En grève depuis maintenant un mois, les collecteurs de verre de la Sita Vitry-sur-Seine, qui interviennent dans plusieurs arrondissements parisiens, ont manifesté devant la mairie de Paris ce jeudi 22 janvier à midi, soutenus par la CGT, des élus et des délégués syndicaux d’autres entreprises.
“La direction a décrété qu’un chauffeur pouvait travailler avec un seul rippeur (ndlr : ébouer qui prend les bacs et les accroche à la benne), et non deux comme en temps normal dans les onze autres entreprises de collectes existantes à Paris. En supprimer un, c’est alourdir considérablement la charge du travail de l’employé restant. Les surcharges s’élèvent à 500 litres par personne alors qu’elles ne devraient pas dépasser 350 litres. C’est de l’esclavage moderne“, confie Mohammed Bennacer, délégué du personnel.“Pour compenser l’absence d’un deuxième rippeur, la direction propose une prime de qualité compensatoire mais cela ne suffit pas. La moitié du personnel est en contrat intérimaire de six mois non-renouvelables. Tous les avantages liés à l’ancienneté sont ainsi balayés d’un revers de main. De plus, les camions bennes datent de 2002 et ne sont plus du tout adaptés à la circulation urbaine, tant sur la vétusté des équipements mettant en péril la sécurité des salariés, que sur le danger sanitaire que représentent ces camions extrêmement polluants”, poursuit un manifestant.
Les grévistes se plaignent aussi d’accidents de travail plus fréquents et d’arrêts qui se prolongent au point que les salariés sont déclassés. “J’en suis à mon troisième arrêt de travail” témoigne un salarié.
En signe de solidarité, plusieurs délégations syndicales, notamment de la RATP, ont prévu de donner un coup de pouce financier aux grévistes pour soutenir leur mouvement.
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