Élections | Val-de-Marne | 16/03/2015
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Les 6 cantons qui feront l’élection départementale dans le Val de Marne

Les 6 cantons qui feront l’élection départementale dans le Val de Marne

Prefecture du Val de MarneEntre les nouveaux rapports de force politique issus des élections municipales de mars 2014, le contexte national, le redécoupage électoral et les unions ou désunions à gauche et à droite, les paramètres qui influeront sur le score des élections départementales des 22 et 29 mars dans le Val de Marne s’imbriquent. 

Sur les 25 cantons du département, six cantons présentent un suspense particulier entre la gauche et la droite.

Voir le détail des 139 listes qui se présentent dans le département avec le détail des électeurs par ville par canton.

Les 9 cantons qui devraient rester à gauche

Alfortville
Arcueil-Cachan
Créteil 1
Créteil 2
Fontenay
A noter toutefois que la composante vincennoise change la donne dans ce canton, mais elle ne compte que 6100 électeurs contre les 32 900 de Fontenay-sous-Bois dont près de 60% ont opté pour le Front de Gauche et ses alliés écologistes au second tour des municipales.
Ivry-sur-Seine
Vitry-sur-Seine 1
Vitry-sur-Seine 2

Le Kremlin – Gentilly
Le redécoupage électoral a réuni Gentilly, précédemment dans le même canton qu’Arcueil, avec le Kremlin-Bicêtre. Dans les deux villes, la gauche est largement majoritaire mais de couleur PCF à Gentilly et MRC au Kremlin. Aux dernières municipales, FG, PS et MRC sont partis unis dans les deux villes. Ce n’est pas le cas pour cette élection où FG et MRC-PS ont chacun présenté un binôme tandis qu’EELV partait également en solo. A droite, UMP, UDI et Modem ont réussi à faire l’union, ce qui n’avait pas été le cas au Kremin aux municipales. Une candidature divers droite est néanmoins apparue, portée par deux ex-colistiers aux municipales d’Arnaud Weber (UMP Le Kremlin-Bicêtre), Laïd Hadjidj et Barbara Pompignac, très présents dans le haut de Bicêtre. Autre parti qui n’était pas présent en mars 2014,  le FN qui a réalisé 12,50% des voix aux Européennes 2014 à Gentilly et 15,71% au Kremlin. Difficile dans ce contexte d’évaluer combien fera chacun lors du premier tour.

Les 10 cantons qui devraient rester ou passer à droite

Charenton-le-Pont
Maisons-Alfort
Nogent-sur-Marne
Saint-Maur-des-Fossés 1
Dans ce canton ancré à droite, l’une des inconnues reste le score que réalisera le binôme Nous Citoyens, dont l’un des candidats, Jacques Leroy, est conseiller général sortant, alors que ne se représente pas l’autre conseiller général sortant Nicolas Clodong.
Vincennes Saint-Mandé

Plateau briard

Le canton du plateau briard regroupe à la fois l’ex-canton de Villecresnes, de majorité UMP, et une partie de l’ancien canton de Boissy-Limeil, à savoir la ville de Boissy-Saint-Léger, de majorité PS. Le rapport de force politique des villes en présence issu des dernières échéances électorales penche plutôt en faveur du binôme de la droite et du centre.

