3000 militants LR (Les Républicains) étaient attendus, 4000 ont répondu présent, arrivés une heure à l’avance par cars entiers. Ce dimanche 28 septembre, le Pavillon Baltard de Nogent-sur-Marne a fait le plein à l’occasion du meeting de Valérie Pécresse, candidate de la droite et du centre aux élections régionales Ile-de-France des 6 et 13 décembre 2015.
A 10 heures pile, la salle est déjà chauffée à bloc, au son de la version instrumentale de Prayer in C. Le sondage du jour Ifop-JDD donne la candidate gagnante à point près au second tour (40% contre 39% contre Claude Bartolone, candidat PS), et la place largement en tête au premier (32% contre 24 % pour Claude Bartolone, 18% pour Wallerand de Saint-Just (FN), 9,5% pour Pierre Laurent (FG), 7,5% pour Emmanuelle Cosse (EELV) et encore 7% pour Nicolas Dupont-Aignan (DLF). “Bartolone, au tapis. On a choisi Valérie”, scandent les militants, qui ont investi jusqu’aux escaliers qui montent à la mezzanine, elle-même blindée de monde. Valérie Pécresse monte rapidement sur scène avant son intervention officielle, entourée des présidents de l’UDI et du Modem, Jean-Christophe Lagarde et Marielle de Sarnez, pour saluer l’union conclue entre les trois partis.
Le Val-de-Marne à l’honneur
“Le Pavillon Baltard a accueilli l’émission La Nouvelle Star. Aujourd’hui la nouvelle star est Valérie“, accueille ensuite le maire LR de Nogent, Jacques JP Martin. Sur la scène, têtes de liste départementales et chefs de file incarnent les candidats, de l’ex-champion de judo David Douillet, député des Yvelines, à l’ex-championne de karaté Chantal Jouanno, sénatrice et conseillère régionale UDI de Paris. Debout, Vincent Jeanbrun, jeune maire de L’Haÿ-les-Roses qu’il a enlevée au PS en mars 2014, et porte-parole de la campagne en Val-de-Marne, tient le timing. Honneur au Val-de-Marne, c’est Christian Cambon, sénateur-maire de Saint-Maurice et président du mouvement dans le département qui prend la suite du maire de Nogent, entouré des présidents départementaux de l’UDI et du Modem, Laurent Lafon et Didier Dousset, respectivement maires de Vincennes et du Plessis-Trévise. “Il nous reste 10 semaines pour mettre un point final à la gauche dans la région. Aux départementales, nous avons perdu avec 35 000 voix d’avance en raison du charcutage électoral mais aux régionales, toutes les voix comptent!” Le parlementaire poursuit, fustigeant une subvention de la région pour créer des pistes cyclables au Chili. “Hou Hou”, réagissent les militants.
Les prétendants aux primaires 2016 se succèdent sur la scène
Arrivé parmi les premiers avec François Fillon, Bruno Le Maire enchaîne. Le député de l’Eure, qui a remporté près de 30% des suffrages lors des élections à la présidence de l’UMP en novembre 2014, et qui compte pas mal de soutiens dans le département, notamment parmi la jeune garde, a salué la nouvelle vague d’élus LR, “ils ont montré que tout était possible” et la capacité de la candidate Ile-de-France à avoir fait l’union. “La victoire t’attend car tu as su rassembler toutes les sensibilités de la droite et du centre”. Sans ambages, le député a ensuite rappelé ses positions contre le cumul des mandats, devant un parterre d’élus parlementaires et maires de leur commune. “Les Français veulent des maires à 100%, des sénateurs à 100%. Ils en ont assez des élus qui sautent d’une ambition à l’autre. Ils auront une président d’Ile-de-France à 100%“, a-t-il martelé, avant de terminer par une citation de l’écrivain Marcel Proust évoquant des “lendemains éclatants de soleil“.
Au centre-droit, Marielle de Sarnez, vice-présidente du Modem et députée européenne, et Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI et député-maire de Drancy (93). La première évoque deux priorités : l’emploi et la reconstruction de l’école, plaidant pour des collèges différenciés, pas uniquement dédiés à l’enseignement général. Jean-Christophe Lagarde dénonce pour sa part une “région en panne”, bien que représentant “30% de la richesse nationale“. Il s’en prend ensuite à Claude Bartolone, la tête de liste PS aux régionales IDF ayant été président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis avant d’être président de l’Assemblée nationale. “Les comptes de la Seine-Saint-Denis ont été truqués pour être présentés à l’Etat”, insiste Jean-Christophe Lagarde, invitant à lire le rapport de la Cour des comptes sur le département et à battre le quatrième personnage de l’Etat (ordre protocolaire du président de l’Assemblée nationale) pour “envoyer un message à François Hollande”.
