Vivement encouragée par l’Etat qui la sponsorise à 50%, la vidéosurveillance s’est aujourd’hui étendue à de nombreuses villes, plus d’une trentaine rien que dans le Val-de-Marne. Et dans les communes où elle n’est pas en place, la question est posée.
C’est le cas de la ville de Fontenay-sous-Bois où le sujet s’est invité depuis plusieurs mois au menu de du CLSPD (Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance), une instance de concertation qui réunit notamment élus, représentants de l’Etat et police.
C’est dans ce contexte que le président du groupe d’opposition LR-UDI-Modem de Fontenay, Gildas Lecoq (UDI) a déposé un voeu lors du dernier conseil municipal, pour demander d’inscrire ce projet dans le budget 2016 de la commune. Voir le voeu. Un voeu considéré comme “politicien” par le maire PCF, Jean-François Voguet, qui a refusé qu’en soit donnée lecture à haute voix et qu’un débat s’engage à son propos avant la mise aux voix. La majorité a voté contre et le voeu n’a pas été adopté. “Ce comportement est inadmissible en démocratie! Mon voeu n’avait rien de politicien. Chaque mois, la majorité dépose des voeux de politique nationale et moi je ne peux pas en déposer qui concerne la ville de Fontenay et le quotidien des Fontenaysiens! Ce voeu demandait simplement à inscrire les crédits de la vidéo-protection au budget 2016. Jeudi, la majorité a répondu non!”, réagit Gildas Lecoq.
“Je n’ai pas d’opposition de principe à la vidéosurveillance. Il y en a déjà dans certains bâtiments communaux et dans des parkings de plusieurs ensembles de logements sociaux. Nous en avons discuté dans le cadre du CLSPD et allons étudier l’opportunité d’en installer dans les rues à l’occasion du budget 2016“, pointe pour sa part le maire de la ville, estimant le dossier à quelque 100 000 euros. “Mais les caméras jouent un rôle dans l’élucidation plus que dans la prévention. Au centre commercial Val-de-Fontenay, elles n’ont pas empêché de nouveaux hold-ups. Nous voulons débattre de la sécurité publique en général, en intégrant la prévention et les effectifs de police, et pas seulement de la vidéoprotection. L’important est aussi la présence humaine. Nous avons une police municipale d’une dizaine de personnes mais les effectifs de la police nationale ne cessent de se dégrader. Le commissariat de police nationale de Fontenay est passé de 140 dans les années 1980 à 104 aujourd’hui ! “, regrette l’élu.
A Thiais, le Maire LR renvoie systématiquement les vœux de l’opposition en commission et les “enterre”. Je prends acte de la réponse de son collègue : « Ce comportement est inadmissible en démocratie!”
Sur ce sujet éminemment politique, je suis en désaccord avec l’affirmation : “Mon vœu n’avait rien de politicien “. J’ai voté contre la vidéo protection seule qui ne protège pas mais qui élucide (le système sert surtout à la police nationale) en l’absence d’action de prévention sur le terrain (la nature a horreur du vide).
Cette droite et son extrême jouent sur le sentiment d’insécurité en permanence mais refuse de donner les statistiques visant à évaluer la politique publique et justifier les dépenses publiques faites. Je soutiens la démarche de la ville de Fontenay de plus de démocratie participative en souhaitant de nombreux échanges constructifs entre les fontenaysien (ne)s leur permettant d’aller vers le mieux vivre ensemble
Laurence Le Souffaché élue Eelv à Thiais
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