Plusieurs dates circulent concernant l’annonce officielle par Valérie Pécresse, cette semaine, du choix du site retenu pour accueillir le siège de la région Ile-de-France. 16 juin? 18 juin? Avant ou après la séance plénière du Conseil régional qui se tient ces 16 et 17 juin? En attendant, la CGT-Spercrif, premier syndicat du personnel de la collectivité, a pris les devants et prévu sa propre conférence de presse sur la question ce jeudi matin pour exiger “le principe de précaution” par rapport aux conditions environnementales des trois sites.
Le syndicat émet d’abord une forte réserve par rapport au site de Saint Ouen, situé à 300 mètres de l’usine d’incinération du Syctom et 100 mètres de l’usine de chauffage urbain, et rappelle que lors de l’enquête publique sur la Zac des docks de Saint Ouen, l’actuel maire de la ville, William Delannoy, alors dans l’opposition et président de l’association Vivre Saint Ouen, pointait du doigt les risques de construction de bureaux dans la ZAC et dénonçait un problème sanitaire global en zone inondable, préconisant la mise en place d’une ceinture verte autour de l’incinérateur et l’arrêt de la zac. Le syndicat s’inquiète également d’une pollution des sols en PCB et pyralène sur le site de Saint Ouen, dont le précédent propriétaire était l’entreprise Alsthom-Areva qui fabriquait des transformateurs électriques de grosses puissances pour EDF.
Concernant le site d’Ivry-sur-Seine, le syndicat s’inquiète de la proximité de l’usine d’incinération “la plus importante d’Europe” et dont la capacité devrait encore augmenter, à 1 km du site ainsi que les conséquences en termes de trafic du ballet de camions transportant les déchets. Comme à Saint Ouen, la CGT réclame des mesures complémentaires sur la pollution de l’air du secteur. Le syndicat souhaite également une évaluation des risques d’explosion lié au projet de méthanisation. “Nous avons donné tous les éléments et relevés pour expliquer que la pollution du secteur ne provient pas de l’usine mais des voies de circulation, comme c’est le cas partout à Paris et autour de Paris. Concernant la circulation des camions, ces derniers font principalement le trajet entre l’usine et Paris et n’affectent pas la circulation entre l’usine et le site, et puis, le projet de reconstruction réduira le volume de 700 000 à 350 000 tonnes traitées”, indique-t-on au cabinet du maire d’Ivry. “Quant à la méthanisation, la ville a clairement indiqué qu’elle était contre et il n’y aura pas de méthanisation sur place.” Lire à ce sujet le dernier point sur le projet de nouvelle usine d’incinération.
Le syndicat n’oppose en revanche aucun argument lié à la pollution sur le site Pop Up de Saint-Denis.
Au-delà des questions de pollution, la CGT -Spercrif pointe également, sur les trois emplacements retenus, les risques d’inondation. “Lors de la crue de la semaine dernière, le site City Seine n’a absolument pas été touché alors qu’il est face à la Seine“, rappelle-t-on à Ivry.
Ce mercredi 15 juin, le syndicat doit organiser une réunion en interne avec des invités compétents sur les différents sites. Deux cégétistes d’Ivry-sur-Seine devraient notamment participer pour apporter leur connaissance et donner leur avis à propos de l’usine d’incinération d’Ivry, dont l’un travaillant dans l’usine et l’autre membre du collectif 3R qui milite contre la reconstruction de l’usine.
Dans son communiqué, la CGT indique ne pas s’opposer au déménagement et au regroupement des sites régionaux mais au calendrier proposé. “Le calendrier imposé par la présidente n’est pas le nôtre. Le principe de précaution doit s’appliquer dès lors que la santé publique est en jeu. La CGT sensibilisée Tour Montparnasse au risque amiante, est attentive à la question de la qualité de l’air et des sols, et rappelle la responsabilité de l’employeur quand il expose son personnel à des risques sanitaires en n’appliquant pas le principe de précaution”, prévient le syndicat.
pour avoir de l’air opur en ile de France c’est simple soit aller du coté d’Etampes ou de Provins en rase campagne.
