(Voir article sur les résultats définitifs, 4800 votants) Des abords des gares aux marchés, les militants PS se relaient depuis ce vendredi matin pour inviter les passants qui se reconnaissent dans les valeurs de gauche à participer à la votation citoyenne en faveur de l’union de la gauche aux élections régionales.
L’occasion de discuter avec les sympathisants qui vont voter oui, mais aussi de s’atteler à reconquérir quelques déçus. “Cette votation citoyenne permet de nous donner du poids pour aller voir nos partenaires“, motive Guillaume Gouffier-Cha, secrétaire de section de Vincennes, emmitouflé dans une écharpe rouge “Avec Bartolone” devant la station de RER A de Vincennes. Arrivés vers 18 heures, les militants ont récolté 17 voix à 19h30. “Nous avons installé six points de votation dans la ville durant le weekend”, indique le secrétaire de section. Pour les militants, voir des sympathisants restés en phase avec le parti est plutôt réconfortant. C’est le cas d’Olivier, la quarantaine, employé de banque. “J’avais entendu parler de cette votation citoyenne. Je suis sympathisant PS, je n’ai pas de carte mais j’avais tracté en 2012 pour la présidentielle. Je suis l’actualité du PS avec la newsletter, alors quand je les ai vus au RER je me suis dis c’était l’occasion de le faire maintenant et pas en ligne. Je ne suis pas forcément convaincu par ce que fait la gauche depuis trois ans, mais c’est toujours mieux que la droite. Je comprends les gens qui ne se retrouvent pas dans la gauche qui fait plutôt un programme de centre gauche. Mais malgré tout, il faut trouver une unité entre le PS et les écolos“, plaide-t-il.
Si au terme de cette première journée de vote, 96% des votants du département ont dit oui, quelques franchement déçus en profitent toutefois pour faire passer le message. Instituteur, Frédéric, qui a longtemps voté PS et parfois écologiste, a sévèrement discuté avec les militants avant de voter non. “Vous ne pouvez pas me dire que vous menez une politique de gauche. C’est une politique de centre droit. Le ministre de l’Economie est un banquier d’affaires, Manuel valls ne soutient pas les salariés d’Air France… L’idée que l’on va perdre des régions est une mascarade!”, s’agace-t-il.
Pour Hugo Conzelmann, secrétaire général du Mouvement des jeunes socialistes du Val-de-Marne (MJS 94) et étudiant à l’UPEC, il y a au contraire urgence. “Certaines régions risquent de basculer à droite au second tour, comme cela s’est passé à Noisy-le-Grand.” Une remarque approuvée par Marion, originaire de Noisy. “Cette votation permet de montrer que les gens sont pour l’unité.”
Au Château de Vincennes, ce-sont une quarantaine de votes qui ont été récupérés, selon Anne-Marie Maffre-Sabatier, conseillère municipale PS. “Cette initiative permet aussi de réveiller un peu les gens à propos des enjeux des élections régionales“, indique-t-elle. Alors que Claude Bartolone vient de dévoiler ses 12 propositions, un militant confie toutefois qu’il aurait préféré défendre directement le programme de la tête de liste régionale plutôt que passer du temps à cette votation dont on connaît d’avance le résultat. “En même temps, toutes les actions sont bonnes à prendre pour remobiliser les gens. Les gens nous reprochent de nous voir qu’au moment des élections“, reprend un militant.
“A Val-de-Fontenay, 17 votants ont voté ce matin, et d’autres nous ont dit qu’ils allaient le faire sur Internet. Beaucoup n’étaient pas au courant de cette initiative“, indique Jean-Luc Carrier, secrétaire de la section PS de Fontenay-sous-Bois.
Au total sur cette première journée de votation, 650 personnes ont voté, à 96% pour le le oui, indique Jonathan Kienzlen qui espère 2500 à 3000 voix dans le weekend. “Je pense que les marchés du weekend vont permettre d’accélérer un peu le rythme. Nous comptons aussi sur les votes par Internet des passants qui ont pris des tracts”, indique le secrétaire départemental du PS.
Voir aussi article sur les modalités pratiques de ce référendum
Propos recueillis par Marie Dagman, Florian de Paola et Cécile Dubois.
Chronique d’une déroute annoncée.
Le PS de la rue Solférino devient-il donc une coquille vide pour faire du “référendum de rue” ? Idées, projets, perspectives, réformes, jeunesse, économie, dette, lois liberticides en tout genre à faire pâlir BUSH… Tous les indicateurs sont au rouge !
Même les timides et insuffisantes tentatives pseudo-libérales n’aboutissent qu’à accoucher d’une sourie.
Macron est un leurre, Valls un crypto-social démocrate qui fait du Sarkozy quand il se met en colère…Bartolone se sert de son “perchoir” comme rampe d’envol aux Régionales, Pécresse ne rassemble pas plus loin que son camp et enfin des (pseudos) Centristes de l’UDI qui sauvent leurs postes en s’alliant en définitive aux Républicains…
Bref ! un boulevard pour un candidat “Penlenchoniste” qui n’a même pas besoin de faire campagne pour arriver en seconde position le 6 décembre !!!
Quelle réussite ! Beau bilan 😉
La question qui n’est pas abordée est : qu’est-ce que cette union peut changer au regard des règles de répartition des sièges si l’on additionne l’ensemble des voix escomptées pour ces partis de gauche au 1er ou 2ème tour ?
En l’état actuel, la gauche pourrait-elle enfin perdre la région ?
Je croyais par ailleurs que le 2ème tour des régionales était organisé le 13/12 afin de maximiser l’abstention ? La gauche craint-elle maintenant que cette abstention lui soit défavorable ?
Je trouve que ce genre d’agitations n’a pas beaucoup de sens.
Se prononcer “en faveur de l’union de la gauche” dès le 1er tour, ou bien au 2e tour avec fusion entre listes séparées au 1er tour ? Le texte de la votation ne le précise pas. Une ambiguïté digne d’une motion de synthèse de congrès PS.
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