76 ans au compteur et de superbes bacchantes à la Cavanna, Jacques Launay, dit Moustaches, accompagnait ce jeudi 1er octobre 13 citoyens du Val-de-Marne venus se faire décerner la Croix du combattant par le préfet, pour avoir donné de leur temps de vie sur le théâtre d’opérations militaires extérieures.
La Croix du combattant, Moustaches l’a pour sa part obtenu il y a déjà 30 ans. En 1960 pourtant, quand Jacques s’est retrouvé appelé à 20 ans en pleine guerre d’Algérie, il n’avait pourtant aucune envie d’aller au combat. “J’étais libre penseur, objecteur de conscience. Mais à l’époque, cela n’existait pas, il fallait de la chair à canon. Comme j’étais mauvaise tête, je suis passé en Conseil de discipline et j’ai été muté avec la légion étrangère“, se souvient-il. La demande de Jacques est respectée, il ne portera pas d’armes durant ses trois ans en Algérie. “J’étais responsable de la radio. C’est moi qui transmettais les codes. D’une certaine façon, c’était encore plus mortel qu’un fusil car les ordres que je transmettais pouvaient tuer cinquante personnes d’un coup. Et puis, lorsque l’on crapahutait, le porteur de radio est cl’un de ceux que l’on cherche à abattre en premier.” Au final, Moustache s’en sortira indemne. “J’ai échappé aux balles et n’ai pas été blessé. J’ai effectué ma punition et suis revenu dans le civil“, commente-t-il avec un sourire mutin.
Parmi les 13 décorés du jour, beaucoup rêvent en revanche de repartir sur des opérations extérieures. C’est le cas de Damien, policier, envoyé comme casque bleu à Haïti en 2007 comme formateur de secourisme auprès de la police locale, puis en 2010 après le tremblement de terre pour assurer la sécurité dans les camps de réfugiés et former les forces de maintien de l’ordre. “J’aimerais repartir mais c’est très difficile car il n’y a que 25 policiers qui partent pour des missions européennes et une cinquantaine pour l’ONU. Et nous sommes 100 000 policiers”, témoigne Damien. “Ce qui m’a le plus marqué dans cette mission est que c’est la première fois que je travaillais avec des policiers de cinquante nationalités différentes, venus d’Amérique du sud ou d’Afrique. Pendant 9 mois, nous avons partagé nos façons de travailler, nos différences de culture, c’était formidable. Et puis, Haiti est un pays symbolique. C’est le premier pays qui s’est libéré historiquement du colonialisme et les habitants en sont très fiers.” Depuis, Damien est reparti en revanche plusieurs fois, en tant que policier, comme moniteur de tir à Mayotte.
C’est aussi le cas de Nicolas, également policier et aussi parti à Haïti après le tremblement de terre, pour organiser la sécurité dans les bidonvilles et mener des opérations de renseignements pour lutter contre les gangs. Tout juste rentré de Mayotte, cette fois en tant que policier, Nicolas, reste pour sa part bouleversé par ce qu’il y a vécu au sein de la brigade nautique. “Là-bas aussi c’est la France et il y a des gens qui se noient, mais personne n’en parle. J’ai fait une intervention nautique lors de laquelle j’ai sauvé 16 personnes et je me souviens des corps d’enfants à la surface, d’une mère qui tenait le sien mort noyé, que je n’ai pas pu sauver car je suis arrivé trop tard. Je poussais les corps avec les bateaux. Ces gens viennent d’Anjouan des Comores, devenu indépendant, pour rejoindre l’île de Mayotte qui est restée française. Ils montent à trente personnes sur des barques de 6 à 8 mètres pour traverser le bras de mer de 70 km.”
