Education | Val-de-Marne | 03/09/2015
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Les enseignants contractuels manifestent pour retrouver leurs classes

Les enseignants contractuels manifestent pour retrouver leurs classes

Vivier d’enseignants permettant d’ajuster les effectifs à la rentrée des classes, les enseignants contractuels sont en nombre croissant, représentant selon les chiffres de la CGT Educ’Action quelques 12% des professeurs du second degré de l’académie de Créteil, soit plus de 3674 contractuels, en augmentation de 45% en six ans précise le syndicat.

En cette rentrée 2015, un millier serait toujours en attente d’affectation, et ce mercredi après-midi, une centaine d’entre eux ont manifesté devant le rectorat de Créteil, à l’appel des syndicats CGT educ’action, Education Sud, SNE, FSU, FNEC FP et FO.

“On s’adapte, on se débrouille”, témoigne Yanis, enseignant en sport, contractuel pour la cinquième année consécutive. “Je suis obligé de compléter ailleurs avec des cours particuliers. La seule façon de pouvoir vivre“, explique-t-il. “Chaque rentrée est difficile“, renchérit Romain. “Je me demande à chaque fois : vais-je continuer dans cette voie ? C’est une remise en cause permanente, je suis à 6 années de contrats renouvelés et j’ai manqué deux fois le concours de justesse” reprend le trentenaire.

Romain

Félix, professeur de technologie et contractuel depuis 2009, est venu soutenir ses collègues parce qu’il connaît ce sentiment d’insécurité. “J‘ai vraiment lutté pour être affecté“, pointe-t-il. Anais, 23 ans,  a bénéficié du dispositif emploi d’avenir pour enseigner à mi-temps les mathématiques.”Pour 12 heures par semaines, je gagne 400 €“, témoigne la jeune femme. Une galère quelque soit l’âge.  Enseignant en mathématiques arrivé en France après avoir exercé en Algérie, Ben Ghernaout, contractuel depuis 3 ans et actuellement à temps partiel au lycée Paul Bert à Maison-Alfort, s’est vu retirer un échelon malgré son ancienneté. “J’ai perdu 500 € sur ma fiche de paie. Je suis à 10 ans de la retraite, alors sans passer le concours, je mérite mes échelons“, se défend-il.  “Des milliers de postes existants ne sont jamais tous pourvus, 30 000 annoncés pour 6 000 enseignants titulaires. C’est un échec politique du ministère“, estime Mathias Perez, secrétaire de la CGT educ’action.

Ce dernier indique avoir obtenu, avec les autres représentants syndicaux, “des clarifications et des garanties orales sur les affectations et la possibilité de se défendre en cas de litige sur la non-titularisation.”  Les syndicats ont déjà appelé à une nouvelle manifestation mercredi prochain à 14 heures devant le rectorat.

 

 

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