“Vos commerces restent ouverts pendant les travaux“, clament les panneaux de chantier du Grand Paris Express aux abords de la future station de Champigny-sur-Marne (ligne 15 Sud), avenue Roger Salengro. Mais entre les efficaces déviations installées en amont pour inciter à tout prix à passer son chemin,
la difficulté de stationner et le parcours piéton labyrinthique entre les grillages de sécurité pour éviter de tomber dans un trou, il faut être soit riverain, soit consommateur militant pour continuer à venir faire du shopping. A la Maison du métro, les maquettes sont belles. La future station sera magnifique et pratique. A la clef : des centaines d’heures de transport en commun bondé et suant d’économisées chaque année grâce à des lignes directes qui allégeront les plus encombrées. De quoi donner de la valeur au quartier et promettre de nouveaux habitants et clients. Sauf que cet horizon riant est annoncé en 2022 et que nous sommes fin 2015. “A cette date, je serai presque en retraite, constate Isabelle Barreau, qui tient un joli salon de coiffure actuellement entouré d’un trou béant tel les douves d’un château fort. Depuis que les travaux ont commencé, j’ai tout subi : les coupures de gaz, d’électricité, d’eau, et je suis rarement prévenue à l’avance. Avant-hier soir, j’étais encore dehors à 1 heure du matin en train de discuter avec les entreprises de chantier qui voulaient complètement barricader la devanture, empêchant tout accès. Je leur ai dit : ‘Mais vous faîtes quoi vous voyez bien qu’il y a un commerce ici ?’ Ils m’ont répondu ‘On nous a dit de faire comme cela’ et m’ont brandi un plan en m’expliquant que c’était fermé!” témoigne la coiffeuse, installée ici depuis huit ans. “C’est moi qui ai créé ce fonds de commerce, la clientèle, tout“, rappelle-t-elle.
Pour éviter ces situations irritantes, la Société du Grand Paris (SGP), maître d’ouvrage du projet, a dépêché des agents de terrain pour faire la liaison entre les entreprises intervenant sur le chantier et les commerçants. “Si nous n’étions pas là, les entreprises ne verraient pas d’inconvénient à tout bloquer pendant une semaine pour accélérer les travaux, mais nous leur donnons des consignes strictes pour que les commerces puissent toujours rester ouverts”, indique Wilson, l’un des agents. “Je vais donner un tour de vis“, promet de son côté Christian Garcia, directeur des relations entre la SGP et les collectivités. “Ce type de situation ne doit plus se reproduire“, s’engage-t-il.
Ce vendredi matin, les représentants de la SGP et de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) sont venus ensemble à la rencontre des commerçants impactés par le chantier pour prendre note de leur doléances et leur annoncer une “bonne nouvelle” : la mise en place de la Commission d’indemnisation dès janvier 2016, qui dédommagera les entrepreneurs les plus impactés par le chantier en termes de chiffre d’affaires. En parallèle de cette Commission qui doit donner lieu à des dédommagements sonnants et trébuchants, la CCI va intervenir auprès des commerçants pour les accompagner en termes de conseil, à la fois pour préparer leur dossier de demande d’indemnisation mais aussi pour les épauler durant cette période critique. Pour ce faire, une convention entre la CCI et la SGP doit être signée incessamment sous peu, voir article détaillé sur la manière dont la chambre de commerce prévoit d’aider les commerçants à passer le cap. “Nous sommes à vos côtés pour vous aider. On ne va pas vous laisser tomber”, promet Gérard Delmas, le président de la CCI, aux commerçants qu’il est venu rencontrer.
Entre les clients découragés, ceux qui seraient de toutes façons partis et les nouveaux qu’on ne peut pas conquérir, les recettes s’en ressentent, en effet. “J’ai perdu 40% de mon chiffre d’affaires”, indique la coiffeuse. En face, le réparateur de pare-brise, lui, annonce une diminution de 20%. Son principal problème : l’accès automobile et le stationnement. Car lorsqu’une voiture est terminée, il doit aller la garer pour traiter la suivante dans son atelier. Pour faire face, l’entrepreneur a imaginé diverses solutions. “Nous allons chercher le véhicule à domicile chez certains clients et réparons même directement sur place parfois, mais cela prend plus de temps et du coup, nous faisons moins de voitures“, explique-t-il. Dans tout le quartier, les baisses de recette se chiffrent en dizaines de points et ce sera à la Commission d’indemnisation d’évaluer ces chutes et leurs causes pour déterminer le montant idoine de dédommagement. Les sommes seront puisées dans le budget de la SGP.