Huissier à la préfecture du Val-de-Marne toujours en costume cravate impeccable, difficile d’imaginer Michel Vandenabeele en marine. Et pourtant, à 17 ans à peine, il débarque en République centrafricaine (RCA), au moment où la France renverse “l’empereur Bokassa 1er”. Suivront le Liban (théâtre d’une guerre civile de 1975 à 1990) avant les attentats très meurtriers du Drakkar, puis le Gabon, le Tchad, à nouveau la RCA et la Nouvelle Calédonie en 1988, lors de la prise d’otages retenues dans la grotte d’Ouvéa. Neuf années passées comme marsouin au sein du 2e régiment d’infanterie de marine(2e RIMa). “Après, j’ai fait une reconversion de charpentier métallique, mais cela ne me plaisait pas trop. J’ai rejoint la préfecture du Val-de-Marne où j’aime être en contact avec les gens. Je ne pensais pas recevoir la croix Grand Combattant aussi tôt. C’est une reconnaissance“, témoigne-t-il.
“Ce-sont des citoyens combattants, ils peuvent avoir une vie civile comme militaires. Certains ont quitté le théâtre des opérations, d’autres repartent régulièrement“, explique le préfet, Thierry Leleu. Une condition pour se voir attribuer la Croix du combattant : avoir participé à une opération extérieure pendant au moins quatre mois (120 jours cumulatifs de présence). Au-delà de la médaille, une carte du combattant donne droit à des avantages sociaux comme la retraite du combattant, le titre de reconnaissance de la Nation… et le privilège de recouvrir le cercueil d’un drap tricolore.
Agé de 37 ans, Eric, lui, a passé 18 ans comme militaire sur le terrain, parti comme jeune caporal en Bosnie et au Kosovo et enchaînant les missions avant de raccrocher définitivement il y a seulement un an. Si c’était à refaire, il recommencerait à l’identique et ne regrette rien, insiste-t-il. Mais s’il n’a pas été atteint physiquement, il reconnaît ses blessures psychologiques. Lui fait partie de ces nombreux soldats pour qui ce vécu est indicible. “Il y a des gens qui peuvent raconter, moi je ne peux pas, je garde cela pour moi, comme beaucoup de mes camarades. La médaille, c’est symbolique. C’est un hommage. Je pense à ceux qui sont encore là-bas, à ceux qui ne reviendront jamais, à ceux qui ont des blessures psychologiques et à ceux qui ont des blessures physiques. On n’en parle pas beaucoup mais il y en a énormément, à l’hôpital des Invalides. Pour eux, c’est à vie. C’est un hommage pour toutes ces personnes, une reconnaissance.“
@Michel Bugeaud
Merci pour cette précision. Après vérification auprès de la préfecture, Moustaches était effectivement là pour accompagner. Il n’a pas précisé qu’il avait eu cette croix 30 ans plus tôt et étant arrivée après la remise des insignes, j’ai parlé avec lui et les autres en pensant qu’ils venaient d’être décorés ensemble. J’ai corrigé. La “jolie demoiselle” que je ne suis plus guère s’excuse.
le “pétorien” (pas digne d’être prétorien : ils n’étaient recrutés que parmi les italiens !) est un nostalgique du temps des colonies quand les colons faisaient “suer le burnous” aux indigènes sous la protection de militaires que l’on associait ainsi – et bien souvent contre leur gré – aux exactions et à l’exploitation d’une main d’oeuvre à bon marché… Ce temps là est fort heureusement bien fini mais le pétorien ne supporte toujours pas qu’un militaire ait pu être réfractaire à l’horreur d’une guerre menée contre un peuple qui se battait pour sa liberté… Il y a bien un monde entre Moustache et le pétorien : celui qui sépare le “juste” du “jeanfoutre” !
