Société | | 06/03/2015
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Marguerite Simon, doyenne du Val-de-marne, fête ses 108 ans

Marguerite Simon, doyenne du Val-de-marne, fête ses 108 ans

IMG_2689Marguerite Simon, doyenne du Val-de-Marne fêtera ses 108 ans mardi 10 mars 2015. Elle vit à la maison de retraite Hector Malot de Fontenay-sous-bois depuis ses 105 ans.  Assise dans son fauteuil, un tapis de fleurs sur la table, elle raconte sa vie, à la fois enjouée et un peu lasse de cette longue vie.

” J’avais 3 ans quand j’ai vécu les inondations de 1910 à Paris, je me rappelle avoir été dans les bras de mon père qui montait à l’étage à cause de l’eau” , se souvient-elle. Après avoir vécue les inondations c’est à Troyes qu’elle va vivre avec sa famille, y travaillant  en tant qu’ouvrière dans une usine de fabrication de bas pendant plusieurs années.

Elle passe ensuite en cuisine, sa passion. Sa spécialité : un plat avec cinq variétés de poissons, différentes sortes de champignons et du champagne. “Une fois que j’avais des invités,  j’ai mis une bouteille de champagne entière… Sans me vanter c’était bon, on m’a même dit que c’était un poisson élégant…”

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Elle est encore petite fille pendant la guerre 14-18 et entame sa trentième année pendant la seconde guerre mondiale. Son mari est résistant. Elle, ira chercher Jeannine et Rachelle Smith,  une mère et sa fille juives anglaises, enfermées dans une école pour être déportées le lendemain. Pendant un an environ,  elle les accueille.  Son fils a écrit un livre pour conter cette mémoire.

Dans sa vie, Marguerite a aussi voyagé, beaucoup. “J’en avais marre de la ville alors j’ai suivi ma fille et mon gendre gendarme en voyage.”  Guyane, la Réunion et encore Madagascar où elle restera deux ans, jusqu’à l’indépendance du pays.

En 1980, Marguerite emménage à Vincennes, où elle restera dans son appartement jusqu’à 105 ans avec l’appui d’ une aide à domicile. C’est suite à un cambriolage que son fils lui propose d’emménager en maison de retraite, même si elle n’y aime pas trop la nourriture de collectivité.

En dehors de la cuisine, la musique compte une place importante dans la vie de Marguerite. Elle pratique le solfège dès l’âge de 4 ans et fera 7 ans de violon. Mais son plus grand plaisir, c’est le chant. “Le premier opéra que je suis allée voir, j’avais 12 ans, c’était “Mignon” d’Ambroise-Thomas”, mais mon opéra préféré reste Faust.” Maintenant Marguerite ne peut plus chanter comme autrefois “A force de pleurer, j’ai cassé ma voix mais j’aimais chanter l’opéra. L’année dernière à la fête du printemps, j’ai encore chanté La fleur que tu m’avais jetée de Carmen lors d’une animation dans la maison de retraite.” Elle se souvient également de Troyes. “J’y ai monté une chorale de 45 personnes, j’étais le chef d’orchestre.”

Marguerite est toujours vive, elle est parfois triste aussi. A cet âge, on voit ses propres enfants décéder, et sa fille est déjà partie, ses amis aussi, beaucoup de ceux qui l’aimaient. Dure solitude. Il lui reste son fils, à qui elle ne peut s’empêcher d’en vouloir car elle est en maison de retraite, et sa belle fille. Mais mardi 10 mars, ce sera la fête. Elle a encore du souffle pour la 108 ème bougie.

Il y a quelques années, Vincennes TV avait consacré un reportage à Marguerite, déjà doyenne de Vincennes. Elle y raconte par le menu sa recette de poisson, et chante aussi …

 

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