Logements | | 20/01/2015
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Les locataires se rebellent contre l’insalubrité de leur immeuble à Ivry

Les locataires se rebellent contre l’insalubrité de leur immeuble à Ivry

Manif Ivry MirabeauTaches d’humidité omniprésentes, plancher qui s’écroule, cerises d’asthme chez les enfants… Les locataires des 91 à 93 de la rue Mirabeau d’Ivry-sur-seine ne peuvent plus supporter l’état de délabrement de leur immeuble. 

Ce lundi 19 janvier en matinée, ils étaient rassemblés à une quinzaine en bas de chez eux pour dénoncer cette situation et s’opposer au lancement de travaux sans que des précautions de sécurité suffisantes ne soient prises avant.

Alors que l’immeuble a été frappé d’un décret de péril et d’insalubrité par la ville, la co-proriété avait en effet envisagé des travaux sans mesures de sécurité préalablement validées par une expertise. Des travaux contre lesquels se-sont mobilisés les habitants alors q’un plafond s’est écroulé la semaine dernière. La  ville a également enjoint dans un courrier la copropriété à expertiser les mesures de sécurité préalables.

A l’intérieur des appartements, le constat est le même partout : une humidité envahissante qui décolle systématiquement la peinture des murs, occasionne des tâches noires et marron inlavables, gondole et effondre les planchers et ruine l’atmosphère au point que les enfants multiplient les bronchiolites et sont pour la plupart dotés d’appareil pour respirer la nuit en cas de crise. “Mon enfant est envoyé à l’hôpital fréquemment car il fait des bronchiolites à répétition à cause du froid et de l’humidité“, témoigne Diaby Fofana, locataire depuis 2011. “Mes enfants sont tout le temps malades et nous n’avons pas d’arme pour lutter. Le mur et le plancher sont dégradés, les murs s’affaissent. L’humidité est extrême et il fait très froid même avec le chauffage“, renchérit Dosso Vafing, locataire depuis 2008. “Nous vivons à 5 dans une pièce de 35 m2 transformée en deux pièces, pour un loyer de 700 euros par mois. Il n’y a pas assez de fenêtre dans l’appartement et l’humidité se sent partout, nos enfants en sont malades”, ajoute encore Karamocce Mamadou. Partout, les témoignages sont identiques. L’entretien des portes laisse aussi à désirer, qui sont parfois cassées, sans serrure ni poignée véritable. “J’ai installé le code de sécurité moi-même“, indique Soulé Mogne, président de l’Amicale des locataires.

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Sur place également, des représentants de la mairie sont venus épauler les locataires. “La ville ne lâchera pas l’affaire et les habitants locataires sont mobilisés et solidaire, c’est ce qu’il faut. Nous irons au bout des choses”, prévient Severine Peter, adjointe au maire, venue accompagnée d’un expert de la ville.

Une solution de long terme avancée par la ville aurait été le rachat de la vingtaine d’appartements par le bailleur social Logéo mais la démarche n’a pour l’instant pas abouti faute d’accord de la copropriété qui a pour sa part mis les biens en vente sur le Bon coin en 2014. En attendant, les locataires attendent la réfection de leur bâtiment et exigent d’être relogés ailleurs en attendant pour des raisons de sécurité.

 

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