Déjà ville d’accueil de quelques 70 réfugiés dans son ancienne gendarmerie, Chevilly-Larue s’inquiète d’un projet de reconversion d’un ancien foyer pour accueillir jusqu’à 200 migrants, et réclame un partage de l’accueil avec les autres villes. Explications des élus et de la préfecture.
Début septembre, la photo du corps sans vie du petit Aylan avait ému citoyens et élus, et les propositions affluaient pour accueillir des réfugiés. Dans le Val-de-Marne, 633 migrants ont été accueillis au total en 2015, a précisé le préfet lors de ses voeux.
Fin octobre, une centaine de réfugiés ont notamment été accueillis dans des anciennes gendarmeries de Chevilly-Larue et Fontenay-sous-Bois, principalement issus du lycée Jean Quarré de Paris, qui avait accueilli jusqu’à 1300 personnes. Depuis, d’autres les ont rejoints tandis qu’une bonne dizaine se sont vus proposer un logement ailleurs. Pour rappel, les réfugiés accueillis étaient des demandeurs d’asile, dont la situation devait être étudiée sur place durant 2 mois à 2 mois et demi, par l’Opfra. Deux types de protection peuvent être accordées : celle de réfugié en application de la Convention de Genève au titre des risques de persécutions auxquels il est exposé dans son pays d’origine pour des motifs politiques, religieux, ethniques ou liés à son appartenance à un groupe social (femmes exposées à l’excision, orientation sexuelle etc.), ou celle de la protection subsidiaire prévue par le droit de l’Union européenne en considération d’autres menaces graves contre sa vie et sa personne, par exemple celles auxquelles l’expose un état de guerre généralisé dans son pays d’origine. S’ils sont reconnus dans l’une de ces deux situations, ils seront alors pris en charge par un dispositif national d’accueil pour trouver une solution d’accueil de plus long terme. “Cet accueil s’effectue dans les zones détendues, où la demande en logement social est inférieure à l’offre“, précise Denis Declerck, sous-préfet chargé de la politique de la ville dans le Val-de-Marne. En raison de l’afflux des demandes, le délai de traitement par l’Opfra peut toutefois prendre un peu plus de temps.
“La solidarité doit être partagée entre les communes”
A Chevilly-Larue, deux sites avaient été initialement envisagés pour accueillir des réfugiés, celui de l’ancienne gendarmerie (finalement choisi) et celui d’un ancien foyer de jeunes travailleurs de la rue du Béarn, piste qui avait été éliminée en raison des travaux trop lourds pour le réhabiliter. Sauf que fin décembre, la maire PCF de la ville a reçu un coup de fil du sous-préfet de sa circonscription pour lui annoncer que ce centre serait prochainement transformé en Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada). “Nous avons accueilli volontairement 70 personnes à la gendarmerie et l’assumons, avec les difficultés que cela a pu occasionner. Les personnes que nous accueillons sont tous des hommes seuls et célibataires, et au bout d’un mois, il y a eu quelques problèmes de voisinage. Heureusement, nous avons pris les choses en main tout de suite et rappelé les règles avec l’aide de la Croix rouge, qui accompagne cet accueil. Cela s’est bien passé et les problèmes ont pu être réglés d’autant plus vite que le nombre de personnes était limité. Je n’imagine pas voir arriver 200 hommes en plus dans le coeur de ville. La solidarité doit être partagée entre les communes. En outre, la réhabilitation de l’ancien foyer, qui coûterait 2,5 millions d’euros rien que pour le rendre habitable (il faut notamment le désamianter) resterait extrêmement vétuste, avec des chambres de 9m2 et des points d’eau collectifs sur le palier. En outre, cela irait à l’encontre de nos efforts pour sortir le quartier de sa logique de grand ensemble, en perçant la barre pour développer la mixité”, développe Stéphanie Daumin, maire PCF de la ville.