La CGT si “attentive à la question de la qualité de l’air”, n’est ce pas la même CGT qui multiplie les grèves dans les transports en commun, et donc les voitures et bouchons sur les routes avec augmentation massive de la pollution de l’air ?
Je pense qu’outre toutes les autres qualités déjà énoncées, Ivry sur Seine serait plus central pour tout le monde. Enfin Saint Denis attire déjà du monde pour d’autres raisons (sportives et autres), il serait bon de mettre une autre ville, d’un autre département à l’honneur.
Le site de Saint-Denis, indépendamment de l’avis de la CGT est celui qui devrait s’imposer comme une évidence.
Au delà des prétendues considérations sanitaires de la CGT (l’air des trois sites étant tout aussi pollués les uns les autres en raison de leur situation entre BP et A86, proximité immédiate d’autoroutes), il faut noter que le site de Saint Denis est en ligne directe pour le Stif, moins de 10 minutes de métro depuis le Conseil Réfional dont c’est, et de TRÈS loin le premier post de dépenses, ligne qui dessert par ailleurs le ministère de l’éducation nationale (deuxième poste de dépense), pour ne pas citer l’assemblée nationale et les nombreux autres ministères.
La station serait située à environ 45 secondes à pied du bâtiment, une ligne de tramway devant le longer à moyen terme. L’accessibilité y est donc optimale, tant en terme de transports en communs qu’en voiture (où là les trois sites sont sensiblement égaux).
La disponibilité foncière à Saint-Ouen ne semble pas permettre la construction des 45 à 50000m2 attendu, sans révision du PLU.
Restent donc Ivry et Saint-Denis.
A Saint-Denis le PC est déposé et obtenu (il me semble qu’à Ivry également).
Il est situé en face du futur Campus Condorcet, qui hébergera (plusieurs) un amphithéâtre aisément transformable en hémicycle, celui dont la vocation n’a pas encore été déterminée.
Le CR pourrait donc se passer de la dispendieuse construction d’un hémicycle utilisé en moyenne une fois par mois. (Sans compter les différents hémicycles situés sur la ligne 12…)
Surtout il correspondrait “au choix de cœur” de la nouvelle Présidente, qui voit dans l’implantation du Siège en Seine-Saint-Denis tout un symbole.
À suivre, donc, mais si le choix de la CGT et de la Présidente semblent converger, ce serait surprenant qu’un autre site soit retenu.
Verdict très prochainement !
“La disponibilité foncière à Saint-Ouen ne semble pas permettre la construction des 45 à 50000m2 attendu, sans révision du PLU
En savoir plus sur https://94.citoyens.com/2016/demenagement-du-siege-de-la-region-ile-de-france-la-cgt-pose-ses-conditions,14-06-2016.html#H00FqFiPqxgSyfzU.99”
1 des 2 immeubles qui pourraient accueillir le Conseil Régional est déjà très bien avancé (clos couvert presque achevé)…
Si ce site est retenu, 1 deuxième immeuble quasi identique sera construit à côté .
A priori il n’y a pas de sujet de foncier ou PLU…
Géographiquement le site de St Ouen est vraiment le top :
– à cheval sur Paris, le 92 et le 93
– des transports à proximité, la future ligne 14 (opérationnelle -on espère- en 2019) devrait faire l’unanimité + la 13 et RER C à 15 min à pieds),
à 2 stations des futures ligne 15, 16 et 17
– A86 + Périph
Ils ne posent pas la question de savoir comment vivent les habitants de ces deux emplacements et quels sont les incidents de santé rencontré .
Qu’ils fassent BIEN leur travail et cela sera déjà un minimum
Encore du grand n’importe quoi de la part de ce syndicat…
“Le calendrier imposé par la Présidente n’est pas le notre”… On s’en fout du leur !
Ce qui compte ce sont les économies d’argent public qui seront réalisées une fois les sites des beaux quartiers parisiens vendus… Mais peut-être que nos syndicalistes préféreraient y rester ?
A part tout bloquer dans ce pays, que savent-ils faire à la CGT ?
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