Une vingtaine d’élèves de l’école de la deuxième chance (E2C) a prêté mains fortes à l’équipe de l’Etablissement français du sang (EFS), qui organisait une collecte de sang pendant trois jours sur le campus central de l’Université Paris-Est Créteil (UPEC). Certains se sont prêtés au jeu de la sensibilisation pendant que d’autres donnaient leur sang.
“C’est sûr, quand ils sont là, on affiche un pic de fréquentation !“, se félicite Leïla Senouci, chargée de la promotion du don à l’EFS. C’est elle qui, il y a quelques semaines, a passé une demi-journée avec les élèves de l’E2C (école qui aide les élèves en rupture scolaire à se projeter à nouveau, dans leur vie, leurs études, leur futur métier) pour leur expliquer en quoi consistait le travail de l’EFS et comment ils pourraient aider à animer une collecte sur le campus. “Cela fait déjà trois ans que l’on fait ce travail avec l’E2C“, précise Leïla Senouci. Les huit bénévoles de l’E2C ont donc passé la journée à tracter dans l’université. “On a envie d’aider les gens, même à notre petite échelle” , justifie Hatoumata, originaire de Chennevières-sur-Marne, qui aurait même voulu donner son sang mais qui n’a pas pu en raison d’une anémie.
“La sensibilisation, quand on intervient dans un lycée ou une université, est très importante : il faut aller chercher les donneurs, donc les élèves de l’E2C nous sont très utiles“, note Leïla Senouci. En effet, si quelques affiches parsèment les murs de la fac pour annoncer la tenue de la collecte, les étudiants n’y portent guère leur regard. “On voit trop d’affiches, on n’y fait plus attention“, explique Vincent, qui vient de donner son sang et dont la mère, infirmière au lycée Louis Armand de Nogent-sur-Marne, travaille parfois avec l’EFS pour accueillir la collecte mobile dans l’établissement. “On se sent utile en distribuant les flyers et en annonçant l’événement , pense Fatimé, habitante de Villejuif, qui espère que l’E2C lui permettra de réaliser son rêve d’esthéticienne.
“C’est tout l’intérêt pour nous de les faire participer à cette activité et à toutes celles qui s’inscrivent dans le cadre du mois de la solidarité” , estime Yahia Grib, formateur à l’E2C et qui encadre les élèves pour l’après-midi. “Cela permet déjà de sensibiliser nos élèves au don du sang. Et la distribution d’informations les incite à aller vers l’autre, à entamer une conversation avec un inconnu, à communiquer : ça leur donne confiance en eux” . “Et en plus les étudiants sont cools !” , sourit l’un d’eux. Grâce à leurs distributions, et à l’intervention des animateurs de l’ESF dans les amphis pendant la matinée, plus de 100 personnes se sont présentées à la collecte mobile installée dans l’UPEC. “Un très bel après-midi” , se félicite Sylvie, l’une des animatrices ESF, obligée de prendre rendez-vous pour le lendemain avec les donneurs potentiels. “Presque 15 jours après les attentats, on a toujours besoin de dons, encore plus que d’habitude” .
L’équipe de l’EFS est installée dans le hall des Amphis du campus central, jusqu’au mercredi 25 novembre, de 10h30 à 16h. Un don du sang prend une trentaine de minutes.
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