Candidate LR aux régionales Ile-de-France, Valérie Pécresse n’a pas compté son temps consacré à l’aéroport d’Orly ce jeudi 27 août, commençant par un déjeuner avec des chefs d’entreprise du département avant une visite complète du site, du pôle Coeur d’Orly à l’espace entrepreneurs du terminal Ouest, jusqu’en milieu d’après-midi.
Entourée de la tête de liste aux régionales Laurent Lafon, maire UDI de Vincennes, de son porte-parole départemental Vincent Jeanbrun, maire conseiller départemental LR de l’Haÿ-les-Roses, mais aussi de Robin Reda, maire de Juvisy-sur-Orge et porte-parole de la candidate dans l’Essonne, ainsi que de maires et conseillers départementaux LR et UDI (mais pas Modem, aucun accord local n’ayant encore été finalisé), la députée des Yvelines, ancienne ministre de l’Enseignement supérieur (2007 à 2011) et du Budget (2011 à 2012), a répondu aux questions des chefs d’entreprise. Maniant la boutade avec aisance et ponctuant chaque réplique d’une anecdote choisie, la candidate a promis d’étudier le déménagement du siège de la région du septième arrondissement parisien vers le Val-de-Marne ou la Seine-Saint-Denis, envisagé la création d’un lycée international à Orly, et déclaré vouloir être une présidente de région “entrepreneuse“, prête à aller chercher de l’argent, en nouant si nécessaire des partenariats avec le privé – notamment pour relier Orly et Saclay en métro, pour “créer de la valeur avec les entreprises”.
La méfiance vis-à-vis des politiques touche aussi les patrons
“Elle passe bien. Elle sait manier l’humour comme les politiques américains“, commente un chef d’entreprise. Un repreneur d’une PME d’une dizaine de salariés qui reconnaît ne pas vraiment savoir comment fonctionne et s’organise la région et découvrir le montant de son budget. “Ce-sont 11,5 milliards € de vos impôts qui passent par le Conseil régional d’Ile-de-France”, insiste ainsi la candidate, additionnant les quelques 5 milliards € du budget de la région et les 6,5 milliards € du Stif (Syndicat des transports d’IdF). “Cela fait 2500 € par an par foyer”, illustre-t-elle. De quoi éveiller l’intérêt du chef d’entreprise. S’il se laisse séduire sur la forme, il décrypte aussi en temps réel les effets d’annonce et refait ses propres calculs. “Lorsqu’elle indique que le fait que 110 000 personnes sans papiers bénéficient d’une réduction de 75% du passe Navigo (ndlr : tarif Solidarité accordé aux bénéficiaires de la CMU (Couverture maladie universelle) ainsi qu’à d’autres personnes en précarité comme les allocataires du RSA) crée un manque à gagner de 70 millions euros par an, ce n’est pas si simple, car les personnes sans ressources ne pourront pas toutes payer. Idem pour le manque à gagner sur le recouvrement des amendes impayées, car il faut aussi prendre en compte le coût des mesures pour procéder à ce recouvrement”, détaille le patron de PME. Certaines dépenses pointées par la candidate le scandalisent toutefois, comme l’évocation d’un budget de plus d’un million d’euros pour la création du site Internet “Créer sa boite”. “Une dépense pareille me révolte. Cela devrait être sanctionné! Malheureusement, personne n’est jamais responsable de ce genre d’excès dans le public, et parfois, cela permet de servir les copains. Alors que nous, chefs de petites entreprises, on ne nous laisse rien passer. Mais ce type de pratique se constate à droite comme à gauche. Au-delà des clivages, je ressens plutôt un dégoût des politiques même si je sais que certains ont sincèrement envie de faire quelque chose“, reprend-il. D’ailleurs, il est venu sur l’invitation du maire de sa ville, un élu LR qu’il indique apprécier, non en raison de son étiquette politique, mais car “il a pris la peine de venir visiter l’entreprise et comprendre son fonctionnement.”
