La mobilisation des élus locaux se poursuit contre la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités locales. Dans le Val-de-Marne, quatre maires communistes ont décidé de présenter un budget alternatif 2016, en plus du budget réel, pour donner à voir les investissements ou services qui ne seront pas réalisés en raison de la diminution du budget.
“A Gentilly, où 45% des foyers fiscaux sont non-imposables, cette baisse des dotations équivaut par exemple à la rénovation d’une école de 8 classes, à une subvention pour 100 logements sociaux, 26 emplois publics ou encore un an de budget du centre communal d’action sociale (CCAS)“, illustre Patricia Tordjman, maire de Gentilly, lors d’une conférence de presse organisée à Ivry-sur-Seine par l’Association départementale des élus communistes et républicains du Val-de-Marne (ADECR94). A Ivry, la baisse est évaluée à 20 millions d’euros, “soit le coût de construction d’une école neuve ou le budget du centre municipal de santé (CMS)”, pointe son maire Philippe Bouyssou.
Pour marquer le coup, les quatre villes n’écartent pas l’idée de campagnes visuelles comme elles l’ont déjà fait. “On pense par exemple à afficher, sur un équipement public : “Ici, 27 places de crèches sont menacées, lance Jean-Claude Kennedy, maire de Vitry-sur-Seine. On est là pour faire feu !”
“C’est un déni de démocratie : nous avons été élus sur des programmes, et le gouvernement a changé la règle du jeu après. Nos engagements seront tenus, mais difficilement“, défend Pascal Clerget, premier adjoint au maire de Fontenay-sous-Bois.
Les élus réclament la publication du rapport Sansu
Au-delà de cette nouvelle campagne auprès de leurs administrés, les élus réclament la publication officielle et complète des travaux de Nicolas Sansu, député PCF du Cher et rapporteur de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la baisse des dotations aux communes. Ce dernier a dressé un bilan très critique de ces baisses de dotation, peu goûté par les élus PS de la Commission d’enquête qui ont refusé de le valider et d’en rendre la publication officielle et complète. (Lire à ce sujet article de Localtis, télécharger la partie du rapport rendue publique par Nicolas Sansu, voir le déroulement et les auditions de cette Commission d’enquête sur le site de l’Assemblée nationale).
Les édiles défendent aussi la création d’un pôle public bancaire qui permettrait aux collectivités d’emprunter sur de très longues périodes et à taux zéro, ainsi qu’aux entreprises qui créent de l’emploi et plaident pour une réforme fiscale intégrant une plus grande taxation des produits financiers.
17 février 2016 à 14 h 35 min | Signaler un abus
“A Gentilly, où 45% des foyers fiscaux sont non-imposables” l’Etat paie leur taxe d’habitation à la commune. En France, l’Etat paie 30% de cette taxe. Une recette dont les maires communistes ont abusé : ils augmentent sans cesse la taxe d’habitation, et c’est l’Etat qui paie pas leurs électeurs communistes. Sauf que les ménages imposables finissent par fuir, tandis que les dépenses de la ville augmentent pour les autres, et la commune finit surendettée.
18 février 2016 à 9 h 07 min | Signaler un abus
Oui, c’est le problème qu’a connu le 93 à la fin des années 90 avec le départ des foyers fiscaux vers d’autres villes/départements/régions moins taxées.
A présent, le 93 attire de nouveaux habitants grâce à un prix de l’immobilier au ras du sol, donc tous ceux qui ne peuvent acheter à Paris vont s’y installer, mais les impôts restent élevés.
Comme à Champigny, lors des municipales, où la majorité sortante (PC) se vantait que l’impôt moyen (taxe d’hab) était de 600€ par Campinois !
Alors qu’en vérité, la taxe d’habitation est en moyenne de 1200€, mais payée seulement par 54% des Campinois.
Donc oui, ramené à tous les habitants; ça ne fait que 600€ ! ! !
17 février 2016 à 22 h 24 min | Signaler un abus
Bravo aux élus qui résistent à leurs niveaux contre ces baisses de dotation d’état !
Usagers des services publics c’est notre affaire parce-que c’est nos droits qui sont remis en cause !!
17 février 2016 à 22 h 37 min | Signaler un abus
C’est une blague, en fait ?
Ces maires me font penser au client d’un resto, qui, venant sans argent, commanderait tout ce qu’il y a de plus cher à la carte, puis à la fin du repas, râlerait contre les clients de la table voisine qui refusent de payer son addition.
Je me demande ce qui est le plus inquiétant pour notre société : que ces maires assument sans éclater de rire l’absurdité de leur démarche, ou qu’une majorité d’électeurs trouvent cette situation normale et les élisent…
20 février 2016 à 16 h 25 min | Signaler un abus
Concernant Ivry, l’équation est simple, la masse salariale de la commune est le double d’une ville de taille comparable ! Soit les communaux sont payés double, soit la moitié fait autre chose ou est carrément absente. Probablement un peu des trois en fait.
L’explication avancée – sans ciller – est la qualité du service public, ce qui fait sourire quiconque à affaire a ces services, ou on a en général plutôt l’impression de déranger les camarades en pleine discussions non professionnelles.
La vérité est que ces villes financent le communisme, la bonne gestion de la commune étant secondaire. Et cela se voit à chaque coin de rue. La propagande éhontée (et couteuse) peine à masquer la réalité. Le pire est qu’il ne vont pas hésiter à supprimer des colos pour ranger les citoyens à leurs thèses populistes.
Assez de ces grosses ficelles, les gisements d’économie existent, sans impact pour les citoyens
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