L’Haÿ-les-Roses – Fresnes

Le canton de Fresnes – L’Haÿ-les-Roses, qui compte deux conseillers généraux sortants PS, devrait assez probablement passer à l’UMP-UDI au vu des scores des élections municipales de 2014. Vincent Jeanbrun (UMP) y a emporté la ville de L’Haÿ avec 838 voix d’avance sur le maire PS sortant Pierre Coilbault, en partie victime des affaires liées au précédent maire Patrick Sève qui avait dû renoncer à son mandat fin 2011 en raison d’une mise en examen pour octroi d’avantages injustifiés.  De son côté, le député-maire PS de Fresnes n’a conservé sa ville au second tour qu’à 200 voix près, bénéficiant d’une division des voix à droite tout étant lui-même concurrencé à gauche, mais dans un moindre rapport de voix. Si la droite n’a pas tout-à-fait réussi l’union, qui devra compter avec la candidature d’UMP dissidents de l’association UPF fresnoise, elle a réussi celle des partis UMP, UDI, Modem. La gauche, elle, s’est déchirée, éparpillée entre une candidature 100% PS, une autre PS exclue-PCF et encore une candidature écologiste. Le FN jouera aussi sa partition. Il a récolté aux Européennes de 2014 15,91% des suffrages à Fresnes (889 voix) et 14,05% à L’Haÿ (1 136 voix).

Saint-Maur-des-Fossés 2

Ce canton rassemble à la fois une partie de Saint-Maur, Ormesson, Sucy et l’ex canton de Bonneuil. Celui-ci, de majorité PCF, ne pèse plus que 9 200 électeurs face à 32 400 pour le reste du canton de majorité UMP. Le conseiller général sortant Patrick Douet (PCF) est donc dans une position très difficile pour garder son siège.

Thiais

Le canton de Thiais rassemble l’ex-canton de Thiais et l’ex canton de Chevilly-Rungis.  A droite, le conseiller général sortant, Bruno Tran, qui était investi par l’UMP dans son dernier mandant, se représente cette fois divers droite contre le maire Richard Dell’Agnola, investi par l’UMP, l’UDI et le Modem.  Le conseiller général sortant PCF de l’ex canton de Chevilly-Larue Rungis, Christian Hervy, se représente également. Le rapport de forces politiques droite-gauche est ici favorable à la droite. Les deux villes de Thiais et Rungis, de majorité UMP et divers droite, comptent en effet à elles-seules 20 500 électeurs contre 10 500 à Chevilly. Le FN réalise également de bons score sur ces terres, qui a frisé les 20% des voix à Thiais lors des dernières Européennes, et a fait en moyenne plus de 18% dans le canton.

Villiers-sur-Marne

Composé de trois villes de droite, Villiers, Le Plessis et Bry, ce canton a une forte probabilité d’élire deux conseillers de droite, alors que le PS y comptait une élue dans le canton du Plessis-Villiers.

Les 6 cantons à fort suspense

Champigny 1

Canton crucial pour la gauche, puisque s’y présente le président sortant PCF du Conseil général Christian Favier. Le score sera sans doute serré. Lors des municipales, le candidat de l’union de la droite et du centre, Laurent Jeanne, avait fait sur ce périmètre électoral un score légèrement supérieur au maire PCF sortant Dominique Adenot. En outre, le Front de Gauche ne peut pas s’appuyer sur le PS dans cette campagne. Le parti à la rose ne présente certes pas de candidat dans ce canton mais il n’apporte pas non plus son soutien au PCF, suite au soutien de celui-ci à la candidature dissidente de l’ex PS Brigitte Tironneau à Fresnes – L’Haÿ. Le président sortant bénéficie en revanche d’un ancrage historique fort dans sa ville. Contrairement aux municipales enfin, il ne devrait y avoir que deux candidats en lice au second tour en raison de la nécessité pour se maintenir de réaliser 12,5 % des suffrages des inscrits et pas seulement des suffrages exprimés. Lors des municipales de 2014, Dominique Adenot avait obtenu 43,47% des suffrages exprimés et 21,18 % de ceux des inscrits, Laurent Jeanne 37,13 % et 18,09 %  et Jean-Marie Rougier 12,45% des exprimés mais seulement 6,06 % des inscrits. Si le FN n’est pas au second tour, la question du report de ses voix pourrait être déterminante.

