L’égalité entre les hommes et les femmes : paroles de Val de Marnais

Une inégalité persiste, qui revient le plus souvent dans les réactions sur le terrain en cette période de crise économique : celle des salaires, alors que le différentiel reste en moyenne de 15%.

Télécharger les chiffres clés 2015 de l’égalité hommes-femmes publiés par le gouvernement.

“Un homme n’acceptera jamais qu’une femme gagne autant que lui. Dans les mentalités la femme c’est la mère, l’amante et en gros la bonniche pour être vulgaire. Les grossesses bloquent la carrière. Quand je travaillais, vous auriez vu la tête de mon patron quand je lui ai annoncé que j’étais enceinte… C’est pour cela ce sont toujours les hommes qui ont les promotions. On aura jamais d’égalité à 100%“,  pense Catherine, 62 ans, retraitée.”La vie est chère et c’est la différence entre les salaires des hommes et des femmes qui creuse l’inégalité. Déjà quand j’ai commencé à travailler à 14 ans, il y avait ce problème“, constate également Annie, 65 ans, retraitée. “Au niveau du travail, l’égalité n’est pas appliquée, les femmes gagnent moins, sont moins embauchées car elles peuvent tomber enceintes et il y a aussi la question  des emplois plus masculins que d’autre“, estime Antoine, 20 ans, étudiant.   “Au travail, les femmes sont plus malheureuses que les hommes car elles osent moins la ramener”, estime encore Simone, 85 ans. “Derrière son comptoir, Rabath, gérant de bar, voit les choses autrement : “Si j’embauchais une serveuse, je la paierais plus qu’un serveur parce qu’elle me ramènerait des clients !

Pour certains, c’est déjà trop : “La place de la femme est au foyer, si elles ne travaillaient pas, il y aurait moins de chômage et on se porterait mieux“, assène un papi. Selon l’OCDE pourtant, la parité dans la participation au marché du travail au cours des 20 prochaines années conduirait à une augmentation annuelle de 0,4 point du PIB par habitant.

A la maison, les habitudes changent lentement mais sûrement. “C’est au sein du foyer que l’on remarque que les inégalités restent ancrées. Chez moi,  je fais plus le ménage et la cuisine que mon mari. Pour ce qui est des enfants ,c’est pareil, c’est moi qui prend plus de congés pour les vacances scolaires des enfants par exemple, quand ils sont malades etc...”, témoigne Michelle, 46 ans, administratrice.   “Chez moi c’est différent, c’est moi qui travaille et mon mari est l’homme au foyer, c’est lui qui fait le ménage, la cuisine...”, contredit Emilia, 50 ans.  “C‘est normal qu’il y ait un partage des tâches, maintenant l’homme et la femme travaillent, c’est logique de participer, on ne reste plus sans rien faire à la regarder“, admet un ouvrier du bâtiment.

“Même si l’égalité homme/femme est meilleure en France qu’ailleurs, c’est sur plein de petites choses qu’on ne remarque pas tout de suite que l’on voit que l’inégalité persiste. Par exemple, les produit féminins coûtent plus cher que les produits masculins.  C’est aussi dans la sphère religieuse que l’ont voit à quel point la femme est bafouée. Sans certains pays, elles ont des tuteurs…”, s’inquiète Naima, 37 ans, salariée.

Charles, 80 ans, mise sur l’éducation pour faire évoluer les moeurs. “Du temps de ma mère, il y avait quelque inégalités. Par exemple, les allocations étaient versées au père. Mais je pense que ce-ne sont pas les lois qui vont changer les inégalités mais l’éducation des gens.”

Line, 52 ans, retraité s’agace de la journée de la femme “Ah !  la journée de la pétasse ! Je trouve que l’égalité homme/femme est  déjà bien appliquée, sauf peut être dans la sphère du travail, au niveau des salaires…”, admet-elle.