Education | Val-de-Marne | 01/06/2016
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300 enseignants au congrès de Snudi-Fo Val-de-Marne

300 enseignants au congrès de Snudi-Fo Val-de-Marne

Rythmes scolaires, nombre de classes,  remplaçants, devenir des études, crédits par élève, nouveaux livrets en maternelle, projet de double niveau CM2-6ème, programmes, compte personnel d’activité dans la loi Travail,  protocole PPCR (Parcours professionnels, carrières et rémunérations)… autant de sujets abordés lors du congrès annuel Snudi-Fo Val-de-Marne, qui a réuni ce mardi 31 mai plus de 300 enseignants du département à la Maison des Syndicats de Créteil.

L’occasion également de renouveler les instances. Un conseil syndical de 51 membres a été élu. Au sein du bureau départemental, Marie-France Chiche secrétaire départementale sortante a fait valoir ses droits à la retraite et Luc Bénizeau a été élu à la tête de la fédération Val-de-Marne.

Parmi les revendications principales du syndicat : l’ouverture et la non-fermeture de classes et le recrutement de remplaçants supplémentaires, sujets qui préoccupent le plus les enseignants. «Il y a toujours 10 à 20 collègues qui ne sont pas remplacés», constate un titulaire remplaçant. “Dernièrement, c’est à l’école Martine Soulier de Limeil-Brévannes que les classes de CE1 et CM1 n’avaient plus d’enseignantes. Elles ont été arrêtées le lundi 23 mai et les élèves ont passé 8 jours sans enseignant, c’est déjà beaucoup», regrette une professeure de Limeil-Brévannes. «J’ai quatre places vacantes au fond de la classe pour les accueillir en plus. Et quand les places sont déjà prises, je n’ai pas d’autre choix que de les mettre au point regroupement. C’est de la garderie !» se désole sa collègue.

Préoccupations également concernant le devenir des études.  «On souhaiterait que ce soit les communes qui les reprennent en charge. En faisant appel à des associations, on se dirige vers une privatisation. La commune, c’est une garantie de rémunération. L’association peut décider d’embaucher des vacataires moins bien payés», insiste Luc Bénizeau.

Le congrès a aussi été l’occasion d’aborder de potentielles sources de conflit pour la rentrée prochaine, comme la perspective d’un double niveau CM2-6e.  «Le projet du rectorat de Créteil de tester un double niveau CM2-6ème comprenant 12 heures de classe en commun, pose des soucis sur le plan statuaire entre les enseignants de primaire et les professeurs de collège qui n’ont pas les mêmes obligations de services. Cela pose également un problème sur le plan de la responsabilité», proteste un délégué.  Les nouveaux livrets en maternelle semblent aussi déconcerter certains professeurs, qui les trouvent trop flottants. “C’est pourtant bien de savoir où en est l’enfant pour les parents. Nous, nous saurons mais pas eux”, s’inquiète une enseignante.

Et la revalorisation salariale annoncée par la ministre de l’Education nationale, Najat-Vallaud Belkacem ? N’est-ce pas une bonne nouvelle? «C’est sûr qu’il y a un intérêt financier mais nos attentes portent aussi sur l’amélioration de nos conditions de travail», réagit une professeure.

Le syndicat prévoit de manifester devant le ministère de l’Education nationale le mercredi 15 juin pour réclamer une audience à propos de la carte scolaire et des dotations pour la rentrée 2016.

 

 

 

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