Sur ce sujet, la maire a l’appui de son opposition. “Le Groupe LR-UDI du Conseil Municipal de Chevilly-Larue s’oppose fermement à la transformation d’un foyer pour jeunes travailleurs situé en plein cœur de ville en résidence pour migrants. (…) Fidèle à ses valeurs, et à sa tradition d’accueil, il rappelle que Chevilly-Larue a déjà pris largement sa part dans l’accueil de migrants en accueillant 70 personnes dans une ancienne gendarmerie. De plus, notre ville est dépourvue de moyens de sécurité efficaces : pas de vidéo-protection ; agents de sécurité de la ville et du Commissariat de l’Hay les Roses en sous effectifs. Cet accueil nous exposerait à une réelle prise de risque vis à vis de la population. Non, Chevilly Larue n’a pas vocation à accueillir tous les migrants du Val-de-Marne !”, dénonce Patrick Vicériat, président du groupe au Conseil municipal.
Rien n’est décidé
“Pour l’instant, rien n’est décidé, rappelle Denis Declerck. Il y a eu un appel d’offre au niveau de la préfecture de région, mais l’ouverture des plis ne s’effectuera que fin janvier. Si des places de Cada étaient ouvertes à Chevilly, cela se ferait en remplacement de l’accueil d’urgence actuel, il n’y aura pas les deux. Et puis, il est aussi envisageable d’avoir une résidence sociale comprenant quelques places de Cada”, tempère le sous-préfet.
“J’entends bien mais j’ai eu beaucoup de remontées et je sais qu’Osica et Adoma ont été sollicités pour faire des devis, alors je préfère prendre les devants pour éviter une erreur“, maintient Stéphanie Daumin.
140 places Cada à réaliser en Val-de-Marne
Dans le détail, la préfecture de région Ile-de-France a lancé un appel à projets de places Cada début décembre portant sur 749 places en Ile-de-France, à réaliser de janvier à juillet 2016. A l’échelle du Val-de-Marne, le nombre de places à réaliser est de 140. (Voir l’avis de lancement de la campagne en Val-de-Marne). Cet objectif s’inscrit dans le cadre d’un objectif national de création de 8 630 places supplémentaires dont 5 130 dédiés aux demandeurs d’asile relocalisés (il s’agit des migrants qui arrivent d’autres pays européens, par exemple de hotspots en Italie ou en Grèce, suivant un plan de répartition européen). Ceci pour respecter l’engagement de la France à accueillir 30 700 demandeurs d’asile en deux ans.
yaka les renvoyer
Puisque les communistes veulent absolument faire du social démesuré sans sortir une calculatrice, ils devraient prendre leurs responsabilités et s’occuper des migrants de A à Z (logement, nourriture, soin, loisirs…) avec leurs budgets municipaux. On verra ce que les habitants de ces villes en penseront quand les caisses seront vides (elles le sont déjà et nous vivons à crédit, je vous le rappelle). Les communistes en général n’ont jamais été très bon en économie : analysez les chiffres du chômage, de la dette française, du PIB, les impôts, les prélèvements sociaux sur les fiches de paie et si vous avez une once d’intelligence, vous comprendrez que l’on n’a pas les moyens d’accueillir toute cette misère. Et inutile de me parler des chefs d’entreprise du CAC 40 ou du salaire de Zlatan pour penser que la solution se trouve de ce côté là !
