Au gymnase Guy Môquet de Valenton, encore une cinquantaine de personnes sont hébergées suite aux inondations à Villeneuve-Saint-Georges, principalement des anciens occupants de caravanes du quartier Blandin, dont beaucoup sont devenues inhabitables.
Les piles de vêtements ont diminué, tout comme le nombre de lits. La télévision est retransmise par vidéoprojecteur sur les murs du gymnase, pour le plus grand bonheur des footeux qui se rassemblent les soirs de match de l’Euro.
Pas facile de se réjouir mais on essaie de garder le sourire, à l’image d’Aliona. «Je suis heureuse de ne pas être dans la rue, c’est déjà bien», témoigne la jeune femme. Cette résidente du chemin des pêcheurs a pourtant définitivement perdu son logis. «Ma caravane a été coupée en deux. Je ne peux plus y habiter avec mon concubin et mes filles. J’ai sauvé des sacs et des habits mais on a volé ma télé. Quand je suis allée faire le ménage, j’ai retrouvé une personne chez moi en train de servir», raconte-t-elle. A la table voisine, Daniela partage un café avec ses voisins de chambre, Ala et Emilien. «Au moins, on a fait des connaissances ici», positivent les occupants.
D’autres s’apprêtent enfin à quitter le gymnase. Un F4 se libère pour Guy et Lusengé, parents de deux petites filles. Après la visite, la jeune mère partage ses bonnes impressions sur l’appartement. «Il est grand et propre !» Seul problème, le loyer est cher, et ils n’auront la clef qu’à la fin du mois. «Nous allons aller dans un logement passerelle pendant quinze jours à Villeneuve-le-Roi, puis nous nous installerons à Villeneuve Saint-Georges. Les dames du Secours Catholique nous ont beaucoup aidés dans notre démarche. Elles ont accéléré les choses. Je les en remercie», témoigne Guy, qui a pris un congé pour pouvoir s’occuper de ses filles.
«Plusieurs familles ont déjà été relogées mais il en reste encore. On est censé rendre le gymnase aux écoles mercredi prochain. En attendant, on continue d’agir tous les jours», indique Métin Yavuz, conseiller départemental. La municipalité assure les repas et l’entretien du bâtiment, et a mis à disposition des permanences pour accompagner les sinistrés dans leurs démarches.
Dans le quartier Blandin, les caravanes déchiquetées abritent encore des bouquins et des sommiers mais sont désormais inhabitables. Restent malgré tout quelques épargnées.
Les habitants des pavillons en dur, eux, en sont au grand nettoyage. Des montagnes de déchets s’amoncellent le long des trottoirs. Canapés, chaises, téléviseurs, bagages, tapis, vêtements et matelas s’amoncellent. Certaines maisons sont aussi devenues inhabitables, leurs tuiles emportées par les flots.
Non, on peut dire qu’il y a eu une non assistance à personne en danger en tous cas pour ce quartier.
Les habitants des caravannes n’ont pas été prévenus de les ddéplacer ?
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