Ma réponse à M. Michel BUGEAUD :
Si ce que vous dites est exact Monsieur le Soldat Laboureur, je vous répondrai que ce n’est pas moi qui me suis planté… mais la personne qui a écrit cet article avec ce titre : « Moustaches, l’ancien réfractaire à la guerre d’Algérie décoré de la Croix du combattant »… Pourquoi vous ne demandez pas à la direction de ce site de supprimer purement et simplement le passage concernant le faux « Moustaches » avec un S, car vous l’écrivez sans S…
En fait j’ai toujours eu un doute car lorsque j’ai vu « Moustaches » avec toutes ses décorations je me suis dit… cette personne ne va pas au bout de ses convictions… on ne peut avoir été réfractaires et accepter des médailles militaires…
Quant à l’autre « extrémiste » Le Prétorien, je lui ferai remarquer qu’en ce qui me concerne, j’ai effectué, comme je l’ai écrit d’ailleurs dans un commentaire, plus haut, 21 mois en Algérie pendant la guerre d’Algérie, contre ma volonté… Et je lui confirme que « j’ai bien refusé la Croix du combattant » pour avoir participé à une guerre injuste… où les combattants d’en-face défendaient, eux, une cause juste… Et mon blog me ressemble, en effet, il est anti colonialistes, anti nostalgiques de l’Algérie française, (la grande France) comme l’appelle Ménard, l’autre extrémiste, maire de Béziers, mon blog est aussi anti racistes, anti xénophobes, anti islamophobes, anti héritiers de l’OAS, cette organisation terroriste et criminelle, dont les membres étaient appelés les « singes sanglants » par Germaine Tillion qui est, depuis cette année au Panthéon, alors pour faire plaisir à Monsieur le soldat laboureur, vous pourrez cliquer sur le lien ci-dessous pour consulter le dernier article de mon blog et surtout visionner une magnifique vidéo concernant une cérémonie où j’étais d’ailleurs présent… vous comprendrez mieux qui je suis réellement…
http://micheldandelot1.eklablog.fr/aujourd-hui-6-octobre-2015-a-11-h-30-cimetiere-du-pere-lachaise-4e-ann-a118801782
NON !!! NON !!! Je ne me trompe pas d’article, ça me fait plaisir de mettre ce commentaire ici : Fontenay-sous-Bois mobilisé pour défendre sa Marianne du monde… Vive la Marianne réfugiée de l’artiste Corine Pagny.
La réaction critique du parti d’extrême droite ami de Le Prétorien nous rappelle les heures les plus noires de notre histoire, celles où l’on brûlait les livres, les oeuvres… avant de brûler les hommes…
Il va avoir une diarrhée inguérissable Le prétorien. JE SUIS MORT DE RIRE !!!
ERREUR, CONFUSION ET SÉDUCTION.
Ce jeudi 1er octobre 2015, Moustache, ne pouvait pas être décoré de la Croix du combattant, puisqu’il était déjà décoré de cette croix depuis 30 ans. (C’est en 1985 que sa carte du combattant lui a été délivrée par la préfecture de Créteil). Ce jeudi-là, il était un des 4 porte-drapeaux, venus honorer les 13 récipiendaires OPEX, qui ont été décorés de la Croix du combattant.
Moustache avait-il compris qu’il était interviewé. Il a dû penser que cette jolie demoiselle qui le questionnait, était attirée par son charme de “vieux grognard”, il n’y a pas d’âge pour être séduit. Voulant plaire, il en a rajouté, en se présentant comme un ancien combattant d’Algérie hors du discours et du moule habituel.
Cet “anar”, soi-disant réfractaire et objecteur de conscience, a fait son devoir pendant ses 28 mois en Algérie. Il l’a même bien fait, puisqu’il a été cité le 9 juin1961 à l’ordre de son régiment et décoré de la Croix de la Valeur Militaire. Le brigadier Moustache, appelé du contingent, n’était pas légionnaire, mais parfois détaché par son régiment à la Légion, pour crapahuter comme radio. Son matériel était lourd et encombrant, il était très difficile d’être armé, même d’un pistolet. J’ignore si dans ses cartouchières, il a remplacé les balles par des tubes de couleurs de peinture à l’huile…….