“On peut s’en sortir. On s’entraide entre commerçants. Mais il faut nous aider un peu. Ce que j’attends aussi, c’est qu’on m’aide à discuter avec les créanciers pour tous les paiements que je dois régler. Ma banquière m’a dit : ‘Les travaux, c’est pas mon problème!“, reprend Isabelle Barreau. “C’est justement sur ces axes que nous allons travailler, pour négocier avec les créanciers, Urssaf et autres organismes“, explique Véronique Beguel, responsable du service commerce à la CCI et en charge de ce dossier, venue avec des questionnaires pour recueillir le besoins des commerçants.
Les commerçants font aussi mention du loyer. “Si l’on pouvait baisser un peu le loyer pendant les travaux, cela aiderait”, plaident-ils. Là-dessus, Dominique Adenot, maire PCF de Champigny-sur-Marne, promet de revenir à la charge auprès des bailleurs. Le bailleur social, IDF Habitat, qui possède l’ensemble HLM au sein duquel sont disposés les commerces en rez-de-chaussée, a déjà fait un effort, mais les baux commerciaux sont gérés par un opérateur spécialisé payé à la commission, Sofincal, et c’est avec lui qu’il faut négocier. Une réduction a déjà été accordée, mais qui ne suffit pas par rapport aux difficultés rencontrées.
Oscillant entre désespoir de ne pas réussir à tenir et perspective de lendemains qui chantent, les commerçants s’accrochent malgré tout, du vendeur de pierres tombales au coiffeur. Contrairement aux commerçants situés un peu plus loin et dont les locaux sont voués à être démolis, qui ne peuvent plus se projeter et se demandent juste à quel montant va être négociée leur départ, les boutiques qui côtoient la future station peuvent rêver d’un avenir meilleur si elles arrivent à tenir le coup. Devant la clientèle, le sourire reste de mise.
Faux, l’Etat limite son endettement sur le Grand PAris car les Chinois investissent le Grand PAris, ils viennent d’y mettre 1 milliard.
Et ils souhaitent mettre encore plus.
Après, seuls l’Etat connaît dans quelles conditions sont négociées ces milliards.
Pretorien je vais ous étonner je suis d’accord avec vous; Ce qui prouve que vos insultes et vosdébrodements sur ma modete êite personne sont totalmeent injustifié et encore vos conc lusion péremptoire sur un seul phrase. Cela étant dit on ne peut pas
1, continue r à concentrer toute l’activité sur la seul region Ile de France
2, continuer à construire les logement à l’ESt de paris et les zone d’acitivité à l’ouest de Paris d’ou des besions en trabsprot grandissants
Moi aussi je regrette que l’on continue de développer les emplois essentiellement en Ile de France (mais il y a aussi les grandes métropoles régionales), alors que l’informatique et la robotique permettent beaucoup de décentralisation, mais en l’occurrence ces projets de transports concernent toute l’Ile de France : une rocade complète, et des radiales coordonnées avec des tramways et des bus. Il ne s’agit donc plus de l’Est parisien. Bien entendu, ces travaux occasionnent des désagréments pour les riverains, mais passé cette étape ils sont profitables pour toute la population et l’activité. Qui irait aujourd’hui demander la fermeture du tramway des boulevard de maréchaux à Paris ? Et imaginez ce que furent les travaux de construction du métro parisien !!!