Ce qui surprend c’est le choix du lieux d’un tel centre en plein centre ville, sachant que ce centre est majoritairement constitué de logements sociaux, voire très sociaux, l’ex gendarmerie étant quand à elle, plus éloignée des grands ensembles , du moins ceux du centre. D’autant qu’il y a sur le territoire communal des bâtiments plus excentrés , bureaux de filiales SGE vides depuis des années qui pourraient, si vraiment chevilly est la seule ville retenue, (pourquoi???) faire l’affaire. Les bâtiments principaux de l’ex SGE sont déjà depuis des années transformées en centre de transit, avec structure policière, et le parking extérieur abrite un campement de gens du voyage, clôturé, masqué aux regards, avec un raccordement d’eau par un tuyau à la bouche incendie traversant la route (et l’inondant) et l’électricité aux poteaux. Et Orly est en quasi accès direct…… Alors pourquoi en centre ville?? Pourquoi au milieu des cités? Ajouter de la misère à la pauvreté, des trafics aux trafics?? Qui a eu l’idée de ce site? Fait il partie d’une liste donnée par la mairie en octobre? Et question subsidiaire , ceux qui n’auront pas le droit d’asile, on en fait quoi après? Ils restent là? A la charge de qui? Il serait bien que la mairie et la préfecture aillent au bout de l’information ne serait ce que par respect de la population qui vote et qui paye à tous les sens du terme!
Cher Prétorien, vous semblez oublier (volontairement bien sur ) que les chevillais qui ont élu ce maire savaient très bien qui elle était et ses convictions ! Il ne s’agissait pas d’une candidate “parachutée” mais de la compagne du maire de l’époque travaillant à ses côtés à la mairie depuis plusieurs années, et aux couleurs politiques clairement revendiquées. Elle revendique d’ailleurs sans ambiguité son accord, son volontariat à accueillir des demandeurs d’asiles sur la ville. Elle est sur la même ligne que ses prédécesseurs et continue à faire des logement sociaux dans une ville qui frôle les 45% ( tout en plaidant pour une mixité sociale….??), à refuser toute vidéo surveillance hormis des bâtiments publics, toute police municipale, etc…. Il faut donc croire que les chevillais , du moins ceux qui ont voté, sont majoritairement d’accord avec les choix de la maire. Ceux là, et tous ceux qui ne votent pas n’ont rien à dire. Les autres, votants minoritaires n’ont qu’à subir ……ou partir.
Il me semble que c’est bien vous qui avez élue cette maire ne connaissant rien à la politique. Votre peur du changement vous coûtera cher. C’est triste mais seul le FN s’oppose à accueillir des migrants dans le Val de Marne. Malheureusement, malgré tous les travaux de réhabilitation qui se font aux sorbiers saussaie Chevilly Larue gardera son taux de délinquants, de voyous et
de chômeurs volontaires.
Continuez de voter pour ces socialos et vous verrez à quelle sauce vous serez mangés demain.
J’espere que le projet d’héberger des migrants dans l’ancien foyer de Béarn échouera. La France accueille des étrangers pendant que des français crèvent la dalle et couchent dehors. Quelle honte pour ce pays!
Manifestement vous n’êtes pas de chevilly , ou ne suivez pas vraiment la vie locale! Non, cette maire n’est pas vraiment une novice ne connaissant rien à la politique, et non elle n’est pas socialo, mais plutôt rouge foncé! Quand aux choix électoraux sur la ville, permettez moi de vous dire que la qualité des offres de candidatures justifie à elle seule depuis plusieurs mandatures un taux d’abstention élevé! Et ça, nous le devons aux partis politiques tous bords confondus, qui ne s’intéressent guère aux petites villes paupérisées de la banlieue parisienne : le salaire des élus n’y est sans doute pas très attrayant.
L’Europe prend les décisions l’état les approuve et les communes doivent se demerder après l’amputation des recettes dues par l’état en contrepartie des transfert de charges
On se rappelle des.Maliens expulsés de Saint Maur et qui avait mis en cause
Le Maire communiste de Vitry les richesses ne se partagent pas mais pour la misère le partage va de soit
ou dans les appartements/maisons/villas de nos élus qui souhaitent les accueil sur notre sol…
que cela ne soit pas la collectivité (c.à.d nous) qui paye pour héberger des personnes qui n’auront pas plus d’avenir que les 6 millions de chômeurs et les 3.8 Millions de Mal logés…
Je pense que Saint Maur des Fossés se ferait une joie et un honneur d’accueillir de nombreux réfugiés 🙂
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