Pour faire plaisir au “Prétorien”: Les archives militaires montrent que l’on peut comptabiliser environ 12 000 réfractaires, qui se répartissent entre 10 831 insoumis (les appelés qui ne se présentent pas lors de leur appel sous les drapeaux), 886 déserteurs (les soldats qui quittent illégalement leur unité) et 420 objecteurs de conscience (les soldats qui refusent de porter les armes ou l’uniforme). Ce nombre d’environ 12 000 réfractaires, rapporté à 1 200 000 appelés en Algérie, porte la proportion de désobéissance à environ 1 % des soldats, ce qui est comparable à d’autres conflits, notamment à la guerre du Viêt-Nam.
Ce triste “Prétorien” qui veut nous “instructionner”, fait penser à un “politruk”, un de ces commissaires politiques de l’Armée Rouge, qui a toujours raison et flingue l’autre, s’il n’est pas d’accord avec lui!
“Le Prétorien” et “Michel Dandelot”, suite à la réelle histoire de Moustache, relisez-vous, vous vous êtes plantés…Dans vos échanges vous n’êtes pas tristes!
Respect et dignité Messieurs.
“Le Soldat Laboureur”
HORS SUJET le pseudo Le Prétorien, contrairement à moi qui écrit sous mon vrai nom… En citant Manuel Gomez nous voyons maintenant de quel côté vous vous situez, nous voyons que vous aimez bien les adhérents d’extrême droite, les héritiers de l’OAS, cette organisation terroriste et criminelle, les nostalgiques de l’Algérie française, des héritiers des putschistes du 21 avril 1961.
Mais j’ajoute encore ce commentaire pour féliciter Moustaches décoré de la Croix du combattant méritée, toutes mes félicitations aussi pour son immense courage d’avoir refusé de prendre les armes pour tuer des pauvres gens, comme dit la chanson « Le déserteur » de tuer des militants d’une cause juste : l’indépendance de l’Algérie pour en finir avec un colonialisme honteux… En France nous citons souvent Oradour-sur-Glane, dans l’Algérie française il y a eu près de 700 Oradour-sur-Glane, 700 villages rasés et brûlés au napalm avec leurs habitants… Je ne veux pas aborder ici toutes les tortures les plus insupportables… Les extrémistes répondent… le FLN aussi pratiquait les tortures… sauf qu’on ne peut pas mettre sur le même plan les colonisés pendant 132 ans et le colonisateur…
Moi je ne vous plains pas le pseudo Le Prétorien… et ce sera ma phrase finale… Vive la France métissée, vive la France des couleurs, vive la France des Lumières, vive la France black – blanc – beur, vive la France anti raciste, anti xénophobe, anti islamophobes, vive la France des Droits de l’Homme, vive la France terre d’accueil…
Merci Michel Dandelot … vos mots sonnent juste face à cet arriéré de Colon de Prétorien qui s’excite tout seul dès qu’il voit écrit le mot Algérie. Pauvre de vous Prétorien, avoir de la Nostalgie pour l’Algérie Française s’est juste écoeurant.
Moustaches a dit :
Comme j’étais mauvaise tête, je suis passé en Conseil de discipline et j’ai été muté dans la Légion étrangère »
Le Prétorien a dit :
@C.Dubois, désolé de vous contredire, ce monsieur n’a jamais été dans les unités combattantes et n’as pas risqué sa vie donc il ne rentre pas dans les critères d’attribution. Mes copains de l’époque, tués au combat doivent se retourner dans leurs tombes. Cette publicité sur ce personnage est indigne.
Moustache a dit :
« J’étais responsable de la radio. C’est moi qui transmettais les codes. D’une certaine façon, c’était encore plus mortel qu’un fusil car les ordres que je transmettais pouvaient tuer cinquante personnes d’un coup. Et puis, lorsque l’on crapahutait, le porteur de radio est l’un de ceux que l’on cherche à abattre en premier. »
Michel Dandelot conclut donc :
Je confirme que vous êtes un menteur et je précise qu’il en a fallu du courage à Moustache pour être réfractaire… Et près de 54ans après la fin de la guerre d’Algérie on constate que ce sont les réfractaires qui ont sauvé l’honneur de la France… Je n’ai pas eu ce courage et comme la très très grande majorité de ceux vous appelez les vrais combattants, nous éprouvons un sentiment de honte de ce que nous avons vu et fait… surtout pour une cause injuste.
