Il y a toujours eu des liens entre la santé humaine et animale, depuis les premiers élevages des hommes préhistoriques, a lancé Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, venu avec Marisol Touraine, ministre de la Santé et Martine Pinville, secrétaire d’Etat à Consommation, inaugurer le nouveau siège de l’Anses,
Agence nationale de sécurité sanitaire et les cinq ans de création de cette agence à partir de la fusion de deux agences sanitaires, des aliments (Afssa) et de l’environnement et du travail (Afsset).
Santé humaine, animale, végétale et environnementale forment un écosystème et les ministres ont salué tour à tour cette démarche intégrative, rappelée par le directeur de l’agence, Marc Mortureux, lequel a rappelé en trois mots les missions de l’agence : “connaître, évaluer et protéger“.
S’appuyant sur 11 laboratoire en France et une trentaine d’organismes scientifiques, l’agence a rendu depuis 2010 quelques 20 000 avis, rapports, études et décisions, sur des sujets aussi variés que les perturbateurs endocriniens, les radiofréquences, les OGM, l’amiante, les nanotechnologies ou encore la santé des abeilles. C’est notamment dans un des labos de l’Anses de Maisons-Alfort que la souche bactérienne de l’Escherichia coli (E-Coli), responsable en 2011, lors de la crise dite du “concombre espagnol”, de la mort de 53 personnes et de l’hospitalisation de milliers de personnes. L’agence intervient aussi bien à l’occasion de crises aiguës comme celle-ci que sur des sujets de veille liée à la consommation comme par exemple les effets parfois négatifs ou dangereux de certains compléments alimentaires en vogue.
Depuis le 1er juillet, elle s’est en outre vue confier deux nouvelles missions : la gestion des autorisations de mise sur le marché (AMM) des produits phytopharmaceutiques, matières fertilisantes, supports de culture et adjuvants, impliquant une nouvelle organisation avec deux directions distinctes, ainsi que la mise en place d’un dispositif de surveillance, dit «phytopharmacovigilance», des effets de ces produits sur la santé humaine, la faune, la flore et l’environnement. Cette seconde mission passe par la refonte du catalogue en ligne, E-Phy, des produits phytopharmaceutiquess, adjuvants, matières fertilisantes et supports de culture, et de leurs usages, autorisés en France.
L’agence, qui accueille 700 agents sur place, emploie en France près de 1350 agents en plus de 800 experts extérieurs.
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