Desserte du Port de Bonneuil : 2 km qui vont changer le quotidien de milliers d’habitants

Alors que ce port du Val-de-Marne est le troisième port industriel de la région Ile-de-France, son accès difficile depuis l’autoroute A86, qui  oblige des centaines de camions à utiliser chaque jour la RD60, la RD1 et la D10, provoque de la saturation sur la RD111 à Ormesson-sur-Marne et la RD130 à Saint-Maur-des-Fossés. L’itinéraire principal reliant l’A86 au Port de Bonneuil traverse également plusieurs zones densément peuplées, notamment à Bonneuil-sur-Marne. En outre, la zone d’activités des Petits Carreaux, à Sucy-en-Brie, et les zones industriels du Marais et de la Haie Griselle, à Boissy-Saint-Léger, drainent aussi leurs lots de poids lourds, provoquant des embouteillages monstres aux heures de pointes dans tout le secteur. Le nouveau projet, qui sera mis en service à l’horizon 2020, vise donc à améliorer l’accès au port depuis l’autoroute et à fluidifier les circulations sur la RD10, la RD130 et la RD19.

Les aménagements prévus portent sur la création d’une liaison de 2 km entre le RN406 et le port, avec sur son chemin un passage  sous les voies ferrées empruntées par le RER A, deux ponts (l’un au niveau de la RD10 et le second au niveau de la voie ferrée du port) et trois giratoires.  “Ce sont deux petits kilomètres si importants pour les Val-de-Marnais et pour le développement économique du territoire“, souligne Valérie Pécresse, présidente LR du Conseil régional. “C’est plus de 900 poids lourds par jour sur la RD10 et plus de 600 sur la RD130 en moins qui allègeront la circulation !“, se félicite pour sa part le préfet du Val-de-Marne, Thierry Leleu.

L’aménagement de la desserte a aussi une visée environnementale puisqu’elle permettra de réduire les nuisances sonores et les pollutions de l’air liées au trafic routier et qu’elle favorisera le transport trimodal possible au port de Bonneuil (routier-ferré-fluvial). “L’essor du transport de marchandises par le fleuve et le rail dans notre région doit être une priorité dans les discours comme dans les actes. En Val-de-Marne, le triage de Villeneuve-Saint-Georges est un site unique en Europe, avec un potentiel exceptionnel en plein cœur d’agglomération. Le développement du ferroviaire et de la logistique urbaine propre sur ce site sont des enjeux prégnants : ils sont gages d’emplois et de développement durables. Je souhaite que l’Etat et la Région s’engagent sur cette question concrète pour aider les collectivités et les entreprises dans le développement de l’emploi local et contribuer ainsi au rééquilibrage de la région à l’est à l’heure de la mise en œuvre des engagements de la Conférence de Paris (COP21)“, commente sur ce point Christian Favier, président PCF du Conseil départemental.

Le montant de la réalisation de la desserte est estimé à 83 millions d’euros, co-financés par l’Etat (25,1 millions d’euros), la région Île-de-France (25,1 millions d’euros), la société Haropa-Ports de Paris (15 millions d’euros), le Conseil départemental du Val-de-Marne (7,5 millions d’euros) et l’Etablissement public territorial 11 (EPT11), à hauteur de 4,5 millions d’euros. Le port de Bonneuil-sur-Marne accueille 150 entreprises et 2000 emplois directs.