Plus de 300 jeunes sont toujours sans affectation dans le Val-de-Marne depuis la rentrée des classes, dont la moitié cherchent un BTS. Alors qu’une manif de protestation se tient ce mercredi devant le rectorat, la directrice académique s’est expliquée sur la question
à l’occasion de la séance de présentation du rapport d’activité de l’Etat en Val-de-Marne par le préfet ce lundi matin suite à une interpellation d’élu.
Concrètement, SOS rentrée, le service du Conseil départemental en charge d’aider les élèves sans affectation à la rentrée, fait état actuellement de 311 jeunes sans affectation. Les demandes concernent d’abord l’entrée en BTS (150), puis l’université (90), l’enseignement professionnel (50) et l’enseignement général (21). Dix-sept jeunes de moins de 16 ans sont également en attente d’une affectation ou d’une confirmation d’affectation. C’est dans ce contexte que le service départemental appelle à manifester ce mercredi 28 septembre 2016 à 14h devant le Rectorat de Créteil, en présence de Fatiha Aggoune, vice-présidente du Conseil départemental en charge de la jeunesse.
Sur cette question, la Dasen (directrice académique 94) , Guylène Mouquet-Burtin, s’est expliquée ce lundi matin, rappelant en préambule les chiffre globaux, à savoir un taux d’affectation de 98,3% pour les élèves ayant passé un bac général, 91,7% pour les bacs technologiques et 67,3% pour les bacs professionnels, sur un total de 45 307 bacheliers. Des chiffres en forte progression par rapport aux années précédentes a tenu à souligner la directrice académique.
Du conseil sur mesure pour revoir ses ambitions
Reste tout de même un taux de non affectation de 30% chez les bacs pros. “Nous partageons votre souhait de voir ces jeunes trouver une formation exigeante et ambitieuse qui corresponde à leur choix. Le problème que nous avons est de concilier l’offre de formation avec la demande sociale car nous savons que ces bacheliers, pour certains, demandent des formations pour lesquelles il n’ont pas forcément de compétences. Nous devons donc, dans un temps réduit, retravailler avec eux sur leur projet professionnel, avance la directrice académique. Actuellement, sur les 31 cas que nous traitons, nous avons donné des RDV personnalisés à chacun pour leur trouver solutions qui ne correspondent pas forcément à leur souhait en première intention mais au plus proche de leurs compétences et de leur capacité. Tout se joue dans l’accompagnement personnalisé“, poursuit la Dasen. “Sur les moins de 16 ans, un certain nombre d’élèves sont accompagnés par des équipes de lutte contre le décrochage qui sont situées au sein même des établissements scolaires, ceci afin de ne pas laisser les élèves isolés en attendant qu’ils aient une affectation. C’est un travail de dentelle et la collaboration avec SOS rentée s’effectue dans de bonnes conditions”, conclut la directrice.
L’enseignement professionnel a toujours été sacrifié par l’Éducation Nationale, et considéré comme une relégation pour les mauvais élèves. En Suisse et en Allemagne, il est au contraire valorisé, et le chômage des jeunes est quasi inexistant ; de plus, après avoir débuté à un poste assez modeste mais qualifié, on peut progresser toute sa vie dans sa carrière professionnelle, grâce à la formation continue et à la valorisation de l’expérience. Nous sommes en France malheureusement !
Je partage totalement votre analyse. La relative médiocrité des performances économiques de la France par rapport à ses partenaires européens ( cf exportations industrielles de la Suisse, exportations et croissance allemande, succès néerlandais sur les marchés internationaux) s’explique en partie par cette politique de l’Education Nationale qui relègue l’enseignement professionnel . Récemment un reportage TV ( public Sénat me semble t il) portait sur la vie d’une classe composée de jeunes immigrés venus s’installer en France.Et on a vu l’enseignante de français leur dire , à eux qui étaient loin de maitriser notre langue: “il faut que vous passiez en seconde sinon vous irez dans l’enseignement professionnel”. Révélateur.
Il faut observer que les enseignants, souvent conjoint d’enseignants et issus de familles d’enseignants, ne connaissent rien d’autre que l’école, le collège ou le lycée. Pour eux, ce qui est professionnel, ce qui consiste à apprendre à pratiquer un métier, ce n’est pas de la culture, c’est vulgaire.
Je suis toujours amusé par l’appropriation des termes ‘France’, ‘patriote’,’Marseillaise’,’Honneur’ et quelques autres par les mouvements situés très à droite (ce qui est un choix parmi d’autres) … L’immense rassemblement du 11 janvier 2015 a porté les mots ‘Liberté, Égalité et Fraternité’ spontanément, par des centaines de milliers de personnes, et il y eu même ‘merci la police’.
Pendant l’occupation allemande, les patriotes qui eurent le courage de résister ou de rejoindre Londres pour poursuivre la lutte se recrutaient dans tous les courants de la société, et d’autres, très à droite, collaboraient et s’engageaient dans la milice.
Mais pour ce qui est du cas qui nous occupe, l’enseignement professionnel laissé en jachère, il est bon que de plus en plus de gens déplorent cette situation.
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