C’est à l’unanimité que les 14 maires de l’Actep (Association des élus de l’Est parisien) ont cosigné le voeu de la ville de Joinville-le-Pont auprès de la ville de Paris pour négocier le renouvellement de la concession du stade Garchery et l’ont envoyé à la maire de Paris pour lui demander de prendre en charge le dossier. Alors que le stade est physiquement situé à Paris- bois de Vincennes mais plus proche de Joinville,
et qu’un traité de concession en accorde l’usage à Joinville depuis sa construction par les soins de la ville de Joinville en 1948, la capitale, à l’étroit dans ses installations sportives, souhaite récupérer la moitié des créneaux du stade à l’occasion du renouvellement de la concession. Problème: il s’agirait des créneaux très prisés des mercredi, samedi et dimanche. Depuis cette annonce, Joinville a décidé de défendre sa cause et de mobiliser habitants et élus, avec une pétition signée par plus de 3500 habitants et le vote d’un voeu en Conseil municipal (voir le voeu). En parallèle, les élus d’opposition PS de la ville ont aussi décidé d’intervenir de leur côté dans le dossier, en discutant directement avec les élus PS parisiens, ce qui a suscité une mini polémique (voir article précédent).
Du côté de l’Actep, qui regroupe 14 villes réparties entre Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis, Joinville a obtenu un soutien unanime, différentes couleurs politiques confondues (LR, UDI, PCF). “Les créneaux attribués à la ville de Paris seraient ceux qui sont le plus fréquentés notamment dans la pratique du football. Si cette décision venait à être appliquée, le club de football de Joinville, le RCJ, qui comprend près de 900 licenciés, devrait arrêter son activité“, motivent les élus de l’association qui ont soutenu le voeu de la commune de Joinville et écrit à la maire de Paris, Anne Hidalgo, la semaine dernière pour lui demander de se saisir du dossier, alors que le maire LR de Joinville, Olivier Dosne, réclame depuis plusieurs mois un entretien avec son homologue sur ce dossier.
Le ricochet sur le parc du Tremblay inquiète
Outre la question du stade Garchery, l’effet ricochet sur le parc du Tremblay (situé à Champigny-sur-Marne à côté du pont de Nogent) dont des créneaux sont également gérés par Paris, inquiète les élus. “Vos services ont évoqué la possibilité de dégager des créneaux au Parc Interdépartemental du Tremblay pour compenser les créneaux perdus. Au-delà des questions d’accessibilité pour les enfants et leur familles particulièrement celles d’origine modeste, le taux de fréquentation du Parc est actuellement de 100% le soir, le mercredi et le week-end. La ville de Paris qui participe à l’attribution des plannings le sait parfaitement. Si tant est que des créneaux soient finalement attribués au RCJ cela entraînerait en cascade des difficultés majeurs pour d’autres clubs val-de-marnais. La solution n’est pas là“, insistent donc les élus de l’Actep dans leur courrier à la maire de Paris. “Il existe dans le Bois de Vincennes de très nombreux terrains de football parisiens qui sont totalement inexploités sur la plaine du Polygone ou au Pershing. La ville de Paris pourrait utilement les réhabiliter à l’aide de subventions accordées dans le cadre de l’Euro 2016“, pointent encore les élus.
A Champigny, Réunissons Polangis se mobilise aussi
L’association campinoise Réunissons Polangis a également fait part de son soutien à Joinville et de son opposition aux effets collatéraux sur le parc du Tremblay. “L’Assemblée générale annuelle de notre association a décidé à l’unanimité de soutenir la ville de Joinville-le-Pont dans sa démarche de pétition pour le maintien du stade Garchery. Ce stade, que nombreux enfants de notre quartier connaissent, en tant que quasi-joinvillais, est loué depuis près de 70 ans par Joinville à la ville de Paris. Cette dernière, ayant des besoins importants pour ses propres enfants, ne souhaite pas renouveler le bail, entrainant ainsi de graves difficultés pour que les jeunes et les moins jeunes puissent continuer à pratiquer leur sport dans les meilleures conditions. Il semble que des solutions aient pu être trouvées pour le tennis et l’athlétisme, mais les sports collectifs pourraient être transférés au parc du Tremblay, s’il y avait des disponibilités le mercredi et le samedi, ce qui ne semble pas être le cas. L’ensemble des élus joinvillais, toutes tendances confondues, se sont mobilisés pour essayer de trouver des solutions. Notre soutien passera par 2 voies: une lettre du Président de l’association “Réunissons Polangis” à Jean-Luc Martins, adjoint aux sports de la ville de Paris et la signature par les adhérents qui le souhaitent de la pétition mise en ligne par la ville de Joinville”, déclare l’association dans un communiqué.
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