Ce lundi 4 avril, les femmes djiboutiennes en grève de la faim contre les viols perpétrés dans leur pays par des soldats entameront leur onzième journée sans manger.
Vendredi 1er avril, l’une des dix grévistes qui terminait sa 8e journée de jeûne a dû être évacuée dans la soirée après avis de l’équipe médicale sur place, son état de santé ayant été jugé trop détérioré pour continuer. “Cette décision a été particulièrement difficile à prendre pour cette jeune femme, dont le combat pour dénoncer son viol date déjà de plusieurs années. Elle souhaite cependant créer les conditions de porter plus loin la parole des femmes djiboutiennes contre les viols des soldats de l’armée gouvernementale, le risque de son décès en début de grève pouvant compromettre l’action longue et déterminée dans laquelle elles sont engagées. Que cette interruption pour elle de la grève ne soit pas considérée par les auteurs des viols et le gouvernement djiboutien comme un renoncement mais bien comme la détermination encore plus grande de poursuivre l’action pour ses 9 autres camarades. Nous ne sommes qu’au début de la dénonciation : nous avons faim, nous avons soif mais nous irons jusqu’au bout”, ont annoncé ses camarades de jeune, soutenues par L’Association Femmes Solidaires qui les accueille dans son local d’Arceuil et par le Comité des femmes djiboutiennes contre les viols et l’impunité.
Cette grève de la faim intervient à quelques jours des élections qui verront se représenter le président sortant de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh, pour un quatrième mandat.
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