Comme vous manquez d’arguments pour ne pas avoir répondu à cette autre honte, celle d’avoir attribué la Légion d’honneur à un ancien de l’OAS, décidé par Sarkozy (qu’on a fini par lui retirer), ceci est mon dernier commentaire… Car j’en ai marre de corriger vos innombrables fautes d’orthographes pour pouvoir passer vos propos incorrects d’un façon (propre) sur mon blog.
A Le Prétorien :
Je m’adresse dorénavant à un menteur :
Vous avez prétendu que la Légion étrangère n’était pas une unité combattante… C’EST FAUX !!!
Vous prétendez que je fais partie des réfractaires… C’EST FAUX et c’est même une insulte… et une diffamation… attention !!!
Quant à mon refus de recevoir la Croix du combattant, pour avoir perdu 21 mois de ma jeunesse dans cette sale guerre d’Algérie, je n’ai vraiment aucunes leçons à recevoir de vous… SURTOUT DE VOUS !!!
On a attribué la croix du combattant à un réfractaire… mais c’est autrement moins grave que le fait réel que je vais vous rapporter maintenant…
Un ancien de l’OAS décoré de la Légion d’honneur
Publié le mercredi 02 novembre 2011 à 12H15
http://www.laprovence.com/article/marignane/un-ancien-de-loas-decore-de-la-legion-dhonneur
Entouré de nostalgiques de l’Algérie française, Jean-François Collin a officiellement reçu hier, au cimetière, la distinction lors d’une cérémonie devant la stèle des fusillés de l’OAS
Si par miracle tu réussis à l’obtenir, cela rendrait fou de rage les Gavoury”. C’est cet argument de son ami Jean-Pierre Carrio, président de l’Union des parachutistes de Hyères, qui a convaincu Jean-François Collin d’accepter d’engager les démarches pour obtenir la Légion d’honneur; lui qui prétend avoir jeté à la figure des juges “ses autres décorations et son béret rouge”, lui l’ardent défenseur de l’Algérie française, l’ancien conseiller municipal FN à Hyères et président de “l’Association de défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l’Algérie française” (ADIMAD).
Lui qui a obtenu, finalement, le grade de chevalier de la Légion d’honneur, pour ses états de service dans l’armée, en tant que mutilé de guerre. Cette distinction honorifique, qu’il “ne portera jamais, tant qu’un gaulliste ou un ami du FLN sera à l’Élysée”, il l’a reçue officiellement, hier, des mains d’un condamné à mort par contumace, Jean Bireau, dit “capitaine Jean”, lui-même, officier de la légion d’honneur, figure de l’OAS pendant la guerre d’Algérie et exilé, un temps, en Amérique Latine pour échapper à la justice française. Dans un lieu symbolique pour l’occasion : le cimetière Laurent-Imbert où a été réinstallée la stèle en hommage aux fusillés de l’organisation de l’armée secrète (OAS).
“Triste époque”
Ils étaient nombreux, au milieu des drapeaux, des bérets rouges et de la bannière “N’oublie jamais l’Algérie” – flanquée de blasons monarchistes et d’une fleur de lys – à assister à cette cérémonie : plus de 150 personnes, rose rouge ou blanche à la main, venues saluer la mémoire de ces “soldats qui ont donné leur vie pour défendre leur sol, ces morts glorieux, comme l’a scandé Jean-Pierre Papadacci (ADIMAD), crachant son fiel sur la république actuelle : “Triste époque. D’une triste république, car les traîtres et les porteurs de valises sont encensés et les patriotes vilipendés, alors qu’ils ont donné leur vie pour leur patrie.”
