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Formation | | 16/09/2015
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Ostéobio manifeste pour récupérer son agrément

Ostéobio manifeste pour récupérer son agrément

Été agité pour les écoles d’ostéopathie. Pour ralentir la progression fulgurante du nombre de professionnels et mieux contrôler la qualité des formations, le ministère de la Santé a réformé les critères de labellisation des écoles, privant 14 d’entre elles de leur agrément officiel, pour 23 labellisées. Mais pour les recalées, dont fait partie l’école Ostéobio de Cachan, cette procédure d’agrément a été totalement bâclée et certaines écoles favorisées. Un sit-in de protestation est prévu ce jour devant le ministère.

Réunis à Paris pour une conférence presse avec Vincent Staf, directeur de l’IOB de Bordeaux, et Michel Sala, président de l’Association française d’ostéopathie (AFO), les représentants d’Ostéobio dénoncent une procédure bâclée, uniquement basée sur un dossier. “Dans la motivation du refus d’agrément, on nous explique que l’école ne peut recevoir les personnes à mobilité réduite : c’est faux,  nous avions joint dans le dossier tous les plans de l’établissement“, explique David Dessauge, directeur adjoint de l’établissement. “Il en est de même pour les coordinateurs pédagogiques. L’agrément prévoit la présence de cinq coordinateurs à temps plein, et autant à temps partiel. Nous en avons dix à temps plein“, ajoute-t-il.

osteobio-cachan

Autre reproche fait par la Commission Consultative Nationale d’Agrément (CCNA) à l’Ostéobio : la tenue de consultations hospitalières. “Alors même que le but initial de la réforme était d’intégrer l’ostéopathie dans l’offre de soins !” s’agace David Dessauge, qui note au passage que d’autres écoles ayant les mêmes pratiques ont obtenu leur agrément. “Une école a installé sa clinique au sous-sol d’un supermarché de quartier… Nos locaux sont au Centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges !” Pour le directeur de l’IOB, David Staf, c’est également la consternation : “Depuis deux mois, on vit un enfer, on a perdu 30 à 40% de nos étudiants. On nous reproche d’en faire trop en donnant des cours d’Anglais par exemple, ou des cours préparatoire à l’installation dans la profession suite aux études. En outre, aucun agent n’est venu visiter l’école. Nous n’avons pas été convoqués et eu aucune possibilité de réponse.

Actions en justice en cours

Avant la rentrée, Ostéobio a déposé une requête en référé au tribunal administratif (TA) de Melun, quelques jours après la publication de la liste des écoles agréées. Le juge des référés a suspendu la décision en attendant le jugement sur le fond. Mais l’école s’est vue signifier un second refus, le 28 août, en raison de ses consultations hospitalières. Une seconde décision à nouveau attaquée par Ostéobio. En attendant, la rentrée est incertaine pour l’Ostéobio. “On s’attend à recevoir environ 150 étudiants, contre 317 l’année dernière” confie Xavier Blusseau, directeur pédagogique de l’établissement. L’école, fondée en 1987, a été la première en France à proposer une formation d’ostéopathie à temps plein en cinq ans.

Sit-in de protestation

Parents d’élèves, professeurs et étudiants ont prévu de se réunir ce mercredi 16 septembre devant le ministère de la Santé, pour un sit-in qui durera toute la journée.

Sur le fond, les professionnels s’accordent néanmoins que le fait qu’une réforme de la formation de l’ostéopathie est nécessaire alors que 24 000 nouveaux ostéopathes se sont installés en 2014 contre 5 000  en 2007. “Il est urgent de cadrer, mais  pas comme ça” conclut Michel Sala.

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