C’est la mauvaise nouvelle des vacances pour les habitants de la cité Monmousseau à Ivry-sur-Seine. Le Franprix va fermer. Une trentaine de résidents s’étaient mobilisés ce samedi matin pour faire signer des pétitions contre cette perspective.
Alors que le commerce était implanté depuis trente ans dans le quartier, la nouvelle passe mal. Auprès des salariés aussi, qui ont appris la nouvelle au début du mois.
“C’est un quartier de retraités, avec peu de moyens, où les personnes n’ont pas de bagnole”
On ne veut pas d’un quartier mort“, se désole Denis, à l’origine de la pétition qui avait déjà récolté quelques 300 signatures de soutien à l’heure de midi. “C’est un quartier de retraités, avec peu de moyens, où les personnes n’ont pas de bagnole. Une association de jeunes aidait même à porter les courses. C’est stupide, c’est du gâchis ! Si ça ferme, c’est un drame.”
“J’ai du mal à me déplacer… Je serai obligée de faire le double de chemin pour aller jusqu’à Carrefour Market si le magasin ferme. C’est du temps perdu et de la fatigue“, se désole Annette, 84 ans, venue en béquille. “C’est malheureux, après avoir été incendié et vandalisé, maintenant, il ferme, on n’a pas eu de chance“, pointe Dimitri, un autre retraité. “On est déjà sous-alimenté en commerce“, estime Nicole, qui a prévenu sa voisine de 89 ans de la fermeture pour qu’elle vienne signer la pétition. “Quand on sort du travail, c’est pratique” reconnaît Francine, qui habite juste derrière le magasin.
Plus qu’un lieu de consommation, c’est aussi un lieu de vie pour les habitants. “Les petits vieux discutent avec les caissières, c’est un lieu de convivialité. Dans les grandes surfaces, on se croise mais personne ne se connaît“, regrette Tahar, résident depuis 54 ans dans le quartier Monmousseau. Désormais, on pense déjà à se consoler avec le marché du samedi. “Je viens très peu au Franprix parce que je préfère le marché, mais toute cette histoire, ça va encore faire du chômage!” regrette une habitante.
Plusieurs élus se sont joints au mouvement, à l’instar de Pierre Martinez, conseiller municipal et délégué au commerce. Le maire PCF de la ville, Philippe Bouyssou, envisage pour sa part un rendez-vous au siège régional du groupe, installé à Vitry.
Mes amis (es) lectrices et lecteurs,
C’est effectivement une bien triste nouvelle pour les habitants proches du magasin.
Je pense en particulier d’abord à nos retraités et retraitées bien sûr, certains actifs également,
au salariées et salariés que nous connaissons bien.
Je réside le quartier depuis les années 1965, j’ai connu cette époque il y a 50 ans ou il y avait pas grand chose dans notre paysage actuel. Et pourtant j’ai toujours plaisir a retourner chez le libraire ou le boulanger rue de la solidarité, ou le mobilier est resté d’époque ,Vintage, je me revois m’assoir avec mes camarades d’école.
Conserver une âme de commerces de proximité est un service à rendre à nos habitants du quartier
situé à cheval entre deux communes, et loin des centres villes de Vitry ou Ivry.
Alors usons de notre pouvoir d’électeurs et d’électrices pour tirer la sonnette d’alarme et faire comprendre à nos élues et élus que notre mémoire se fera entendre aux urnes.
Je ne suis pas toujours en phase avec les élu(e)s mais force est de constater qu’il y a, derrière cette décision, des considérations économiques et des groupes industriels et commerciaux qui, malheureusement pour le côtés humain de la question, sont bien loin d’être influencés par les élu(e)s locaux et sur qui ceux-ci n’ont parfois pas de prise. Je ne met pas en cause la volonté de M. Bouyssou de défendre le commerce de proximité mais j’ai bien peur que ses pouvoirs soient très limités … Ce qui n’empêche bien sûr pas de se battre …
Ils sont gonflés, les élus : ils ne font rien contre la délinquance et ils font semblant de découvrir les problèmes quand il est trop tard. Le même sort nous attend au KB.
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