Récupérer les mèches de cheveux coupées dans les salons de coiffure pour les revendre à des perruquiers, tel est l’objet de la jeune association Solid’hair, laquelle utilise ensuite l’argent pour aider les personnes devenues chauves suite à une maladie ou son traitement, comme la chimiothérapie pour les cancers, à acheter une perruque de bonne qualité lorsqu’elles n’en ont pas les moyens.
A Saint-Maur-des-Fossés, Audrey Laurent, propriétaire du salon Andalasia, a déjà envoyé huit boîtes de cheveux à Solid’hair. “Et la neuvième est bientôt prête !” annonce-t-elle. “C’est un sujet qui me touche, qui nous touche tous : on a tous connu un proche atteint d’un cancer. En tant que coiffeuse, je suis souvent confrontée à cette maladie également“, détaille-t-elle, évoquant les clients qui viennent se faire raser avant leur chimiothérapie ou de ceux dont les cheveux commencent à peine à repousser. “Plutôt que de jeter les mèches de mes clientes, je les mets dans une boîte. Une fois qu’elle est pleine, je contacte un coursier de l’association qui vient la chercher au salon.” Installée depuis sept ans sur la place des Marroniers, Audrey Laurent a aussi animé bénévolement les dimanches après-midi des enfants hospitalisés à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif (IGR) pendant plusieurs années.
Une récup’ qui passe par l’accord des clientes
Le don des cheveux est possible à partir de 20 centimètres de coupe et avec l’accord de la cliente. “Quand on explique à quoi ils serviront, les clientes sont très contentes. Certaines viennent même d’ailleurs de loin pour pouvoir donner leurs cheveux”, explique la coiffeuse.
Quatre coiffeurs partenaires dans le Val-de-Marne
Dans le Val-de-Marne, quatre salons de coiffure ont déjà rejoint l’aventure de cette toute jeune pousse créée en mars 2015, dans le sillon de l’association belge Coupe d’éclat. “Environ 200 salons en France nous envoient leurs cheveux, qu’on revend ensuite aux perruquiers. C’est l’argent récolté qui permet d’aider les personnes malades et qui n’ont pas les moyens de s’offrir des perruques haut de gamme“, explique Sophie Bouxirot, présidente de l’association. Le premier modèle, le seul remboursé par la Sécurité Sociale, coûte 125 euros. Certains vont jusqu’à 4 000 ou 5 000 euros. “Le panier moyen se situe autour de 400 euros : c’est le prix minimum qu’il faut mettre pour espérer avoir un rendu naturel et réaliste“, indique la présidente, qui a déjà revendu près de 900 euros de cheveux aux perruquiers. De quoi permettre d’accorder une première subvention de 300 euros. “En y ajoutant les 125 euros de la Sécurité Sociale, cela permet d’acquérir une perruque de qualité correcte.”
Myriam coiffure Maison Alfort
32 avenue du Général de Gaulle Tél : 01 43 68 13 78
Coiff ‘ Sun Villejuif
34, rue Georges le Bigot Tél : 01 46 77 96 00Salon Andalasia Saint-Maur-des-Fossés
13 Place des Marronniers Tél : 01 42 83 48 14
c’est super ça ! tous les coiffeurs devraient le faire !! aucune contrainte et très très beau geste
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