, des téléphones portables et mise en garde à vue des chauffeurs. On ne plaisante plus. 

Ce 29 juin, deux dirigeants d’Uber ont été mis en garde à vue, le directeur d’Uber France et le dirigeant Europe de l’Ouest.

Jeudi dernier, le préfet du Val-de-Marne avait pris un arrêté d’interdiction concernant ces trois opérateurs, en même temps que les préfets de Paris et des Hauts-de-Seine.

Ce lundi, une réunion du comité anti-fraude (Codaf) se tenait pour cadrer les opérations de répression contre ces taxis sauvages, lors de laquelle les infractions ont été bien précisées et cadrées auprès des différentes services de police pour permettre l’appréhension de ce type de délit.

“Les taxis doivent disposer d’une Autorisation de stationnement (ADS) et les voitures avec chauffeur (VTC) doivent être inscrites au registre national des VTC. Ces deux professions ont chacune leur droits et leurs obligations. Les taxis ont le droit de stationner et être appelés à la volée, les VTC doivent répondre à une course qui a été réservée préalablement et ne peuvent pas opérer de prise en charge de manière spontanée“, cadre Nathalie Bécache, procureur de la République. La géolocalisation de voitures avec chauffeur sur la carte est également interdite aux VTC, considérée comme donnant lieu à des prises en charge à la volée. Il est également interdit de rabattre pour un VTC aux abords des aéroports ou autres lieux de passage. Quant aux chauffeurs non inscrits sur le registre des VTC, il leur est rigoureusement interdit de prendre en charge un client.

Peine encourue ? Jusqu’à 15 000 euros d’amende et 1 an de prison pour le chauffeur, rien pour le client.

“Les activités des véhicules type Uber, Heetch ou Djump sont dangereuses pour les clients qui n’ont aucune garantie, avec des voitures non assurées, et nuisibles pour l’économie car rien n’est déclaré et cela s’apparente à de l’économie souterraine. Les taxis professionnels doivent remplir des obligations très contraignantes pour exercer leur métier“, motive Thierry Leleu, préfet du Val-de-Marne.

Dans les semaines à venir, des opérations devraient donc se concentrer sur le problème, avec la coopération d’autres services administratifs, de l’inspection du travail au fisc. “Il s’agit pour nous de l’exercice naturel de l’application de la loi“, rappelle néanmoins Nathalie Bécache. Avec la même prise en compte des premières fois ou des réitérants.

Dans le département, les infractions liées à l’exercice illégal du métier de taxi ont déjà été constatée en progression ces dernières années, passées de 101 de janvier à mai 2014 à 131 de janvier  à mai 2015.

A l’aéroport d’Orly, principal rendez-vous taxis du département, coexistent trois types de taxis, les taxis spécifiques à l’aéroport, les taxis du Val-de-Marne, et les taxis parisiens, tous trois habilités à stationner dans l’aéroport mais avec des modalités d’exercice différent. Le Grand Paris des taxis n’est pas encore à l’ordre du jour…

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