De la ministre de la Culture aux élus locaux en passant par les habitants et les passionnés de théâtre, la foule était nombreuse et enthousiaste ce samedi 10 décembre pour découvrir le nouveau centre dramatique national installé à la Manufacture des oeillets d’Ivry-sur-Seine.
Initié en 1972 par le metteur en scène Antoine Vitez (1930-1990), pour développer le théâtre dans les quartiers et la banlieue, le théâtre des quartiers d’Ivry, se trouvait en trois lieux de la ville. Labellisé centre dramatique national (un label décerné à 35 théâtres en France pour soutenir le théâtre public d’une manière décentralisée) en 2003, le théâtre est désormais réuni dans l’ancienne fabrique d’oeillets métalliques puis de chaussures, aux côtés du Centre d’art contemporain (le Crédac) et de l’ école d’apprentis graphistes et architectes (l’EPSAA).
Le bâtiment comprend une Halle, un espace de rencontre de 500 m², un atelier théâtre de 120 m², mais aussi La Fabrique, principale salle de spectacle de 397 places, et Le Lanterneau, deuxième salle de 100 places pouvant également servir de salle de répétition.
Paul Ravaux, l’architecte du projet, a tenu à conserver l’authenticité de la manufacture, symbole de la nouvelle architecture industrielle du début 20ème, mettant en valeur les briques rouges ou même la grosse horloge. “L’essence du projet était de pouvoir implanter un équipement scénographique, contemporain, et très moderne dans sa spécificité technique tout en préservant le caractère du lieu et celui de son passé ouvrier. J’ai sanctuarisé l’esprit de l’usine dans la partie foyer”, explique l’architecte, familier du monde du théâtre et habitant du Plateau d’Ivry.
“On voit encore les briques et des raclures de peinture. Je trouve que c’est super d’avoir pu garder cet esprit“, apprécie à chaud un visiteur, découvrant la salle de spectacle La Fabrique. “C’est une belle réalisation et une bonne idée d’avoir transformé l’endroit en théâtre. Peut-être qu’on ira plus qu’avant“, se suggèrent Monique et André à la salle Le Lanterneau. Radhia, elle est déjà accro au théâtre depuis des années et n’aurait manqué l’inauguration pour rien au monde. “C’est une façon de rendre hommage à Pierre Gosnat, l’ancien maire de la ville qui avait porté le projet. Le résultat est magnifique et grandiose !” se réjouit la Parisienne, également enchantée par la programmation. “C’est l’humanité, la fraternité, l’égalité“, résume-t-elle. Philippe aussi est plutôt satisfait. “C’est le mélange des classiques et des contemporains. On donne un caractère profond sur l’histoire du théâtre. On traverse le temps.”
Pour animer cette première saison, Elisabeth Chailloux, co-directrice du théâtre avec l’auteur Adel Hakim ont programmé pas moins de douze pièces. C’est le Théâtre National Palestinien qui ouvrira l’année 2017 avec une adaptation en langue arabe d’Antigone, la tragédie de Sophocle, écrite et mise en scène par Adel Hakim, avant de proposer Des Roses et du Jasmin, une création originale. Suivront dans le calendrier des classiques comme les Femmes Savantes de Molière courant avril, ou encore le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare mi-mai, aux côtés d’autres créations contemporaines.
Le lieu regroupera aussi un grand nombre d’activités dans la Halle et la salle de l’atelier théâtral. “Des activités de création, production, diffusion, répétition, formation, recherche et surtout rencontre avec le public, avec des lectures, des débats, des conférences, des cafés littéraires et philosophiques, pour un théâtre fondé sur le dialogue entre artistes et citoyens”, détaille Elizabeth Chailloux. Le Centre Dramatique National demeure ouvert à tous les publics, des initiés aux amateurs.
Quelques minutes avant, la place Pierre Gosnat, parvis qui accueille l’entrée de la manufacture, était inaugurée en hommage à l’ancien édile disparu il y a bientôt deux ans.
Une très belle réalisation dans le respect de l’histoire de ce lieu !
un rappel des luttes menées par les travailleurs et appuyée par Pierre Gosnat
le théâtre a cette magie d’être et de ne pas être réel et pourtant ancré dans nos vies
Merci à Pierre et à tous ceux qui ont permis de mener à bien ce beau projet !
La culture est et restera toujours un objectif majeur de notre ville …
encore un bastion de la cgt kultur à débastillonner
c le nouvot temple artificiel de la neo null kultur de l’ennui et l’autokrétinisation métissée
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