Les élus parrainent les élèves sans papiers au Kremlin-Bicêtre

Ce rassemblement organisé place de la République , avait aussi pour l’objet de fêter la régularisation pour une année de la situation d’Aïda, 19 ans, en terminale, et toute sa famille. “Sans cette mobilisation, il n’y aurait pas eu de régularisation, et la préfecture aurait campé sur ses positions“, assure Pablo Krasnopolski, co-fondateur de RESF. “La seule clef, c’est la solidarité, et tant que rien ne sera inscrit dans la loi pour protéger ces enfants, ils continueront d’avoir la peur au ventre.”

“Je suis touchée bien sûr“, réagit Aïda, “les amis de ma classe tous assis derrière moi, venus me soutenir, sont comme ma famille.” Originaire d’Arménie, la famille avait demandé l’asile quatre ans plus tôt. L’ OQTF (obligation de quitter le territoire français) est tombée en janvier, une année charnière pour la jeune fille future candidate au baccalauréat, tout comme son frère Adrien, 18 ans, en bac pro. Pour ses camarades, “elle s’est bien intégrée” , “je n’imagine pas qu’elle puisse s’en aller” confie un élève, “je ne comprendrais pas qu’elle soit expulsée” s’interroge un autre lycéen. Le professeur d’Aïda a averti les élèves de sa situation. “Elle n’osait pas en parler elle-même. Quand on a su, on a signé sans hésiter la pétition“, explique un de ses amis. Pour l’heure, la pétition a récolté 700 signatures sur internet et plus de 1 800 signatures manuscrites.

“La question des élèves sans-papiers et des parents d’élèves n’a pas encore été résolue” insiste Bernard Chappellier, adjoint EELV, qui considère qu’il s’agit d’un problème à l’échelle de l’Europe entière.