le GRAND PARIS est une invention de notre président SARKOZY (rappel) / les commerçants l’ont élu pour le travailler plus , gagner plus au FRONT DE GAUCHE on préfère le département et la commune
Ce qui est étonnant c’est que cet article laisse à penser que rien n’a été prévu en amont. .. et pour les sceptiques, oui des travaux ont forcément un impact pour les commerçants
Arrêtez de comparer des situations qui n’ont à voir entre elles, Mr Le faf
Et le pire est que cette ligne est absolument inutile, selon mes sources dans l’administration :
” C’est une lubie des élus du CG94, ils ont réussi pour l’instant à l’imposer au reste de la région , elle sera donc faite puisqu’ils la veulent, à moins qu’il n’y ait révolte de la population lors des prochaines élections car ne sont pour, que ceux qui y voient leur intérêt financier, les achats de scrutin vont d’ailleurs bon train par presse interposée qui étant donné son état économique voit d’un bon oeil 1 tel revenu potentiel et refuse dès lors d’accorder de l’intérêt aux opposants vu que l’on a fait croire au bon peuple, à tort, qu’il s’agissait de la seule solution possible à leurs problèmes de déplacements, tous les projets susceptibles de faire de l’ombre au GPE se sont vus soit empêchés soit retardés ” (…) Et le souci est que tandis que l’argent public,la SGP le dépense sans compter, loin des discours officiels, le financement du réseau existant n’est encor acté, ni sécurisé ni finalisé !
JP Huchon n’a eu le courage de dénoncer les approximations enjolivées de ses petits camarades …
Je suis étonné de tels propos, quand on connaît les difficultés pour le trajet banlieue-banlieue. De plus, on pourra enfin se rendre ailleurs en IdF sans passer par Paris, et on pourra relier les aéroports plus facilement.
Aujourd’hui, nier que l’IdF a besoin d’un métro structurant est une pure folie.
Toutes les capitales du monde ont un tel réseau, sauf nous…
Même Nantes à un tel réseau de transport avec ses banlieues, certes en BHNS (bus en site propre), mais ils l’ont.
Mais l’administration est toujours à-côté de la plaque, à l’époque elle était contre la ligne 14 et le RER E.
Or si on n’avait pas la E, la A serait impraticable.
Pareil, sans la 14, certains déplacements seraient plus compliqués.
@Carotène,
Je vous rassure, les valises sont interdites dans les transports en communs en heure de pointe, de même que les poussettes.
Le STIF prévoit un doublement voire triplement des amendes lors de l’arrivée du Grand Paris, et souhaite des sanctions plus dure de ce type de comportement.
Les quais de la 14 ne peuvent pas tous accueillir 10 voitures, on est passé de 6 à 8.
Ceux de St Lazare sont en 8 voitures, ben vui, il fallait économiser des sous en 98. Superbe idée de l’Administration.
Elle a toujours des idées aussi nulles, tout comme sur le Grand Paris elle a proposé de réduire les quais à 60m contre 90m et 120m sur les autres lignes, mais dans 30 ans, quand les quais de 60m seront blindés, et bien ça sera du joli. On ne pense jamais à demain, juste au présent, et on essaye de dépenser le moins possible.
Dans le réseau actuel, pour aller de banlieue à banlieue (y compris du 94 nord au 94 ouest) pas de RER/métro sinon en passant par Paris. Bref, on double la distance à parcourir. Les lignes de tramway ? Moins cher à construire, mais capacité limitée, plusieurs sont déjà saturées.
Vos administratifs qui voient des lubies doivent habiter Paris, faire du Vélib, pour ignorer la densité dans les RER à l’heure de pointe. C’est là que l’on ressent la nécessité d’augmenter les capacités. Par contre, de plus en plus de salariés habitent et travaillent en banlieue, et j’en connais plusieurs qui apprécieront un trajet par ligne 15. Ceci sur un tout petit échantillon comparé au nombre de trajets quotidiens.
Je me souviens du début de la ligne 14, on y était au large. Aujourd’hui, elle est bien bien remplie en heures de pointe. Et dire qu’il est question de la prolonger jusqu’à Orly… Avec les valises ça promet. Mais au moins, les concepteurs de la ligne 14 ont prévu des quais assez longs pour pouvoir rajouter 2 ou 3 voitures.
