Se déplacer les yeux bandés à l’aide d’une canne, affronter les obstacles en fauteuil roulant, se faire promener en joëlette et manger à l’aveugle, tel était le programme organisé par l’association Starting Blocks ce mercredi 25 mars pour sensibiliser au handicap en milieu universitaire. Reportage.
“C’est horrible, je n’aime pas ça, j’étais totalement perdue, je me suis bloquée dans les trous” réagissent les étudiantes désorientées après une promenade périlleuse dans les escaliers, les yeux bandés et la canne à la main. “Elles peuvent plus facilement se mettre à leur place et comprendre“, motive Yoann, chargé de formation et animateur de l’atelier. “Nous sommes tous des jeunes avant d’être des étudiants, nous devons nous entraider pour éviter les risques d’isolement en revoyant les systèmes d’information et de communication au sein de l’université de Créteil pour les mal-voyants et les mal-entendants, avec des écrans d’information ou des synthétiseurs vocaux pour les cours par exemple” propose Sixtine, en service civique.
“Les étudiants ont réalisé que l’université était encore insuffisamment équipée pour le handicap” témoigne Mohamed, animateur d’un parcours d’obstacle sur fauteuil roulant. Une petite marche haute, même infime devient alors problématique. “Certains étudiants ont peur de tomber en arrière, tous ne sont pas à l’aise, certains sont mêmes superstitieux et refusent de se prêter au jeu” . Ce n’est pas le cas d’une jeune étudiante, ravie de monter à bord de la joëlette, cette chaise-brouette conduite par deux bénévoles de l’association. “J’aime ce genre d’initiative, au moins c’est ludique” confie-t-elle. Selon Frédérique, volontaire référent de Starting Blocks, cet objet aurait été inventé par un père voulant emmener son fils handicapé moteur à la montagne.
Le déjeuner à l’aveugle était présidé par Aurélie, une mal-voyante partielle et bénévole, qui donnait des conseils précieux à ses convives, “pour vous servir de l’eau, gardez le doigt dans le verre pour savoir à quelle hauteur vous remplissez” ou “balayez l’assiette avec la fourchette pour vous assurer que vous avez bien terminé” , “ce n’est pas évident, c’est compliqué, j’avoue avoir un peu triché” réagit une cobaye. Pour Aurélie, la déficience visuelle l’empêche de trouver un travail dans lequel elle se sentirait bien, “après avoir fait une école de kinésithérapie, je me suis réorientée dans le bien-être mais on nous faisait travailler au SPA dans le noir entre mal-voyants, et rester entre nous, c’est vraiment frustrant, c’est un gros problème” confie la bénévole, “la mixité me manque, je pense que c’est un moyen de surpasser le handicap de fréquenter des voyants, sinon on est mis dans une catégorie et on y reste pour toujours” conclut-elle.
Je trouve extrêmement bien que l’on parle du handicap. On n’en parle jamais assez. Mais il serait bien que l’on précise qu’il s’agit toujours du handicap physique dans le titre des articles car le plus souvent c’est de lui dont on parle. Les handicapés mentaux sont souvent les pestiférés de notre société et on ne s’y intéresse pas trop. Dommage pour eux car, lorsque l’on vit avec, on s’aperçoit qu’ils sont tellement attachants.
C’est clair que nos facs, nos écloes, nos rues ne sont pas faites pour les handicapés.
En Asia (Japon surtout), toutes les rues sont équipés de dalles podotactiles, les passages piétons ont tous un déclenchement sonore permanent (avec ou sans mal voyant à proximité), de plus, quand on traverse au Japon toutes les voitures sont à l’arrêts (pas comme chez nous, où les voitures tournant à droite sont en mouvements) ; les métros sont entièrement équipés pour les handicapés (ascenseurs, dalles podotactiles, plans en braille ou de grande taille, couleur pour les guichets pour les distinguer rapidement, annonces sonores dans les trains et à quai) ; pareil pour les bus équipés de marches lumineuses à l’intérieur.
et pourtant le métro Japonais est aussi vieux que le nôtre, mais à un moment ils ont fait les travaux nécessaires.
Des plans partout en ville pour se répérer (en braille, etd e grandes tailles)
Pareil en Belgique, beaucoup de dalles podotactiles dans les rues, plans en braille à chaque carrefour.
Et la même chose dans d’autres pays du nord de l’Europe.
Nous, on rechigne à faire des travaux….
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