Trésorerie, contrats pro, attractivité du Val-de-Marne…
Pragmatiques, les patrons veulent du concret. Président de la Cgpme 94, Philippe Roubaud s’inquiète de la trésorerie des entreprises en difficulté, quand bien même elles présentent un potentiel de croissance, une situation face à laquelle il estime les solutions existantes insuffisantes. A ce sujet, un chef d’entreprise fait aussi remarquer la longueur des délais de paiement des collectivités locales, notamment de la région, fragilisant les PME prestataires. Présidente du Club des entreprises du Val-de-Bièvre, Stéphanie Veyssière évoque pour sa part les conditions d’embauche des contrats pro dans les entreprises et réclame par ailleurs un audit de toutes les subventions versées par la région à des structures avec justificatifs des actions réalisées en retour. Joël Courtois, directeur de l’Epita, s’inquiète aussi de la condition des étudiants en apprentissage et regrette de son côté la déconsidération de l’Etat vis-à-vis des écoles privées. Le directeur de la prestigieuse école d’informatique déplore en particulier l’impossibilité désormais pour les écoles privées de délivrer des masters internationaux si elles ne nouent pas un partenariat avec une université. “J’ai été voir des universités qui se sont montrées intéressées mais m’ont fait comprendre que cela susciterait une révolution en interne. Nous sommes actuellement dans l’impasse”, témoigne-t-il.
Les représentants du monde économique val-de-marnais plaident également pour l’attractivité du territoire. “Orly est le second pôle économique francilien mais n’est pas reconnu comme tel”, interpelle Gérard Delmas, président de la CCI du Val-de-Marne, qui verrait bien le siège de la région s’y installer, aux portes sud de la capitale. Aux côtés de Stéphane Layani, président de la Semmaris, la société en charge de l’exploitation du MIN de Rungis, le patron de la Chambre de commerce défend le dossier de la Cité de la Gastronomie, rappelant les motivations des chefs d’entreprise et élus locaux à faire avancer le projet. Vice-présidente du Medef de l’Est parisien, Pascale Luciani souligne aussi l’importance des formations adaptées au territoire.
A ce cahier des charges, Valérie Pécresse répond par un certain nombre de propositions comme celles de soumettre chaque tranche de 20 000 euros de subvention accordée par la région à l’accueil d’un jeune, d’encourager les lycées à passer les marchés de renouvellement des livres scolaires avec les librairies indépendantes de proximité plutôt que de faire des appels d’offre centralisés au niveau régional, ou encore d’ouvrir les bibliothèques universitaires sur les villes et de les rendre accessibles 24 heures sur 24 en faisant appel à des étudiants. “Cela serait un beau symbole pour la valeur travail et donnerait de la souplesse aux étudiants qui travaillent. Il faut casser les tabous, à l’instar du travail le dimanche auquel je suis tout à fait favorable, spécifiquement en Ile-de-France“, plaide la candidate. Elle promet aussi de se pencher sur la question des contrats pro.
Un lycée international à Orly ?
Concernant le territoire val-de-marnais, la députée des Yvelines a promis de travailler sur la Cité de la gastronomie, proposé de créer un lycée international à Orly et s’est engagée à étudier le déménagement du siège de la région en Seine-Saint-Denis ou dans le Val-de-Marne.
AVEC VALERIE PECRESSE
Aux élections régionales
Des élections fondamentales
Face aux socialistes
Des gauchistes et Frontistes
On aura la belle Valérie Pécresse
Elle nous promet moins de stresse
Plus de travails
Moins de canailles
Tout un programme
Quel hologramme
Dommage !! Elle est franc maçonne
Comme Hollande, Valse et l’autre conne
Nous sommes des Républicains
Honnêtes, nationalistes, pas mesquins
Ni opportunistes ni fascistes
Les Francs Maçons ???
Des paillassons
Au service du vampire
Shylock de Shakespeare
Moussa Suwwan /// poète amateur, éclairé
Paris, le 31 août 2015.
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