Stop au béton, tel est le slogan de l’appel à manifester ce samedi 20 juin à Joinville-le-Pont, lancé par plusieurs représentants de l’opposition, du divers droite Olivier Aubry au PS Jean-François Clair en passant par Michel Laval (EELV) et Marc Verstraete (PRG), mais aussi par une habitante non encartée, Nadine Perpic.
Ces derniers reprochent une densification trop intense de la ville. “Polangis résiste encore mais Palissy est de moins en moins pavillonnaire”, lancent les opposants, s’inquiétant également que l’avenue Galliéni ne devienne un “canyon urbain“. “Et de l’autre côté de la Marne, c’est bien pire, les habitants vivent sous les grues et à proximité des bétonnières”, déplorent les détracteurs, dénonçant la destruction de la maison Desprairies et son parc, le nouvel immeuble de la Bred face au bois de Vincennes, la réurbanisation de l’ancienne manufacture Cartier lunettes (Essilor). Les opposants dénoncent également une diminution de la proportion des logements sociaux. “Nous voulons conserver les clins d’oeil au style architectural joinvillais, arrêter les barres d’immeuble le long des rues et plus de logements sociaux pour tous les types de population“, insiste Jean-François Clair.
Le Rendez-vous a été donné devant le 21 bd du Maréchal Leclerc, au niveau des anciennes usines Essilor, jusqu’aux immeubles de la Bred du RER, en passant par les opérations de la rue de Paris.
“A l’heure où l’Etat demande aux communes de prendre toute leur part de l’effort collectif de construction de logements, avec un objectif de plus de 70 000 logements nouveaux par an en Ile de France, comment peut-on faire croire aux Joinvillais que rien ne doit ni ne peut bouger dans leur ville ?“, répond Olivier Dosne, maire LR de la ville, dans une lettre ouverte aux habitants, faisant office de droit de réponse au tract boité par les opposants. Et l’élu de leur demander s’ils souhaitent vivre dans “une ville frileuse, qui s’est endormie dans les années 80 et se recroqueville peureusement pour éviter tout changement ou bien une ville moderne, ambitieuse, entreprenante et dynamique (…)”
Dans sa réponse, le maire défend l’attractivité de la ville en termes d’activité économique (direction back-office de la Bred, siège social de Jardiland, direction commerciale de Rent-a-car…), d’offre de logements pour tous avec 27,02% de logements sociaux, et encore d’équipements publics, et se défend de bétonnage. “Si l’avenue Gallieni mérite d’être réhabilitée, elle n’est en aucun cas promise à devenir «un canyon urbain», s’agace l’élu, rappelant également les concertations engagée à l’occasion de chaque projet, et le fait qu’il a été élu dès le premier tour en mars 2014 pour réaliser son programme.
Le maire n’a pas complètement tord et donc pas complètement raison !
Le logement est effectivement un problème en Ile de France. Mais pas pour de riches fortunés qui viendraient s’installer à Joinville où les prix sont exorbitants ! Ce n’est pas pour autant que les HLM soient les bienvenus.
Là où le bas blesse, c’est que les opposants, tous aussi respectables que le maire élu, ne se manifestent jamais. Pas de réunion publique, pas d’idée innovantes si ce n’est de réclamer de l’herbe et des fleurs…!!! Le bois de Vincennes ne doit pas leur suffire ! Il faut trouver le juste équilibre entre ce qui est fait rue de Paris avec le “tout béton” et la prolifération d’espaces verts.
Et c’est cette absence de terrain, cette absence de communication, ce silence assourdissant entre chaque élection qui permet au maire de se targué d’avoir été élu dès le premier tour ! Ce qui est à son honneur mais quand même un peu facile.
Alors organiser une manif, oui, pourquoi pas mais depuis, plus rien. Hibernation totale. L’autruche est retournée dans le sable! De belles critiques, certes, sans pour autant proposer autre chose. Dommage, la ville mérite mieux que cela.
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