Champigny 2

Le canton de Champigny-Chennevières n’est pour sa part pas acquis à la droite car il comprend non seulement l’ex-canton de Chennevières (majoritairement à droite) mais aussi une partie de Champigny (majoritairement à gauche) avec 14 000 électeurs de Champigny et 10 000 de Chennevières. Jean-Pierre Barnaud, conseiller général sortant investi par l’UMP UDI Modem, est en outre en position de fragilité, qui a du rendre les clefs de la mairie en attendant de nouvelles élections suite à la confirmation par l’Etat de l’annulation du second tour des municipales, et fait l’objet d’une procédure pénale pour les mêmes motifs. Comme en mars 2014 et comme en 2011, Jean-Pierre Barnaud devra aussi affronter Bernard Haemmerlé, maire de la ville jusqu’en 2014. Ce dernier, qui avait perdu à ces deux scrutins malgré son investiture UMP, ne dispose toutefois plus de cette investiture désormais accordée à son concurrent. Dans le nouveau périmètre du canton, cette double candidature à droite et le seuil des 12,5% des suffrages des inscrits obligatoire pour passer le cap du second tour complique néanmoins la donne. La gauche est pour sa part moins divisée à Chennevières qu’en 2011, répartie sur seulement deux candidatures Front de Gauche – EELV et PS contre trois qui avaient toutes fait plus de 10% en 2011. Reste également à suivre le score du FN.

Choisy-le-Roi

Le canton de Choisy Villeneuve-Saint-Georges n’est pas acquis aux deux conseillers généraux sortants,  Nathalie Dinner et Didier Guillaume. Au vu des scores serrés des élections municipales à Choisy et Villeneuve, le suspense reste entier dans ce canton qui compte 7 000 électeurs à  Villeneuve-Saint-Georges et 20 100 à Choisy. Par rapport aux municipales, l’UMP ne compte plus de candidature dissidente à Choisy mais doit composer avec celles de Nous Citoyens et de DLF, tandis quà gauche, le PCF doit non seulement faire avec la candidature écologiste mais aussi celle du PS. La droite devra également affronter la présence d’un binôme Debout la France, qui avait récolté à Villeneuve-Saint-Georges 7,56% des suffrages exprimés (281 voix) lors des élections européennes du printemps 2014. Dans cette ville qui a vu s’affronter aux municipales un duel très serré entre la gauche et la droite (sans l’investiture des grands partis) alliée au FN au second tour, chacun se compte dans cette élection, en vue des prochaines législatives et des municipales 2020.

Orly

Pas de dispersion des candidatures dans ce canton, tant à gauche qu’à droite où chacun présente une liste unie, donnant au final trois binômes représentant l’ union de la droite et du centre, l’union de la gauche et le FN. Il est vrai que le canton est déjà assez compliqué de lui-même. Il rassemble une ville de majorité Gauche citoyenne, Orly,  dans laquelle aucun candidat de droite ne s’est présenté lors de la municipale, et deux villes UMP, dont Ablon (seulement 3 000 des 25 000 électeurs du canton) qui a basculé en mars 2014. Le FN est également très présent dans ce canton. Lors des élections européennes de 2014, il a réalisé 22, 08% des voix à Orly, 26,08% à Ablon-sur-Seine et 23,76 % à Villeneuve-le-Roi.

Villejuif

A Villejuif, toute la gauche se compte en vue des prochaines municipales, après son échec en mars 2014. Résultat : 5 listes à gauche face à une liste unie de la droite et du centre et une liste FN. Etant donné la nécessité de passer le cap des 12,5% d’inscrits pour rester au second tour, sauf à faire partie des deux premiers, la question se pose de savoir si la division de la gauche n’empêchera pas son accession au second tour.

Villeneuve-Saint-Georges

Allégé d’une partie fusionnée avec le canton de Choisy et recomposé avec Limeil et Valenton, le canton de Villeneuve-Saint-Georges comprend à la fois une ville acquise par l’UMP en mars 2014 (Limeil) et une autre moitié de canton restée au Front de Gauche. Le FN y est aussi bien ancré et DLF vient également s’y compter. La gauche n’a pas réussi à y faire l’union, qui présente trois listes EELV, PS, FG.

 

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