Je vous rejoins sur le manque de maintenance du réseau existant. Mais cela fait 20 ou 30 ans de retard en fait, la SNCF aimait mieux le TGV, et maintenant un retard énorme à rattraper. Le problème n’est pas seulement d’avoir l’argent : quand il n’y a que quelques heures d’arret la nuit, et que le jour un train passe toutes les 5 ou 10 minutes, et qu’il y a tout à refaire sur la voie maintenant, c’est forcément très compliqué. Il ne reste plus qu’à fermer la ligne des semaines ou des mois… comme promis pendant 5 ans au mois d’aout, sur le RER A.
Vivre, ou survivre, seul ou même à 2.
Vivement les nuisances pour cause de construction de piste cyclable.
A part ça nous aussi on s’accroche pour survivre.
C’est wild au quotidien.
Mais diantre où sont les aménagements ?
Je suis perplexe, les travaux ont démarré aussi dans d’autres villes, pourtant, seuls les commerçants Campinois semblent avoir des problèmes (je ne les nie pas).
Alors soit le gestionnaire pour la Mairie ne fait rien, soit les autres villes sont plus performantes dans ce domaine.
Puis, il y a bien d’autres travaux d’infrastructures (bus, tram) ailleurs dans le département, et on n’entend pas parler autant des nuisances.
Citoyens 94 n’en est d’ailleurs pas à son premier article sur les problèmes des commerçants Campinois lors des travaux du SGP.
Car au final on fait quoi???
Car quand Citoyens 94 et Le Parisien publie des articles comme en Sept sur les difficultés des commerçants, la Mairie publie un contre-article sur son site web et son journal de la ville, montrant des commerçants ravis des travaux et ne se plaignant pas de la gêne….
Et la Mairie ne parle à aucun moment d’éventuelles difficultés.
tout cela est le ré&usltat d’une politique d’amménagement de l’Ile de France qui dure depuis des décennies;: on construit les logements à l’est de Päris et les bureaux à l’ouest de Paris d’ou des besoins en moyens de transports sans cesse croisant.Il rest urgent de metre fin à ces migrations journaliéres inutiles, stupides, couteuses et épuisantes pour ceux qui les subissent et de revenir au simple bon sens: le seul moyen de transport que l’on doit utliser pour aller à son travailler: une paire de chaussure
@Belot :
Dans tous les couples où les deux travaillent, et pas au même endroit, l’un(e) au moins prend la voiture ou le Pass Navigo. Tout le monde n’épouse pas un(e) collègue de bureau.
Sans compter que les déménagements de site de travail deviennent fréquents. Par exemple, nous avions optimisé nos trajet, puis nos deux sites ont changé…
Redéménager ? Pas toujours possible, et le niveau des taxes (droits de mutation) immobiliers calme vite l’envie de changer souvent. Tandis que les HLM sont encore plus inégalement répartis que les logements ou les emplois.
Bref, oui rapprocher travail et domicile est une partie de la solution, mais les trajets resteront nombreux en IdF.
Distance moyenne en Ile de France entre domicile et travail : 10,7 km.
Se fait à l’aise en vélo électrique, voire en vélo.
Moins de 30 minutes, les doigts dans le nez.
Les jours de beau temps, entre Mai et Octobre, admettons. Mais ça dépend des feux rouges (et le vélo même électrique ne doit pas être autorisé sur autoroute)
Les jours où il pleut on peut même prendre sa douche en route (mais je préfère douche à la maison et route au sec).
Problème : les jours d’hiver par température négative, ou même inférieure à 10°, la batterie du vélo électrique permet-elle l’usage d’ne couverture chauffante ? Doigts dans les gants (chauffants si possible)
Certains commerçants n’ont pas de difficultés, pour ma part, je constate que les travaux à Créteil l’Echat se trouvent situés à l’opposé de la galerie commerciale. C’est peut-être le cas dans d’autres endroits.
Les commerçants de Champigny (que je plains car voir son travail et son investissement ainsi anéanti doit être très difficile à vivre) sont probablement situés précisément sur le lieu des travaux. Les habitants du quartier peuvent les soutenir en continuant de fréquenter ces commerces malgré les encombrements de la voie publique. Quand on est confronté à l’adversité, tout soutien est le bienvenu.
Courage à tous, je continue à faire un petit détour tjs pour aller chercher mon pain , la meilleure baguette de la ville, entre les échafaudages !
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