C’est à Créteil Soleil, juste devant l’entrée du cinéma multiplex UGC que le président de Debout-La-France (DLF), Nicolas Dupont-Aignan, est venu présenter ses troupes val-de-marnaises en vue des élections régionales Ile-de-France.
“Nous n’avons pas choisi ce lieu par hasard, il représente le quotidien des Val-de-Marnais qui prennent le métro, vont faire leurs courses au centre commercial et vont au cinéma”, indique Christophe Maximilien, tête de liste départementale. “Ce centre commercial est symptomatique de la dérive de notre banlieue”. “Une dérive d’insécurité qui rend la vie invivable. Les gens ont peur, sont mal à l’aise, subissent le stress permanent, les insultes…”, attaque le député-maire d’Yerres. “Transports, emploi, sécurité“, c’est dans cet ordre que l’élu annonce ses priorités pour la région. Au programme notamment : 100 millions d’euros pour installer des caméras devant les lycées, les gares… en accompagnant les villes en termes de conseil pour articuler la surveillance et l’action sur le terrain, et aussi sur le plan du financement. “La région doit réorienter ses investissements vers la sécurité”, insiste le député. La tête de liste propose également de poursuivre l’installation de caméras dans les rames de métro, train et RER franciliens (déjà équipées à 35% selon l’élu) dans le cadre d’un programme d’investissement pluri-annuel.
Côté transports, la tête de liste, déjà venue à Champigny-sur-Marne il y a quelques semaines, y avait présenté sa proposition phare : arrêter le projet de métro du Grand Paris Express pour le remplacer par des tramways et récupérer l’argent économisé pour améliorer le fonctionnement du réseau existant, remplacer les rames, dédoubler le tunnel entre Châtelet et Gare du Nord… (voir article précédent). Pour défendre les transports, le parti s’est allié avec La fédération des usagers des transports et des services publics présidée par Jean-Claude Delarue, qui avait prévu de déposer sa propre liste avant de décider de s’allier dès le premier tour avec DLF. Dans le Val-de-Marne, c’est Vesna Bejic, en seconde de liste, qui représentera la fédération. “Je ne suis pas encartée et suis ni de droite, ni de gauche, je ne milite que pour les transports“, indique l’intéressée.
Le reste de l’équipe, quelques trois-quart de militants DLF et un quart de société civile. “Des gens qui connaissent bien leur terrain et ont chacun des parcours variés : entrepreneur, commerçant, enseignant, étudiant, retraité, sans emploi…”, présente Christophe Maximilien. Dans la liste, on trouve quelques élus d’opposition, comme Philippe Gaudin à Villeneuve-Saint-Georges, qui a failli remporter la ville en 2014 en s’alliant avec le FN au second tour, Rémy Ramassamy, conseiller d’opposition à Vitry-sur-Seine, ou encore Marie-Christine Peynot, également à Villeneuve-Saint-Georges, un maire-adjoint également, en la personne de Denis Couvrechel à Noiseau, et aussi d’anciens conseillers ou candidats à des élections locales, des militants de longue date ou fraîchement arrivés.
Pas d’alliance de second tour
Crédité de 8% des voix dans les derniers sondages, le président de DLF espère dépasser la barre des 10% pour se maintenir au second tour, creusant le sillon entre l’union de la droite constituée par LR, UDI et le Modem, et le FN, mettant les premiers dans le même panier que la gauche, empruntant au second le discours contestataire et cette manière d’englober gauche et droite traditionnelles, ainsi que les thématiques sécuritaires mais sans taper sur l’immigration. Un positionnement intermédiaire que le mouvement n’entend pas lâcher, à ce stade. “Ce n’est pas parce qu’on ne veut plus des sortants que l’on veut voir tous les revenants, de Balkany à Tron. J’ai demandé la liste de tous les mis en examen, il y en a plus de deux pages”, justifie Nicolas Dupont-Aignan. “Nous ne nous vendrons pas au second tour. Nous siégerons à la région sur un projet précis et voterons les délibération dans ce cadre. Nous serons un groupe de pression“, insiste l’élu.
Voir aussi la liste détaillée des 25 colistiers DLF en Val-de-Marne
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