La réunion prévue ce jeudi 1er décembre à propos du prix du chauffage dans les nouveaux immeubles de Pasteur et des Temps durables devrait soulager un certain nombre d’habitants.
Ces deux quartiers sont reliés à une centrale biomasse, un système de chauffage qui s’appuie à plus de 50% sur l’énergie renouvelable et doit permettre de réaliser des économies. Lors de la mise en vente des programmes, les promesses de tarifs plancher ont du reste contribué à vendre facilement les appartements. Las, la période de rodage s’est avérée plus compliquée que prévu, avec des erreurs d’anticipation à plusieurs niveaux. Début 2016, quelques centaines de copropriétaires, par ailleurs endettés pour acheter leur bien, ont reçu une note salée qui les a fait déchanter. Interpellée par les habitants, la ville a d’abord menacé d’attaquer l’ancien édile qui avait initié les programmes immobiliers, et de dénoncer la délégation de service public (DSP) accordée à une filiale de Cofely (la SCLB, société de chauffage de Limeil-Brévannes) pour exploiter la centrale. Voir article détaillé complet sur la situation en mai. Est ensuite venu le temps de la renégociation. Au final, les tarifs qui avaient grimpé jusqu’à 1,8 euros du m2, pour se stabiliser autour de 1,27 euro en 2016, sont redescendus autour de 0,97 à 1 euro le m2 en moyenne (parties communes non comprises), soit une baisse de 17 à 30%, annonce la ville. Concrètement par exemple, un propriétaire de T2 de 46 m2 qui devait payer 650 euros de charges annuelles, devait voir sa facture descendre autour de 500 euros, celui d’un T3 de 60 m2 qui payait 1020 euros devrait passer à 730 et celui d’un T5 de 88 m2 qui payait 1520 euros devrait descendre à 1020 euros. “Nous avons actionné tous les leviers”, motive Françoise Lecoufle, maire LR de Limeil-Brévannes, qui a invité les habitants à une réunion publique ce jeudi 1er décembre à 20 heures en mairie pour annoncer des baisses de tarif et des solutions d’accompagnement pour les copropriétaires.
“Nous avons fait renégocier tous les investissements pour en reporter une partie sur le futur délégataire en 2045. Nous avons également renégocié la proportion entre la part des amortissements et la part des fluides, en la faisant passer de 80/20 à 70/30, de sorte que ceux qui consomment moins paient moins et que les prix baissent en même temps que les fluides. Nous avons aussi demandé à Cofely de refaire un appel d’offres à chaque fois qu’ils doivent racheter des fluides et de renégocier certains emprunts qui avaient été conclus à des taux plus importants que ce qui se pratique actuellement“, détaille Françoise Lecoufle. “Nous avons effectivement travaillé sur l’axe financier en jouant sur l’amortissement et la valeur nette comptable en fin de marché, et en renégociant nos taux”, confirme Philippe Lebrun, directeur délégué chez Cofely Services France. Alors que l’investissement initial était de 14 millions d’euros, la somme ne sera donc pas totalement amortie en fin de DSP en 2045. “Nous avons travaillé sur la puissance souscrite (ndlr, la puissance souscrite correspond à la puissance maximale appelée dans un bâtiment dans des conditions climatiques extrêmes, soit -7° en région parisienne. Cette puissance souscrite par bâtiment permet de définir l’assiette de répartition des coûts autres que la consommation directe). Les données réelles concernant les bâtiments du quartier Pasteur nous en effet permis de diminuer leur assiette, sans pour autant augmenter celle des autres quartiers”, précise Philippe Lebrun.
Suite à cet ensemble de mesures, un avenant au contrat de délégation de service public a été voté en Conseil municipal de Limeil-Brévannes le 17 novembre et une rencontre a été organisée avec les syndics le 24 novembre. Concrètement donc, les factures des quelques centaines de foyers qui avaient écopé de charges de chauffage les plus hautes devraient diminuer, lorsque cette baisse aura été intégrée dans le calcul des charges de copropriété. La base de calcul, comprenant non seulement la surface des habitations mais aussi le prorata des parties communes, demeure inchangée, et les arriérés d’impayés ne s’évaporeront pas avec l’esprit de Noël. “Certaines copropriétés ont obligé les syndics à sous-évaluer les charge mais il ne pourra y avoir de prise en charge des arriérés“, prévient la maire.
“Au-delà des charges de chauffage, qui ont cristallisé la colère des nouveaux propriétaires, beaucoup sont aussi à la peine en raison de leur crédit, et nous avons mis en place une permanence de courtier conseil pour les aider à renégocier leurs taux. La première permanence se tiendra sur rendez-vous le 10 décembre”, précise Françoise Lecoufle. Pour les situations les plus compliquées, un dispositif d’accompagnement a également été mis en place au CCAS (Centre communal d’action sociale), avec déjà une vingtaine de dossiers déposés.
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bonjour je suis locataire au temps durable et j’ai le même souci que les propriétaires j’ai eu la mauvaise surprise au mois de juillet 2016 d’une augmentation de mes charges de chauffage et d’eau de l’année 2014 ensuite une nouvelle surprise au mois de septembre 2016
juillet loyer 1080 euros plus environs 300 euros de charges pour 2014 ?
septembre 2016 loyer 1080 euros plus 809 euros de charges pour 2015 ?
j’ai souhaité avoir un rendez-vous avec la maire a l’heure d’aujourd’hui toujours pas de rendez-vous
sinon la réunion du 1er septembre 2016 j’étais la j’ai bien vu le micro passé de vent moi mais hélas je n’ai pu le prendre.
Surement le souci des propriétaires sont plus important pour madame la maire.
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