Transports | | 28/06/2016
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A Villiers-sur-Marne, les habitants des Hautes Noues privés de parking

A Villiers-sur-Marne, les habitants des Hautes Noues privés de parking

Près de 1200 appartements dont les occupants ne peuvent plus utiliser les parkings souterrains ni stationner en bas de leurs immeubles sans récolter une amende… Depuis le 20 juin, les habitants des Hautes-Noues, à Villiers-sur-Marne, ne peuvent plus se garer chez eux sans commettre d’infraction. Furieux, ils organisent une manifestation ce soir à 18 heures devant la mairie.

Ce n’est pas de la mauvaise foi ! Franchement, où est-ce qu’on peut se garer ?” lance Arlette, qui vient de fêter ses 70 ans, installée dans les Hautes-Noues depuis presque 40 ans. En milieu d’après-midi, les voitures commencent à s’amonceler dans le quartier. “Le soir, c’est presque impossible de se garer ! Mon mari guette parfois pendant plusieurs heures qu’une place se libère pour la prendre” , témoigne Arlette. “Le stationnement a toujours été un petit problème dans le quartier, mais depuis la fermeture des parkings il y a quatre ans, et si on n’a même plus le droit de se garer dans la rue, c’est vraiment n’importe quoi” , glisse un jeune qui passe par la place Jacques-Prévert.

Depuis en 2011, les parkings souterrains ont été fermés par Paris Habitat, le bailleur social qui exploite les Hautes-Noues, pour des travaux de mise en conformité. Sauf que les travaux ont pris du retard et que les parkings sont toujours inaccessibles. “Le désamiantage a été fait rapidement, mais depuis, rien n’a bougé. Aujourd’hui, les travaux reprennent, mais ils vont durer deux ans. Pendant deux ans, on se gare où?” , explique Didier Le Gall, secrétaire de l’Amicale de locataires des Hautes-Noues. Pour exprimer leur mécontentement, les habitants font circuler une pétition depuis quelques jours, qui a déjà reçu une centaine de signatures. Ce mardi soir, ils espèrent être reçus en marge de leur rassemblement devant la mairie. “C’est à eux de trouver une solution, sinon, on n’hésitera pas à faire remonter jusqu’au préfet” , assure Didier Le Gall.

La mairie dit subir et comprendre la position des habitants

Du côté de la mairie, on assure comprendre la situation pour le moins inconfortable des habitants. “On cherche des parkings souterrains encore disponibles, pour délester un peu les rues, et on négocie aussi avec les centres commerciaux alentours pour trouver une solution” , indique-t-on au cabinet du maire. “Mais la mairie subit aussi cette situation : c’est le bailleur social, Paris Habitat, qui ne respecte pas ses engagements pris lors de la signature d’une convention en 2009. Il devait créer 1100 places de stationnement pour le quartier, dont 950 en gestion privée. Au final, seules 459 places privées ont été créées. La mairie, qui s’était engagée pour 150 places, en a réalisé 517” , chiffre la ville. “Ces travaux, qui débutent avec deux ans de retard, interviennent dans le cadre du projet de résidentialisation du quartier par Paris Habitat, mais ils interviennent avant la réalisation d’un parking aérien de 500 places, alors que ce devrait être l’inverse!

Concernant l’arrêté municipal pris le 23 juin, qui interdit le stationnement dans les rues du quartier, on assure, au cabinet du maire,  avoir transmis des consignes de bienveillance à la police municipale. “On a signé l’arrêté car on a pas vraiment le choix pour que les travaux commencent. On a demandé de la bienveillance aux agents municipaux, mais on ne peut pas être tolérant lorsque le stationnement est dangereux : s’il cache la visibilité d’un passage piéton ou s’il est sur un emplacement handicapé par exemple. Dans ce cas, les policiers sont obligés de relever toutes les infractions alentours, au risque de faire invalider le premier procès-verbal.” Le maire LR, Jacques-Alain Bénisti, a en parallèle envoyé un courrier aux habitants, regrettant la manifestation alors que “aucune demande de discussion n’a été adressée à la ville” et rappelant la responsabilité “exclusive” du bailleur, Paris-Habitat. Voir le courrier.

Les habitants, contrariés d’avoir été prévenus “presque la veille pour le lendemain” de l’interdiction de stationnement, se réuniront devant la mairie ce mardi à 18h. “On nous a pris les parkings, on nous prendra pas les places dans la rue !” prévient Arlette.

 

 

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