Pas de Marseillaise, mais la sonnerie aux morts, et le chant des Africains repris en choeur par toute l’assemblée, après la succession de dépôts de gerbes. La Légion d’honneur ? “Une croix dédiée à tous les combattants de l’OAS fusillés par le plus grand traître de l’Histoire de France”, a déclaré le récipiendaire. Jean-François Collin, qui s’est senti davantage honoré par Napoléon Bonaparte -qui a institué ce premier ordre national français en 1802 – que par le président de la République.
Jean-François Gavoury : “une provocation”
Des honneurs pour les uns, qui ont un goût d’offense pour d’autres, notamment l’un des principaux opposant à la stèle, Jean-François Gavoury, fils du commissaire central d’Alger, assassiné par l’OAS, et qualifié, hier, par Jean-Pierre Papadacci de “misérable”. Pour J.F. Gavoury, ce qui s’est déroulé, hier, à Marignane est un “simulacre de cérémonie qui constitue une véritable provocation à l’égard non seulement de l’ordre mais aussi des autorités administratives et juridictionnelles.”
Et soulève des interrogations: “Comment admettre qu’une blessure de guerre justifie une distinction honorifique, alors que c’est cette même blessure dont le traitement au Val de Grâce a été l’occasion pour Jean-François Collin de préparer et diriger un attentat (manqué, mais meurtrier) contre Yves Le Tac ?”, s’interroge Jean-François Gavoury. Quant aux déclarations du récipiendaire à l’encontre de la République, elles “justifieraient, à elles seules, la mise en œuvre d’une procédure disciplinaire”.
“Une insulte à la mémoire des victimes de la guerre d’Algérie et à la République”
Dans un communiqué cinglant, l’Association nationale des Pieds Noirs progressistes et leurs amis, (ANPNPA “dénonce l’attribution de la Légion d’honneur à Jean-François Collin.” Elle rappelle que “M. Collin, en qualité de président de l’ADIMAD, a comme objectif la réhabilitation des assassins de l’OAS qui tant en France qu’en Algérie sont responsables de nombreux attentats contre la République et ses représentants.
“M. Collin et son association, nostalgiques de la colonisation en Algérie, tentent d’exploiter, cultivant la haine et les rancœurs, les drames humains vécus par les Pieds Noirs et les harkis pendant la guerre d’Algérie et leur exode massif du en grande partie aux exactions de l’OAS dans les derniers mois précédant l’indépendance. La distinction dont va bénéficier M. Collin est une insulte à la mémoire de toutes les victimes de la guerre d’Algérie, de toutes les victimes de l’OAS comme le commissaire Gavoury en Algérie, les victimes d’attentats en France, une insulte à la République elle-même ; l’ADIMAD glorifiant les auteurs de la tentative d’assassinat au Petit Clamart du Général De Gaulle alors président de la République.”
@ Le Prétorien : “Je suis ancien combattant de la guerre d’Algérie, j’y ai passé 21 mois de ma jeunesse, contre ma volonté et j’ai refusé la croix du combattant, voir la raison en cliquant ou copiant-collant le lien ci-dessous… Mais comment Le Prétorien peut-il prétendre que la Légion étrangère n’était pas une unité combattante ? Dès le début de l’année 1957, le général Raoul Salan décide de faire sortir les légionnaires des postes; tous les régiments de la Légion Etrangère deviennent des unités opérationnelles. Aux paras et à la légion d’attaquer les katibas de l’A.L.N.
http://www.dandelotmije.com/article-le-temoignage-d-un-ancien-combattant-de-la-guerre-d-algerie-j-ai-compris-que-je-fus-d-abord-un-enf-79231767.html
Bjr Moustaches a sans doute mérité sa croix du combattant mais réfractaire objecteur de conscience, çà n’est pas un bon exemple pour la jeunesse actuelle. On aurait pu trouver mieux comme ancien combattant !
@Le Prétorien
Cet homme a risqué sa vie pareil que les autres combattants durant trois années. Ce qui serait scandaleux est que cela ne lui soit pas reconnu.
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