Sur la scène, les drapeaux européen et français apparaissent. François Fillon, Premier ministre de Nicolas Sarkozy durant sa mandature de 2007 à 2012, et désormais en lice contre lui aux primaires de 2016, prend le relais, rappelant en préambule avoir été le “premier” à encourager Valérie Pécresse dans sa campagne puis maniant l’anaphore avec des “Fonce Valérie”. “Fonce Valérie contre ceux qui pensent que l’Ile-de-France est une citadelle imprenable…Fonce Valérie pour ceux qui ont le regard triste dans les transports à 18h… Fonce Valérie pour ceux qui attendent un logement et vivent dans des ghettos où les dealers et les fanatiques imposent leur loi… Fonce contre la firme Le Pen…” L’ancien ministre, qui vient de publier ces jours-ci un livre programmatique Faire (Ed; Albin Michel) glisse aussi quelques mots sur sa position en matière de politique internationale, regrettant que la France ne se soit pas unie avec la Russie et l’Iran pour “chasser les fanatiques” en Syrie, rebondissant sur l’évocation d’une visite de camps de réfugiés en Irak avec Valérie Pécresse. Avant de conclure sur le national et le chômage. “On est en panne sèche et le capitaine de pédalo attend que le mer veuille bien remonter”, tacle l’ancien premier ministre sous les applaudissements.
Premier ministre de Jacques Chirac de 1995 à 1997 avant la période de cohabitation, député-maire de Bordeaux et prétendant aux primaires 2016 à droite, Alain Juppé dénonce de son côté à son tour la baisse des dotations aux collectivités locales. “D’un côté on nous coupe les vivres, de l’autre on nous ajoute des charges. Nous n’avons que le choix entre augmenter les impôts ou diminuer les investissements. Et pendant ce temps, François Hollande annonce une baisse d’impôts non financée!” Et l’ancien Premier ministre d’évoquer le coût d’accueil des réfugiés pour les villes.
Sections internationales au lycées, caméra de vidéosurveillance dans les rames de métro
Un court métrage joue l’interlude avant l’intervention de Valérie Pécresse. Y sont énoncés les promesses de campagne avec lesquelles les militants LR vont sillonner la région. Au programme: rénovation des rames de métro d’ici à 2021, subventions de la région conditionnées à l’accueil de stagiaires, pas d’aide au logement social dans les villes qui en comptent plus de 30%, rétablissement de la bourse au mérite, création de 80 sections internationales dans les lycées, programme de vidéosurveillance dans les métros, devant les lycées et devant les commerces, allocation d’un sixième du budget aux territoires ruraux qui représentent un sixième de la population, vente de plaques d’immatriculation personnalisées pour financer des bourses au permis de conduire, maintien du passe Navigo à tarif unique, carte d’identité obligatoire dans les transports en commun, autorisation de fouiller les sacs des voyageurs, fin du tarif Solidarité accordé dans les transports aux bénéficiaires de la CMU (Couverture maladie universelle)…
Alors que Nicolas Sarkozy arrive et vient se joindre à ses concurrents des primaires 2016 au premier rang, ainsi qu’au président des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian, également présent, Valérie Pécresse monte sur la scène. “Nicolas, Alain, François, Bruno, merci d’être venus m’épauler“, démarre la candidate après avoir salué les nouveaux maires LR et avant de se réjouir de l’union avec l’UDI et le Modem. Dans le département du Val-de-Marne, l’ancienne ministre à l’Enseignement supérieur puis au budget évoque la réalisation de la Cité de la gastronomie, la transformation du pôle d’Orly, où elle s’est rendue fin août, en La Défense. La candidate attaque ensuite le bilan. “Leur bilan c’est leur boulet… Les prix du logement ont flambé. La situation des transports a dramatiquement empiré. Les vols et les trafics explosent. Le chômage bat chaque mois de nouveaux records…“étrille la députée des Yvelines avant de poursuivre sur les questions d’immigration et de sécurité, promettant une caméra dans chaque rame des transports en commun de la région. “Dans notre République, la femme est l’égale de l’homme… les femmes doivent circuler à visage découvert“, poursuit la candidate, suscitant une acclamation du public sans doute la plus véhémente de tout le meeting. Côté entreprises, l’élue promet d’être une “présidente entrepreneure qui ira chercher les investissements partout dans le monde pour combattre le chômage“. En guise de conclusion, la candidate s’engage à abandonner son mandat de députée, ne pas se présenter aux primaires 2016 et ne pas être ministre en 2017 si elle est élue.
Nicolas Sarkozy en campagne pour 2017
Le non-cumul des mandats, vanté par Bruno Le Maire et promis par Valérie Pécresse, Nicolas Sarkozy ne le fait pas sien, saluant le choix de la candidate IDF mais rappelant qu’il s’agit d’un “choix volontaire” et non d’une interdiction. “J’en ai marre des interdictions. Je préfère ceux qui ont été élus deux fois à ceux qui ne se sont jamais présentés devant les suffrages“, balaie l’ancien président de la République. Après avoir salué la candidate qu’il est venu encourager, et sa manière de faire de la politique, le président du mouvement ne cache pas que son objectif à lui, c’est la présidentielle 2017. Lui ne parle pas de tourner la page de “17 ans de socialisme à la région” comme l’ont fait ses prédécesseurs sur la scène, mais de “5 ans de François Hollande”. “Il n’est pas possible de réformer le pays, il faut le refonder“, annonce-t-il, ne résistant pas à faire un parallèle avec le général de Gaulle au sortir de la guerre mondiale. Premier thème de campagne évoqué : la question des réfugiés en Europe. “Qui peut se permettre de juger la Hongrie qui a érigé un mur ? (…) Les Etats-Unis eux-mêmes ont construit une clôture de barbelés le long de leur frontière avec le Mexique!“, questionne l’ex-président, faisant l’éloge d’une “frontière qui rassure”. En termes de positionnement politique, le futur candidat aux primaires se défend de toute tentative d’ouverture, fustigeant la tentation du compromis. Il se défend également de toute tentation de s’allier avec le FN, se plaignant de l’étau dans lequel se trouve le parti, entre le PS et le FN. “Nous sommes le seul parti à être attaqué des deux côtés, le PS d’une part, le FN de l’autre. Chaque voix donnée au FN, c’est une voix donnée au PS”, insiste-t-il, évoquant la partielle du Doubs qui avait vu une triangulaire FN – PS- UMP remportée par le PS avant de promettre que “Jamais nous n’accepterons un accord avec le FN.”
Il ne manquait que Nathalie…
Une seule absence parmi le gotha LR réuni ce jour à Nogent, celle de Nathalie Kosciusko-Morizet, députée de l’Esssone, présidente du groupe LR au Conseil de Paris, parmi les prétendantes à la présidence de la Métropole du Grand Paris, et possiblement candidate aux primaires 2016. Absente du meeting, l’élue a même considéré ouvertement cette réunion de tous les ténors du parti comme critiquable, à l’occasion des Journées parlementaires du parti, craignant que ce meeting des régionales ne se transforme en meeting des primaires.
chamberio pourquoi consulter les militants c’est bien trop dangereux pour toutes ses personnes qui n’ont qu’un seul objectif: protéger leur prébendes. Et pire encore, le comble de l’igniminie pour tous ces gens: ecouter les français
A belle reunion, tout le monde et contant LR /UDI /MODEM chacun à choisi sa place en tête de liste, sans même consulté les militants mais il et évident que demande t’on au militants à part de payer leur cotisation
Les positions contre le cumul des mandats, devant un parterre d’élus parlementaires et maires de leur commune qui ne veulent rien lâcher et surtout pas à des candidats compétents et courageux Ceux qui ne respectant pas le militant ce n’est pas crédible. Que dire du bilan de la tête Nouveau centre puis Fed et président de l’UDI car maire de Vincennes. iLe LR demande de voter pour ce type de canidat au motif d’un accord avec le LR local. il est temps de de demander l’avis du militant et de faire une enquête sur la FED du Val de Marne et son poidsà l’UDI ?
Le maire de vincennes tête de liste pour la énième fois qui a demandé de voter pour Monsieur Hollande pour les élections présidentielles, mais qui peux se retrouver avec ce type de tête de liste ? certainement pas la droite et le centre de droite. Que fait le LR du Val de Marne pour donner enfin la parole aux militants ?
Enfin un discours de vérité sans concession sur les méfaits de la politique socialiste en Ile-de-France. Souhaitons bonne chance à Valérie Pécresse et à ses équipes qui ont su rassembler les chefs de liste d’une Droite en voie d’apaisement.
croa croa croa apres un an c’est bien pire que sous Huchon
LA GENOUILLE VERTE au mlieu de dire un discours de vérité vous devriez dire discours rempli de la vérité UMP qui comme tout un chacun sait ( sauf quelque endoctrinés) que cette verité n’a rien à voir avec la verité tout court.
LA GENOUILLE VERTE petite midification vous ne devriez pas dire discour plein de verité mais plutôt rempli de la verité UMP . Vérité dont tout le monde sait (en dehors d’une poignée d’endoctriné ) qu’elle n’a rien avec la vérité tout court.
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